mercredi 23 décembre 2015

Les étoiles s'en balancent - Laurent Whale


Présentation de l'éditeur ( Folio) SF

Dans une France plongée dans la violence, la famine et la misère, Tom Costa fait ce qu'il doit pour survivre ; à bord de son petit avion, il chine et glane sa subsistance. Et, dès qu'il peut, il fonce la retrouver, elle, San, sa douce, sa lionne. Mais bientôt, venu du Nord, un péril bien plus grand que les hordes de chiens sauvages ou les hors-murs le guette : une invasion a commencé, et les Villes-Etats tombent les unes après les autres... Pour contrer cette menace, le vagabond du ciel va devoir former une escadrille de choc. Il pourra compter sur une poignée de têtes brûlées, parmi lesquelles Miki, le petit mécano, et Cheyenne, l'insoumis. Ensemble, ils devront tout mettre en oeuvre pour sauver leurs miches et ce qu'il leur reste de toit... tandis qu'au-dessus d'eux, les étoiles s'en balancent !







Laurent Whale est surprenant, pas une seule histoire ne se ressemble, jouant tout à tour avec la SF, le roman d'aventures et d'histoire ou encore l'uchronie. Un petit génie qui touche à tout quoi ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman, mais Sia et Ptitetrolle avaient su me convaincre d'avoir ce livre dans ma bibliothèque. Ce fut chose faite, lu et validé par Mr Licorne et moi-même.

Ici, nous voyageons dans un monde apocalyptique qui ressemblent étrangement au nôtre. La France est réduite à des portions de territoires découpées à cause de débats politiques et économiques, il en découle une guerre plus ou moins civile dans laquelle des groupuscules survivent ou essaient. Manquant de tout, cet état les rend agressif et les hommes s'affrontent communément pour un morceau de chocolat, un fil électrique ou un jerrican d'essence ... Chaque tête de chapitre nous présente en quelques lignes, les évolutions de la vie politique et nous rappelle la chronologie des faits et comment on en est arrivé là.
La vision de l'auteur est très réaliste, il nous projette en région parisienne, et on se sent chez nous, On est en seine et Marne dans les années 2038, et ce n'est pas si loin de chez nous. On trouve beaucoup de points communs avec les matériaux utilisés de nos jours, les façons de vivre et de s'organiser, on s'est juste pris une vingtaine d'années dans la tête, et ça a plutôt mal tourné pour nous... .J'espère que l'auteur  n'est pas visionnaire à ce point ... Nous le saurons dans une trentaine d'année, en tous les cas c'est plutôt réaliste comme évolution ...

Je dois le reconnaître, j'ai été moins chaviré que par ces autres romans (la mer était plus présente), ici on décolle et c'est dans le ciel que va se passer le plus gros de l'histoire, cela donne vraiment une perspective intéressante et nouvelle de se promener en ULM, on y côtoie un grand sentiment de liberté comme notre héros, mais d'un autre côté, les parties techniques assez décrites ont été un peu plus laborieuses pour moi, il semble que l'auteur s'y connaisse parfaitement, on sent le passionné qui s'est fait un grand plaisir ... Mr Licorne l'ayant lu avant moi, a été lui carrément emballé par cet environnement "ULMesque" notamment avec le montage des ULM fait de bric et de broc... bref de la mécanique et de la débrouille... un vrai livre pour les garçons je trouve ...

Moi, je me suis plutôt régalée avec les personnages et leur caractère, dont Tom Costa, notre héros et notre narrateur. Les aventures qu'ils vivent en groupe ou seul m'ont tenu en haleine, on sent l'esprit de groupe. Miki et Cheyenne sont des personnages atypiques, attachant par leur originalité. Comme à son habitude, Laurent Whale met des pions en place et les fait évoluer ensemble donnant parfois des moments de tensions et de fraternité incroyables, comme le moment par exemple, où Tom va rechercher dans les égouts-souterrains Miki, le jeune mécano. J'étais scotchée par le sens du suspens et l'écriture précise et rythmée.  Il y a beaucoup de passages comme cela qui tout à coup vous enflamme pour vous laisser ensuite vous reposer à l'abri d'un garage ou d'une réparation de carlingue...

Le petit bémol à mon avis, c'est cette avancée un peu en dents de scie, l'intrigue de fond est souvent balayée par les exploits de nos pilotes et leurs missions un peu hasardeuses. La menace qui arrive du Nord n'est pas assez tangible à mon goût, et j'ai ressenti un peu de confusion dans certaines scènes de combats, mais ce ressenti personnel n'enlève rien à l'esprit d'aventure et de camaraderie très présent dans ce roman.

Il existe une suite "les damnés de l'asphalte" qui sera sans doute au planning de nos achats lors des imajinères d'Angers en avril prochain, nous espérons bien recroiser ce "Monsieur touche-à-tout" très sympathique et obtenir une nouvelle dédicace un peu délirante ! A découvrir.




dimanche 20 décembre 2015

Le pensionnat de Mlle Géraldine T1. Etiquette et espionnage - Gail Carriger

Présentation de l'auteur ( le livre de poche) Fantasy - Jeunesse 
Traduction : Sylvie Denis

C’est une chose que d’apprendre à faire une révérence comme il faut. C’en est une autre que d’apprendre à faire une révérence en lançant un couteau. Bienvenue au Pensionnat de Melle Géraldine. Angleterre, début du 19e siècle. Sophronia, 14 ans, est un défi permanent pour sa pauvre môman : elle préfère démonter les horloges et grimper aux arbres qu’apprendre les bonnes manières ! Mrs Temminnick désespère que sa fille devienne jamais une parfaite lady… aussi inscrit-elle Sophronia au Pensionnat de Melle Géraldine pour le Perfectionnement des Jeunes Dames de Qualité. Mais Sophronia comprend très vite que cette école n’est peut-être pas exactement ce que sa mère avait en tête. Certes, les jeunes filles y apprennent l’art de la danse, celui de se vêtir et l’étiquette ; mais elles apprennent aussi à donner la mort, l’art de la diversion, et l’espionnage – le tout de la manière la plus civilisée possible, bien sûr. Cette première année au pensionnat s’annonce tout simplement passionnante.

Deuxième expérience avec Gail Carriger, et deuxième avis mitigé  !… je m'explique, de façon générale, l'univers est plutôt sympathique, le style steampunk est présent et exploité à fond, on a tout un tas de machineries passionnantes, des loups-garous et des vampires, une couverture suggestive ... Le ton et les dialogues sont très enjoués, mais l'histoire peine à convaincre...

Nous partons pour l'Angleterre, au XIXe siècle, Mlle Sophronia Angélina Temminnick, jeune fille de bonne famille, est un vrai garçon manqué, vivre des aventures l'intéresse plus que l'apprentissage de la bienséance, et on la comprend ! Punie pour ses effronteries, elle va être envoyée dans un pensionnat ! mais attention pas n'importe lequel, celui-ci, ne ressemble en rien au bon vieux pensionnat pour éducation de jeunes filles de bonne famille, non, c'est une école pour espionne en tout genre, on y apprend à manier le couteau et le rouge à lèvres... et ça n'est pas pour lui déplaire (enfin, surtout le couteau !) … Mais avant de poursuivre cette nouvelle éducation assez extravagante, elle doit faire ses preuves, et c'est un peu ce que nous allons découvrir tout au long de ce roman.

L'intrigue de base se présente comme un fil rouge et concerne la quête d'un prototype, un objet que tout le monde cherche, et qui sera au centre des préoccupations de Sophronia et de son entourage. Hélas, cette aventure est mince, on sait, presque à la fin, de quoi il s'agit, et ce fil conducteur peu étoffé sera souvent écarté du récit, laissant place aux anecdotes de la vie quotidienne des pensionnaires. Et là, je dois dire que c'est très très adapté aux pré-ados, entre séance de maquillage, de clignements d'yeux, de jolies robes, de tirage de cheveux, de manigances et complots entre les copines … Ce n'est pas que l'on s'ennuie, mais .... notre quête de l'objet mystère s'essouffle et ne prend pas d'ampleur…

Pourtant, l'imagination créative est là, Mme Garriger nous entraîne dans de magnifiques décors, des machines incroyables et guide notre imaginaire pour que ce fascinant pensionnat volant prenne forme, ses nombreuses salles, ses archives, ses sous-sols … cela donne un petit côté école d'Harry Potter (très léger) mais version Steampunk !

Ayant lu le premier tome des aventures d'Alexia dans le protectorat de l'ombrelle, j'ai retrouvé cet univers, j'ai reconnu aussi quelques noms comme "Maccon"  qui font mouche et relie les personnages à travers les époques. Se servant des personnages du passé, elles imaginent une nouvelle épopée pour les générations futures. 
Comme on suit une héroïne de 14 ans, l'auteur a pris soin de s'adapter aux conversations et aux centres d'intérêt de cette tranche d'âge, elle a exploité parfaitement les petits travers de ces demoiselles, et parfois on sourit de certaines réflexions... Mais cette petite fraîcheur et cette extravagance des personnages ne suffiront pas à me captiver pleinement, et bien que les rebondissements arrivent régulièrement, et que ça bouge tout le temps, la véritable intrigue ne semble pas avoir plus d'importance que les casses-têtes de la vie quotidienne de ses jeunes filles, soit l'apprentissage de la danse et les cours de révérence, l'art de manier les couteaux et les mouchoirs... 

Je ne continuerai pas cette série, elle est trop jeunesse à mon goût, et je m'y attendais un peu, mais je suis contente d'avoir essayé, il m'a manqué de la profondeur dans l'histoire avec une intrigue plus fouillée et plus originale, mais une chose est sûre, on ne peut enlever à Mme Carriger, son imaginaire prolixe à la mode 
"Steampunk", qu'elle nous fait découvrir par de belles images, et dont elle a le secret…






L'Ecole du Prieuré : lire un livre
se déroulant dans un pensionnat

lundi 14 décembre 2015

Les assassins - R.J. Ellory


Présentation de l'éditeur ( Sonatine) - Thriller
Traduction : Clément Baude

Sur 18.000 meurtres par an aux Etats-Unis, seulement 200 sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire le lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet qu'ils ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre passé, oeuvre chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. 
Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?

Merci à Price Minister et à Sonatine pour ce partenariat.



Voilà quelques jours que j'ai fini ce copieux roman, et j'avais besoin de temps pour assimiler et prendre du recul par rapport à cette histoire dense et qui marque d'une manière ou d'une autre, les esprits. R.J. Ellory surprend le lecteur avec ce roman car on oscille entre faits divers réels, documentaires et histoires fictives… 

Le point de départ nous projette tout de suite dans la brutalité du sujet : un meurtrier sème la terreur à New York, des crimes s'enchainent selon un rituel particulier … et bientôt ces crimes rappellent d'autres affaires plus anciennes, certaines résolues, d'autres non...comme si le passé se jouait de notre inspecteur Ray Irving qui doit mener l'enquête et qui ne sait pas très bien par où commencer… et on le comprend … un peu sonné, par ce qui arrive, il a toujours un temps de retard et n'arrive que pour constater les crimes, mené par le bout du nez jusqu'à la fin, hanté par ses propres fantômes dont celui de sa compagne, l'inspecteur a du mal à rentrer dans l'affaire. Puis survient John Costello, sa bonne étoile, ancienne victime du tueur en série appelé "le Marteau de Dieu", John ne s'est jamais vraiment remis de la violence qu'il a connu, essayant de reprendre une vie tranquille de documentaliste dans un grand journal, il n'oublie rien, et comme un collectionneur il engrange toutes les informations qui pourraient le conduire sur la piste de "Serials killers"… Il fait très vite le rapprochement avec d'anciens meurtres, et voyant la police s'engluer, il semble que leur collaboration va s'imposer… Mais Costello reste introverti et assez secret sur sa vie, protégé par une supérieure administrative attentive et éclairée, il va rester sur la défensive, donnant et reprenant sans arrêt. 

Costello, est le pilier de cette histoire, l'inspecteur Irving manque un peu de consistance face à cet être bouleversé dès son plus jeune âge. On est à la fois intimidé par le personnage et on éprouve de la pitié pour cet homme à jamais meurtri. il demeure évasif et soulève de nombreuses questions car il est lui-même à la fois fasciné par l'étude qu'il mène sur les serials killers, et à la fois perdu devant tant de haine, et d'animalité. Cette ambiguité le rend intriguant, presque attachant. Les deux hommes vont avoir du mal a échanger. Partis sur la piste du "commémorateur", on sent vite la détermination de Costello et d'Irving. Les deux hommes se soutiennent et s'affrontent dans un véritable face à face … Le jeu du chat et de la souris auquel ils s'adonnent nous écarte parfois de la recherche du vrai meurtrier. Puis le doute plane bientôt, Costello sait trop de choses, ses prévisions se révèlent bonnes à chaque nouveau meurtre. N' a-t-il vraiment rien à voir avec ses crimes ? 

Il faudra lire ce roman noir pour découvrir les finesses de l'analyse de l'auteur, il maintient un suspens dense, sur toute la longueur du roman, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais à la lecture. Le petit bémol serait pour moi les répétitions de scènes de crimes et j'avoue que parfois, on est un peu perdu dans les différentes affaires dont il est question et qui sont évoquées régulièrement, cela ne gêne pas, mais il en découlera quand même une certaine lenteur dans le déroulement de l'histoire qui peut finir par rendre impatient. 

Un style sobre sans fioriture, l'auteur cherche à nous dévoiler les travers de ces psychopathes, sans donner une explication rationnelle et définitive de leurs comportements, on sent qu'il a besoin de comprendre ce qui peut bien les motiver et les pousser. C'est glauque et noir à souhait ! La société en prend aussi pour son grade car la justice ne poursuit pas toujours les bourreaux, et on apprend que les victimes bafouées apprennent à gérer leur souffrance en se regroupant dans des associations de discussions et de défense de l'individu. La politique et les multi-médias ont leur part de ténèbre aussi dans ces affaires, elle peuvent faire parler les événements comme elles le souhaitent, parfois pour, parfois contre... Rien n'est jamais ni blanc, ni noir !

A côté de cela, nous prenons aussi conscience qu'il faut parfois peu de choses pour perdre la raison… Ce livre laisse un goût amer avec une pointe de terreur sur la condition humaine et son avenir, car un jour où l'autre, on peut devenir sans le savoir, la proie d'un animal ...




Le Soldat Blanchi : lire un livre dont la couverture est à dominante blanche       

vendredi 11 décembre 2015

Fantômes d'hiver - Kate Mosse

Présentation de l'éditeur ( Le livre de Poche) - Thriller

La Grande Guerre a fauché toute une génération, tué net tant de futurs. Dans le cas de Freddie Watson, jeune Anglais du Sussex, elle lui a pris son frère bien-aimé et ce faisant, lui a volé la paix de l’esprit. Hanté par cette disparition, craignant pour sa santé mentale, il erre sans savoir comment échapper à cette douleur qui le paralyse.
Durant l’hiver 1928, Freddie voyage dans le Sud de la France, une autre région qui a vu couler trop de sang au cours des siècles, quand sa voiture quitte la route durant la tempête. Encore sous le choc, il s’enfonce en chancelant dans les bois et trouve refuge dans un village isolé. Là, lors d’une étrange soirée, il rencontre Fabrissa, une belle jeune femme qui pleure elle aussi toute sa génération perdue.
Au cours d’une seule et même nuit, Fabrissa et Freddie se confient mutuellement leur histoire. Au point du jour, Freddie se retrouve devant un mystère déchirant dont lui seul détient la clef.



Quelle belle petite découverte ! Un roman assez court qui a suscité beaucoup d'émotions, je l'ai fini tout à l'heure, et sans prendre de recul je vous livre mon avis,  je dois dire qu'en ce moment je suis à fond dans les cathares, après Damné de Gagnon, me voilà touchée de nouveau par ces moments de l'histoire dont je me délecte. Cette lecture, je l'ai ressenti comme une  sorte de conte venant me remémorer les horreurs de l'inquisition.

Tout commence à la fin de la grande guerre, Freddie, un jeune homme ordinaire va nous raconter une drôle d'histoire où va se mêler histoire et fantastique, on peut aussi parler de thriller car le suspens même s'il n'est pas haletant est bien présent, et nous enveloppe dans une chape de brume glacée du début à la fin du roman.
Je reconnais que Kate Mosse a une écriture talentueuse, elle a un certain classicisme dans l'avancée et les descriptions de l'histoire, mais l'atmosphère est rendue et maitrisée avec perfection.  Sans être clouée de peur, j'ai eu de bons petits frissons, elle a su conserver jusqu'à la fin, cette ambiance glaciale et triste qui reflète bien le sujet de l'histoire... 

Le récit est écrit à la première personne puisque c'est le héros qui raconte à un certain libraire toulousain, son histoire. En effet, Freddie demande à ce vieux monsieur, spécialiste de très vieux documents, de bien vouloir lui traduire un parchemin qu'il a, avec lui, depuis longtemps. Intrigué, le vieux libraire accepte et en demande la provenance, c'est alors que Freddie se lance dans son récit ... Un récit incroyable qui voit alors le jour enfin, dans les yeux et le coeur de notre acteur principal. Les fantômes qu'il a rencontré prennent alors une certaine consistance par le récit.

Ce roman nous plonge dans l'histoire, la moins avouable de l'humanité, celle des maudites guerres et des tueries sans cause... Elle nous émeut par la force des personnages et de leurs réactions. On est d'ailleurs assez dépité, car l'auteur nous embarque sur une mauvaise piste au départ, ou peut-être est ce moi qui me suis laissée porter par mon imagination ? Je croyais, par exemple, que le héros évoquait les affres de la grande guerre, de par la chronologie du récit, et bien, pas du tout, car au fil des pages on se rend compte qu'une autre tuerie du même acabit a décimé des populations au XIIIe siècle, en Ariège, au même endroit, il s'agit d'un des nombreux massacres de cathares. Alors, d'une guerre à l'autre, même espacée de 600 ans, les fantômes du passé réclament la paix de l'esprit, ces réflexions sont amenées subtilement et sont émouvantes ... 
Les époques et les douleurs s'entrecroisent, le signe de la croix jaune ne fut pas que porté par les juifs pendant la seconde guerre, mais les inquisiteurs à l'époque des cathares exigeaient aussi des sympathisants hérétiques qu'une croix latine jaune soit cousue sur leurs vêtements, l'une sur le dos l'autre sur la poitrine, signe d'infamie. Voilà aussi pourquoi, j'étais perdue dans les époques, et que je n'ai tilté sur la bonne période de l'histoire, tout de suite, confondant les guerres et les massacres d'innocents.

Bon, je m'arrête car je crois que j'en ai déjà trop dit .... J'espère vous avoir donné envie de découvrir ce petit roman, le récit est prenant et fort de messages sur les travers de l'homme. Heureusement, derrière la cruauté et le manque de tolérance, il y a aussi l'amour qui peut passer les siècles facilement, et qui a permis ici d'apaiser le coeur tourmenté de Freddie et de sa compagne de l'au-delà....
 
Merci à Zina d'avoir pioché cette lecture pour notre challenge.




L'Homme qui Grimpait : lire un livre se déroulant dans un environnement montagneux

mercredi 9 décembre 2015

Un genre par mois, le challenge d'Iuze est de retour !



Pour ceux qui ne connaissent pas ce challenge qui en est à sa troisième édition, voici le principe : lire chaque mois un livre d'un genre différent afin de varier nos lectures et notre horizon.

Nous remercions Nathalie pour cette belle année 2015 en sa compagnie ! et retrouvons Iluze à l'origine de ce challenge simple et peu contraignant !

1. Janvier : BD, comics, manga
2. Février : Romance, chick lit, érotique
3. Mars : Classique ou thêatre
4. Avril : Fantasy ou aventure
5. Mai : Historique
6. Juin : Jeunesse ou Young Adult
7. Juillet : Science-Fiction
8. Août : Thriller, polar, policier
9. Septembre : Contemporain
10. Octobre : Fantastique ou horreur
11. Novembre : Non fiction (essai, témoignage, biographie, livres pratiques, cuisine...)
12. Décembre : Nouvelle ou novella

Venez nous rejoindre par ici 

 

mardi 8 décembre 2015

Damné T.2, T.3, T.4 - Hervé gagnon

Présentation de l'éditeur (Pocket) - Fantastique - Aventure - Histoire

Tome 2 - Gondemar a maintenant découvert la nature même de la Vérité et s’en trouve ébranlé. Cette révélation lui a été faite à Montségur par l’Ordre des Neuf. 
Devenu maître de l'Ordre, il prend connaissance d’instructions laissées par le fondateur à l’intention de ses successeurs. Il y apprend qu’Hugues de Payns a créé deux Ordres distincts, chacun détenant une part de la Vérité et chacun ignorant tout de l’autre. Une seule personne connaît les deux emplacements : le Cancellarius Maximus, unique juge du moment ou leur contenu sera réuni et révélé au monde. 
D’ici là, chaque Ordre doit protéger sa moitié du secret. Le temps venu, celui qui sera chargé de regrouper les deux parties deviendra le porteur de Lumière. 
À Toulouse, Gondemar de Rossal apprend que la seconde part de la Vérité se trouve dans le Nord. Craignant que ses ennemis ne le précédent, il abandonne Cécile de Foix et, le coeur lourd, prend la route en compagnie de Pernelle et d'Ugolin. 

Tome 3 - En chemin, il devra se joindre à un convoi de croisés mené par André de Pierrepont. L'homme est en route vers la même destination que lui: Gisors. Incognito, il fait la rencontre du jeune Guy de Montfort, fils du sanguinaire Simon. Le jeune homme lui apprend qu'il a été envoyé par son père pour récupérer des papiers d'une extrême importance. Convaincu qu'il s'agit de la seconde part, Gondemar se lie d'amitié avec Guy, espérant lui subtiliser les précieux documents. Mais à Gisors, rien ne se produit comme prévu et Gondemar se retrouvera face à face avec Jésus en personne... 
Gondemar de Rossal se rend à Toulouse. Il y fait la connaissance du comte Raymond Roger de Foix, frère de dame Esclarmonde, et de son fils Roger Bernard II. Il y rencontre aussi, en la personne de Cécile de Foix, l’amour et la tendresse auxquels le damné en sursis qu’il est n’a jamais eu droit. 


Tome 4 - Prisonnier et profondément abattu, Gondemar est amené vers Carcassonne dans un convoi dirigé par Alain de Pierrepont et le demi-frère de Simon de Montfort, Guillaume des Barres. En chemin, un templier qui croise sa route remet à Gondemar un message signé par le Cancellarius Maximus qui lui ordonne de remettre la première part de la Vérité à Montfort. Quelques jours plus tard, le même homme tente de l'assassiner pendant une embuscade. Gondemar ne comprend pas à quel jeu il peut bien jouer, mais la situation lui fait réaliser que la Vérité ne doit pas être abandonnée sans combattre. 
Le Damné convainc Ugolin de fuir avec son amie pour prévenir ce qui reste des Neuf de Montségur de la situation, en espérant qu'ils l'aideront à sauver Cécile et la Vérité.


Vous trouverez ma chronique du tome 1, ici



Voilà, une saga que je ne suis pas prête d'oublier, si le tome 1 m'avait captivé, il en a été de même avec les 3 autres suivants. Un régal jusqu'au bout du bout ...Une quadrilogie passionnante, historique, avec une pointe de fantastique, juste ce qu'il faut pour ne point décrédibiliser l'histoire, la vraie avec un grand H.  L'auteur entretient le suspens et la magie de la situation avec intelligence, accentuant à chaque tome les rebondissements, l'émotion et le désir de savoir comment cela va finir, il surenchère à chaque tome, en complexifiant l'intrigue principale sans en faire trop.

La religion y tient une grande part, l'auteur nous révéle une autre perception de la vie de Jésus, une interprétation qui ne correspond pas à ce que les chrétiens connaissent, et j'avoue que les cathares de Montségur m'ont fait beaucoup réfléchir, les rivalités entre les différents ordres de chevalerie également ...Les réponses et les mystères évoqués par l'ordre des neuf, puis par le Cancellarius Maximus, m'ont interpellé ... Mais je ne veux rien dévoiler de l'intrigue...
On appréciera ou pas la démarche de l'auteur dans la remise en cause d'une certaine forme de croyance, moi, je trouve qu'elle explique beaucoup de choses et on se laisse convaincre le temps de la lecture, et après encore ... car certaines choses correspondent à des convictions personnelles, j'ai donc trouvé un certain contentement à travers ces personnages et ce qui les a poussé à continuer leur périple.

La vraie Histoire, sur laquelle s'appuie cette histoire. L'auteur mêle habilement la vraie Histoire et celle qu'il fait vivre à Gondémar de Rossal. On s'y perd tant c'est crédible, on retrouve notamment Simon de Montfort dont le personnage historique s'est fait connaître par ces massacres, on sait qu'il décima les cathares du Sud avec urgence et violence, on retrouve également son comparse Amaury, porte parole du pape de l'époque, qui l'épaula tant qu'il pût pour organiser ces tueries. Un bel amalgame de vérités et d'inventions historiques qui montre aussi un gros travail de recherche fourni par l'auteur pour dépiauter cette riche période.

Une mise en place servie par une belle écriture sans fioriture et qui nous donne tout de suite la vision de la scène, l'émotion du moment. Je dois dire que j'ai lu peu de livre où l'écriture coule aussi facilement pour moi, et cet argument mêlé à une histoire vraiment intéressante, en font un de mes plus beaux coups de coeur de l'année ! Je ne peux rien dire de l'histoire, mais à la force des combats cruels et sanguinolents s'opposent souvent la force des sentiments noble et puissants... Un Moyen âge parfaitement décrit par l'auteur qui exploite ses côtés sombres et ses moments de lumières avec perfection.
Je ne peux que vous conseiller cette aventure incroyable au pays des cathares !


Le Signe des Quatre : lire le quatrième tome d'une saga

mardi 1 décembre 2015

Mission : Destockage de pal en duo 5 édition, un an déjà !



Zina & Licorne vous propose une cinquième mission
 du 1er décembre 2015 au 28 février 2016 !

ORDRE DE MISSION  / 3 thèmes au choix ... c'est Noel

* Un hiver à la montagne

* Le thème de Noël

* On avance dans une série en cours


Un principe simple pour ce petit challenge qui se veut léger, peu contraignant mais qui vous aidera à faire table rase au plus vite de cette ÉNORME Pile de livres à lire que nous avons tous ! 

Choisissez vous un ou une partenaire, 
et inscrivez vous ensemble sur le topic du forum 
ou sur l'un de nos blogs Zina ou Licorne ! 


L'expérience binôme dure 3 mois, c'est le temps que vous aurez pour farfouiller dans la pal de l'autre et trouver sa prochaine lecture.On change un peu les règles, chacune choisit la lecture de l'autre, 1 seul livre dans l'un de ses trois thèmes qu'elle veut . Il n'y aura donc pas de Joker cette fois ci !


Merci de penser à mettre la bannière sur votre chronique de blog... 
Un petit article d'inscription sur votre blog sera fortement apprécié des organisatrices ! 

Le QG mission déstockage de pal est disponible 24h/24 sur le topic et sur le blog des organisatrices.

Nom de code : ce seront les expressions françaises 
mises à l'honneur ! et ça donne pour notre duo
Zina et Licorne se taillent la part du lion 


Pour Zina , j'ai choisi le thème : on avance une série :
Meg Corbyn, tome 2 : Volée noire



Zina a choisi pour moi, le thème : un hiver à la montagne
Kate Moss - Fantômes d'hiver


jeudi 26 novembre 2015

En 2016, je compte mes pages avec Kyradieuse !

Kyradieuse nous propose de reprendre son challenge avec sa bonne humeur habituelle, et pour moi, ce sera la première participation..Comme je suis plutôt fâchée avec les chiffres  ... ce challenge devrait me réconcilier avec les maths ! ( hum, hum !!)

 
Le principe du challenge :
Lire un nombre défini de pages tout au long de l'année 2016 et s'inscrire dans un objectif pour s'y tenir.

Les dates :
- Inscriptions : Jusqu'au 10 janvier 2016 inclus. Il n'y aura aucun délai supplémentaire !
- Challenge : Du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2016



Les conditions :
- Seules les pages romans comptent. Pas de mangas/BD/livres pour enfants/livres de cuisine/livres photos, etc...
- Les e-books comptent mais vous donnerez le décompte des pages en version papier.
- Aucune marge d'erreur n'est acceptée. Autrement dis, si à la fin de l'année, vous avez dépassé ou au contraire êtes trop à la bourre, c'est tant pis. D'où l'important de bien se déterminer maintenant. 
- Lors de votre inscription, merci d'indiquer dans quel palier vous souhaitez participer. (Vous pouvez modifier ce palier jusqu'au 31 décembre 2015, après c'est trop tard.)
- Pas besoin de blog pour participer même si un petit billet de présentation fait toujours plaisir. 
Pour le bilan, Kyky nous laisse gérer. Fin de livre, fin de semaine, fin de mois, tous les trimestres, c'est comme on le sent !  c'est cool ! ça !

Les paliers :
De 5 001 pages à 10 000 pages : Lecteur novice
De 10 001 pages à 20 000 pages : Lecteur émérite ( mon choix  ! on y aller progressivement )
De 20 001 pages à 30 000 pages : Lecteur inné
De 30 001 pages à 40 000 pages : Lecteur expert
De 40 001 pages à 50 000 pages : Lecteur de compétition
Plus de 50 001 pages : Lecteur marathonien

- 416 pages la maitresse de guerre de G.Katz
- 373 pages - Bird Box de Josh Malerman
- 1056 pages - Terreur de Dan Simmons 
- 288 pages - Royaume de Vent et de Colères de J.L Del Socorro
- 519 pagesLa passe-miroir Livre 1 de Christelle Dabos
- 1509 pages - les trois tomes de Malefica d'Hervé Gagnon
- 640 pages - La tour et la Rose de Fiona McIntosh 
- 382 pages - Jonas Jonasson - L'assassin qui rêvait d'une place au paradis  
- 350 pages - Claire Favan - Miette de sang 
- 504 pages - Chasseuse de la nuit T1 de Jeaniene Frost 
- 277 pages - Tout ce qu'on ne s'est jamais dit de Celeste Ng 
- 376 pages - Satan était un ange de Karine Giebel  
- 432 pages - L'ile des chasseurs d'oiseaux de Peter May 
- 432 pages - Miss pérégrine et les enfants particuliers de Rigg ransom
- 528 pages - De force de  Karine Giebel
- 222 pages - Le cyce des épées T.1 de Fritz Leiber 
- 530 pages - Le talisman de Nergal d'Hervé gagnon 
- 355 pages - Code 93 d'Olivier Norek 
- 794 pages - L'apothicaire de Loevenbruck
- 211 pages - La prophetie des sables T1 de I.M. Nancy 
- 452 pages - Messe noire d Olivier Barde-cabuçon
- 334 pages - Les héritiers de l'aube de Patrick Mc spare
- 321 pages - Le village d'Emmanuel Chastellière
- 265 pages - Les loups chantants d'Aurélie Wellenstein
- 586 pages - Les enquêtes d'Agatha Raisin - Les deux premiers tomes 
- 260 pages - Les compagnons du foudre de Denis Hamon 
- 304 pages - Notre dame des loups d'Adrien Tomas 
- 408 pages - Jack d'Hervé gagnon 
- 1056 pages - Le jeu de l'ange et le prisonnier du ciel de Zafon  
- 622 pages - Annie Barrows - Le secret de la manufacture de chaussettes inusables 
- 362 pages - Ada de Bello

15165 pages au total

Voilà si ce challenge vous intéresse,  voila le chemin ICI sur le topic de Kyky !



mardi 24 novembre 2015

Le silence de la mer - Vercors

Présentation de l'éditeur ( livre de poche) - Classique - histoire de vies

Hiver 1940, la France est défaite. En province, dans une ancienne demeure, un vieil homme et sa nièce voient une partie de leur habitat réquisitionnée pour héberger un officier allemand. Lors des veillées, dans la grande cuisine, seule pièce chauffée, au coin de l’âtre, l’officier leur rend visite et essaye d’établir un contact. Enfermés dans leur mutisme, les deux hôtes écoutent sans mot dire.






Je n'irai pas par 4 chemins, ce vieux classique que j'ai ressorti du fond de ma bibliothèque, est un petit bijou, et en le relisant je me rappelle combien il m'avait marqué quand j'étais encore une jeune  plante donc autant dire que cela fait un bon moment ! L'odeur du papier vieilli qui transpire à chaque changement de page me projette aussi loin que cette histoire ... Celle d'un vieil homme et de sa nièce qui se retrouve face à face chaque jour avec leur pire ennemi, un allemand : Werner von Ebrennac qui a réquisitionné leur demeure pendant l'occupation. (c'est marrant ça ! ma dernière chronique "les vestiges de l'aube" de D.S.Khara parle d'un Werner aussi, un redoutable vampire... drôle de coincidence ! bon reprenons... ) 

Le poids est lourd à porter pour tous les habitants de cette maison. Ils décident d'un commun accord de ne pas parler à leur hôte, et de l'ignorer lui signifiant ainsi leur dégoût pour leur invasion. L'officier allemand a beaucoup de courage, il tente le dialogue... qui lui sera refusé, il espère détendre l'atmosphère en parlant librement de la France qu'il aime, il parle de la musique qu'il connait bien et qui adoucit souvent les moeurs, il espère beaucoup de leur collaboration et espère aussi l'unification de leur deux pays. La littérature française est mise à l'honneur, elle est joliment défendu par l'envahisseur, il est conscient de la richesse culturelle de ces deux pays, la France et l' Allemagne, cette guerre est une aberration. Et pourtant, malgré son monologue rassurant, on sent poindre une certaine  naïveté qui lui fera perdre le sourire ...

Cette liberté bafouée que les propriétaires de la maison se résignent "à exprimer en se taisant" génére des silences encore plus parlants, que de longs et beaux discours. Beaucoup d'émotions sous-jacentes, des regards qui trainent, des soupirs qui se meurent .. c'est très émouvant. Cette émotion est soutenue par une écriture simple, descriptive et qui nous plonge très vite dans cette ambiance. La première description du visage de l'allemand est magnifique, la beauté du diable ...

Beaucoup d'antagonismes et de surprises sur les sentiments qui évoluent dans cette histoire ...car à la haine s'ajoute des sentiments d'habitude, puis des sentiments tout courts ... et c'est étonnant comme certaines choses peuvent finir par manquer alors qu'on voudrait s'en débarrasser ... 
Mais je parle trop... la nouvelle étant assez courte je ne vous livre rien de ce qui nait de cette "co-location" peu ordinaire ... Il faudra lire et vous armer d'une petite pièce de coton qui s'appelle "mouchoir" pour les plus sensibles ... Les messages sont très forts. A découvrir ou à redécouvrir ...


Publié clandestinement en 1942, le récit Le Silence de la mer a longtemps fait l'objet d'un véritable culte, en raison du message patriotique qu'il délivre. Le texte est inspiré de faits réels (Vercors a lui-même accueilli dans sa maison un officier allemand) et dédié au poète Saint-Pol-Roux, mort après avoir subi l'invasion de son manoir par les nazis.



Son Dernier Coup d'Archer : lire un livre
dans lequel la musique a une place importante.

jeudi 19 novembre 2015

Les vestiges de l'aube - D. S. Khara


Présentation de l'éditeur (10/18) - policier fantastique

Manhattan est en proie à une mystérieuse vague de meurtres. Barry Donovan, flic New Yorkais dévoré par le désespoir, mène une difficile enquête. Au détour d’un salon de discussion sur Internet, il fait la connaissance de Werner. Personnage passionnant et hors du temps, il se révèle un ami bien peu commun…

En compagnie du plus humain des vampires, découvrez les secrets enfouis dans les VESTIGES DE L'AUBE.

Plusieurs fois, ce livre m'a tenté, alors que le projet Bleiberg,  pas du tout ! allez savoir !
Donc me voilà poussée par des copinautes vers ce roman qui semble palpitant. Un roman court qui mêle habilement le fantastique et le thriller.

L'histoire démarre de façon assez classique, l’inspecteur Barry Donovan doit prendre en charge une enquête difficile, en effet, plusieurs hommes d’affaires sont retrouvés morts, exécutés selon un rite quasi identique, il prend très vite conscience d'être face à un tueur en série. Parallèlement à son enquête, Barry se connecte souvent sur les réseaux sociaux pour bavarder et se changer les idées, il y fait la connaissance d'un homme simple, cultivé, intriguant …ô combien intriguant ! Puisque nous l'apprenons bien vite, cet homme au doux nom de Werner est un vampire ! mais Barry, lui ne le sait pas, leur sympathie naissante va les forcer à se rencontrer, et là Werner ne sait pas comment lui dire, sans l'effrayer, qui il est vraiment ? Comment ce dernier va-t-il réagir ? Il espère que cela ne gâchera pas leur amitié, et en attendant de passer aux aveux, Werner propose son aide dans l'enquête …

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle approche du "vampire" qui en nous dévoilant une facette plus humaine et moderne, ne déroge pas trop à l'opinion qu'on s'en fait. L'auteur ne remet pas en doute non plus, les us et coutumes de leur genre, mais il nous présente plutôt un vampire malheureux de son sort, qui cherche à s'humaniser au possible. Le mythe du vampire à la vie éternelle est vécu ici comme une fragilité et une malédiction, on sent tout le désarroi de cet être hors norme, sa vie solitaire nous le rend attachant, d'autant plus que sa nouvelle amitié peut le mettre en danger.

C'est aussi leur condition sociale et psychologique assez similaire qui va les réunir, Barry est un policier un peu désabusé, il vit seul aussi se demandant de quoi sera fait son avenir. Ces deux hommes vont se rapprocher, un sentiment puissant va naître oscillant entre amour et amitié, cette belle histoire dense et singulière est rare. Ils vont tour à tour puiser, chacun l'un dans l'autre, l'espoir de renaître à une nouvelle vie plus passionnante, plus intéressante !

Dans la succession des chapitres, le point de vue change régulièrement et cela permet d'avoir plus de détails dans les façons de penser de nos deux protagonistes. Il n'y a jamais de confusion, car l'auteur les différencie aisément, ne serait ce que par le langage de chacun, on notera d'ailleurs de bons dialogues qui mettent, par moment, notre réflexion en ébullition, car mine de rien, ce vampire, à travers l'oeil de l'auteur, présente une analyse de nos comportements, il brosse un portrait de notre société très pertinent, et pas toujours reluisant !

Le personnage de Werner vampirise donc toute la mise en scène de ce livre ! "c'est le cas de le dire", son côté très guindé et sa culture le rendent attrayant, il a un charisme et un charme certain. Il n'en reste pas moins une bête assoiffée de sang, et, si ces débordements ne nous choquent pas plus que ça ! c'est bien que l'auteur a su nous le rendre sympathique. Sympathique aussi, ce duo, car si c
e roman traite de deux histoires parallèles : l'enquête sur laquelle travaille Barry, et cette histoire d'amitié naissante entre deux êtres particuliers, j'ai senti, au fil du roman que l'histoire de ces deux hommes, duo improbable, prenait le pas sur l'enquête, la rendant moins intéressante. Cela prouve mon attachement à ce vampire puissant et humble à la fois, son humanisme touche et le rend crédible.
 
Il me reste donc à découvrir " la nuit éternelle" qui me donnera peut-être plus de détails sur les apparences physiques, les transformations et toutes les légendes autour du mythe du vampire. Ces éléments sont quasiment absents de ce premier tome, et c'est ce qui fait peut-être son originalité et son succès par rapport à tous ce que nous connaissons déjà, ici, on devine, plus qu'on ne voit ... Alors, je ne sais pas du tout à quoi m'attendre avec la suite, et cela me plait ! ...




L'aventure de Wisteria Lodge : un livre dont l'intrigue
se passe majoritairement la nuit


lundi 9 novembre 2015

Le challenge littérature de l'imaginaire orchestré par Amarüel cette année !


Je savais bien que je n'allais pas pouvoir résister ....

L'objectif de ce challenge est de lire et de chroniquer des ouvrages appartenant à la littérature de l'imaginaire, à savoir :
- la Fantasy
- la Science-Fiction
- le Fantastique
(avec leur sous-genres comme la dystopie, la bit-lit etc.).

Échelon 1 : Atterrissage dans l’irréel - au moins 12 livres
Échelon 2 : Petit pas dans l'ailleurs - au moins 24 livres
Échelon 3 : Plongée dans l'inconnu - au moins 36 livres
Échelon 4 : Immersion dans le vide - au moins 48 livres
Échelon 5 : Absorption dans l'étrange - au moins 60 livres
Échelon 6 : Fusion dans l'utopique - au moins 72 livres
Echelon 7 : Je lis donc je chronique - au moins 100 livres

Catégorie C : Cerbère des Mots
- On bannit les BD et les mangas, la place est réservée aux romans uniquement.

Et me voilà en route pour échelon 2 - Cat C ! 
Merci à Amarüel d'avoir repris le flambeau , et bonjour en passant à MarieJuliet qui s'en est occupé comme une chef l'année dernière ! pour les infos c'est par ici