mercredi 27 mai 2015

Mourir sur Seine - Michel Bussi

Présentation de l'éditeur (Editions des falaises) - Policier

Sixième jour de l'Armada. Un marin est retrouvé poignardé au beau milieu des quais de Rouen Quel tueur invisible a pu commettre ce crime impossible ? Quel étrange pacte semble lier les matelots du monde entier ? De quels trésors enfouis dans les méandres de la Seine sont-ils à la recherche ? Quel scandale dissimulent les autorités ? Une implacable machination qui prend en otage 8 millions de touristes. Une course effrénée contre la montre avant la parade de la Seine.

Ce roman est le quatrième que je lis de cet auteur, et je n'ai encore jamais été déçu, bien au contraire ! 
Celui-ci est encore très bon, mais de facture plus classique dans sa conception et dans le choix de l'histoire. C'est un bon policier qui pourrait parfaitement faire l'objet d'un téléfilm. Mais mon préféré reste "les Nymphéas noirs" ! Pas de doute là dessus !

Une des qualités de Michel Bussi, est sa façon d'amener le lecteur là où il le souhaite, en gardant toujours une belle cohérence dans l'histoire, magistralement maîtrisée dans les Nymphéas noirs, on sent plus dans ce roman, un entraînement à son style, et le scénario manque un peu de complexité, mais permet toujours de nous perdre dans des chemins annexes. Sachant que ce roman est un de ses premiers, on peut ainsi voir sa progression dans l'écriture jusqu'à ses derniers en date.


Ce livre est intéressant parce qu'il nous livre une histoire policière au démarrage plutôt simple, mais il y ajoute des éléments historiques, puis des contes et des légendes qui vont donner du relief à l'intrigue, et développer notre imaginaire avec des histoires de piraterie, de légendes oubliées et de croyances tribales … Le fait de camper son histoire à Rouen en plein Armada, nous donne de quoi rêver, une manifestation qui permet à de grands voiliers venus du monde entier de se réunir dans ce port pour quelques jours. La Normandie est mise à l'honneur, principale décor à ses enquêtes, on connait son attachement à cette région, les légendes qu'il y développe et qu'il nous raconte au fur et à mesure de l'histoire contrecarrent le côté réaliste des scènes de crimes et donne surtout du mystère à l'intrigue… et ça j'adore ... 

Un meurtre sur l'Armada va déclencher l'attention de la police et du journal du coin, le SeinaMarina où officie Maline, jeune journaliste, elle va mener l'enquête pour son journal et finir par se rapprocher de la police avec qui elle va partager ses indices, découverts de façon très perspicace, d'ailleurs aidée par le bel Olivier Levasseur, l'atout charme du livre. 
Les personnages sont attachants. Maline Abbruze rend l'enquête plus affriolante et féminine,  pendant que  le commissaire Paturel, un bonhomme honnête va devoir se dépasser et mettre de côté le train-train de sa vie et ses problèmes personnels. Colette, Stepanu, Jérémy, Joe Robin, forment l'équipe de la police que l'on va suivre et qui renvoient à des personnages très crédibles, bien analysés qui apportent vraiment "un plus" à l'histoire.

On retrouve ici des chapitres courts qui scandent l'avancement de l'enquête au demeurant assez passionnante, l'alternance des points de vue aussi donne une dynamique, et on suit les pensées de Maline ou de Paturel avec plaisir ! Chacun ayant des états d'âmes différents sur les suspects et se forgeant leur propre opinion sur les faits, on verra qu'avec tact, Bussi finit par réunir tout ce petit monde pour clore l'enquête ! 

Comme dans tous ces livres, les histoires prennent racine dans le passé, et après un court prologue on se retrouve de nos jours, pressentant qu'il va falloir dénouer les noeuds des événements du passé pour trouver la solution à cette affaire, et revenir au tout début pour que la boucle soit bouclée et toutes les explications données. Après des premiers chapitres entraînant et prenant, on se perd parfois un peu dans les histoires sentimentales de Maline, cela n'entraîne pas de longueur, ça pigmente un peu le roman, mais ralentit tout de même l'enquête qui, heureusement, reprend un rythme plus effréné sur la fin.

J'ai donc passé un excellent moment, Michel Bussi sait capter toute notre attention avec ses intrigues mystérieuses, il sait nous perdre et j'aime être ballotée ainsi, n'ayant pas encore deviné cette fois-ci qui était le meurtrier dans cette affaire ! Il me reste "le code Lupin" et son tout dernier roman à lire (qui est déjà dans ma PAL ! eh oui !). Espérons qu'ils sauront éveiller agréablement mes instincts d'enquêtrice comme à son habitude, j'aime assez sa façon de nous montrer sa vérité, qui est souvent très différente de celle que l'on croit !

A découvrir ... Et pour plus d'avis, vous pouvez retrouver
 les participants de la lecture commune organisée par Mistigri sur Livraddict en cliquant ici ...


vendredi 22 mai 2015

La bibliothèque des coeurs cabossés - Katarina Bivald

Présentation de l'éditeur ( Denoel) - Histoires de vies

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine. 
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance. 
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…

Quand on aime les livres comme nous, les blogueuses de sites littéraires, les couvertures alléchantes attirent l'oeil mais ne suffisent heureusement pas. Ici, l'oeil est complice du coeur et le titre évoque parfaitement le message et l'intention du livre. Je trouve que la quatrième de couverture est trop bavarde sur le sujet ...Mais bon, le décor est ainsi bien planté !

Malgré une écriture simple et peu cadencée, l'auteur réussit à émouvoir, j'ai été enchanté de cette lecture. Le ton est souvent mélancolique et triste parfois, mais il se dégage beaucoup d'humanité et de bons sentiments, ce roman redonne un courage et une énergie ayant comme seule leitmotiv de bien vivre l'instant présent, et de faire ce que notre coeur nous dicte, de se faire plaisir avant tout !

 "Broken Wheel", ce village dont même la traduction du nom suffit à évoquer un village perdu, voire quasiment abandonné , va être le point central de toutes nos attentions, et nous allons nous attacher à y vivre, dans ce sale coin inhospitalier, et à y suivre les habitants peu nombreux, mais qui vont se donner beaucoup de mal pour redorer le blason de leur village et avec eux, nous allons y vivre aussi une belle aventure humaine, pleine d'amour et d'amitié.

L'auteur présente ce roman très adroitement, intercalant les lettres d'Amy pour Sarah, mais attention, il ne s'agit pas d'un roman épistolaire comme le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ...rien à voir. Ces lettres courtes et passionnantes nous montrent la progression de leurs rapports et restituent le ton de leur amitié quelques mois avant leur rencontre, qui vous l'avez compris n'aura jamais lieu... car Amy gravement malade va succomber juste avant, et là, on peut dire que c'est étonnant de commencer le début de ce roman par une fin de vie, mais cette perte tragique va permettre pour certains, un redémarrage inattendu. Amy ne profitera pas de l'aventure, mais on sentira son "aura" sur les habitants du bourg, et à travers Sarah qui la questionne souvent sans attendre de réponses, mais elle est sûre de toujours agir fidèlement à ce qu'elles auraient pu faire toutes les deux. Les habitants presque naturellement vont apporter leur soutien et leur aide à la nouvelle touriste suédoise, sachant qu'elle était "l'amie d'Amy", une femme respectée et aimée dans le village. Sarah, d'un naturel solitaire et taciturne, va avoir beaucoup de mal à se fondre dans la population, elle trouvera pourtant "une formule extraordinaire" pour les relier et les souder, comme quoi les livres et leurs histoires sont des remèdes magiques à beaucoup de problème. Il faudra tout l'amour que Sarah porte aux livres pour se tourner vers les autres et apprendre à partager.

Pour moi, l'acteur principal de ce roman, est cette librairie, vieux local que possédait Amy, et que Sarah a décidé de remettre au goût du jour, choisissant de créer l'atmosphère d'un genre de "salon de thé - Librairie d'occasion" ... Au départ, c'est un jeu, une occupation, mais cela devient vite un travail à temps complet dans lequel Sarah s'épanouit, heureuse et contaminant tout le village et ses environs, c'est en cela que je pourrai le comparer succinctement  à l'excellent livre d'Agnès Desarthe et son " mangez-moi" ...

 Son amour des livres va la conduire à l'amour tout court, et d'autres protagonistes vont sentir aussi se réveiller leur pouvoir de séduction. Les portraits du petit groupe qui entourent Sarah, constituent une image de société bien représentées, et on se plait à les retrouver, sans être très originaux ou marquants, chacun apporte sa pierre à l'édifice de Sarah, et nous gratifie de belles actions, parfois pudiques ou de situations cocasses, le bourg de "Broken Wheel" se réveille ...

Je me suis sentie très investit par la tâche de Sarah, et cela m'a beaucoup rapproché du personnage. J'ai adoré la création de sa librairie et tous les passages où elle y choisit minutieusement et range méthodiquement les livres qu'elle va exposer pour la vente. Sarah, est un personnage assez fade et sans assurance en apparence, mais, elle est pleine de ressources, et s'éveille à la vie au fur et à mesure, je me suis identifiée à certains de ses gestes, de ses souhaits, de ses actes, j'y étais ! j'aurai aimé m'asseoir sur un des vieux fauteuils un peu bancal de cette librairie peinte en jaune d'or, et parler avec Sarah de certains auteurs qu'elle citent souvent et qui m'ont même donnés envie de les lire, je parle de Harper Lee, Marian Keyes, et surtout  Joyce Carol Oates que je ne connais pas, mais que l'auteur semble apprécier, (depuis  le roman " les chutes" est dans ma pal !) elle a également parlé de Paolini pour Eragon, un ouvrage de pure fantasy, et ça j'aime ...  C'est sans doute son histoire d'amour, un peu torturée, et ce mariage alambiqué qui m'aura fait passé à côté du coup de coeur, mais cette histoire est ...
... Un petit bonbon à déguster assise dans un coin de librairie !


lundi 18 mai 2015

Le château d'Eppstein - Alexandre Dumas

Présentation de l'éditeur ( le cabinet noir) - Fantastique

Dans cet impressionnant roman gothique, vous allez rencontrer : un adolescent oublié dans un sombre château au milieu d'une forêt allemande qui étouffe l'écho des guerres napoléoniennes ; une mère incomprise de son époux et qui, par-delà la mort, continue à guider son fils et à veiller sur sa solitude ; un père intrigant et haineux qu'on retrouve mort près de la sépulture de sa femme, la gorge prise dans la main d'un squelette qui sort de la tombe...
A lire absolument... Si vous n'avez pas peur du surnaturel.




Quel étonnement de voir que Mr Dumas a plus d'une flèche à son arc, et qu'il teste avec brio une nouvelle sensation littéraire, celle du fantastique, il faut dire qu'à cette époque, le comte Hoffmann ouvre la voie à ce genre littéraire avec ces contes, et le tout Paris en raffole dans les années 1820. C'est aussi l'époque de la naissance de la magie, des séances de spiritisme.. Il n'y a qu'un pas à franchir pour parler fantômes et revenants ! A priori, Dumas a déjà touché ce genre avec "le meneurs de loups" ou "les milles et un fantômes", le château d'Eppstein vient confirmer cet engouement et en est un bel exemple. Ce roman est paru d'abord en feuilleton, ce qui explique les chapitres courts et emprunts de suspens.

Ce roman est surtout en parfaite harmonie avec le ton romantique du moment, ici c'est l'affrontement des forces du bien et du mal, et les vivants luttent contre les souffrances des morts, d'ailleurs les vivants se comportent souvent comme des fantômes dans ce livre, ressassant des questions existentielles et déambulant à travers ce château comme l'ombre d'eux mêmes... Vous aurez compris qu'on touche ici des thèmes chers aux romantiques !

Le grand méchant de ce roman devient vite une sorte de héros de l'histoire et ses frasques quotidiennes alimentent notre attention, un vrai thriller romanesque avec une belle étude du comportement  à " l'ancienne". A travers l'histoire d'une famille, Dumas plante un décor bucolique et mélancolique, et je vous préviens tout ce qui va arriver n'est pas très gai ! dans cet endroit reculé, il dissèque les comportements et nous donne des précisions aussi bien sur l'histoire politique, qu'économique ou encore sociale de l'époque.
Les premières pages sont intrigantes, on y raconte que les comtesses de cette famille vivant au château et  y trépassant le soir de Noël, se voient ensuite porteuse d'une malédiction qui les rappellent à venir hanter les lieux mêmes ou elle sont mortes... bouhouhou !!! ça fait peur et c'est vrai que l'angoisse au début est bien maitrisée, mais je ne vous  cache pas que 250 pages seront largement suffisantes pour le sujet, d'autant qu'un quart y est vraiment consacré, car ensuite il est question de la vie des descendants dans le château et le fantastique s'évapore doucement pour laisser place aux atermoiements et souffrances des occupants du château.

Dumas nous décrit un panel de sentiments exacerbés auxquels nous, contemporains, on a un peu de mal à adhérer, car chacun se voile la face, personne n'ose s'affronter, les non dits s'installent, les discussions entre les protagonistes tournent en rond, des raisonnements alambiqués...Bref, il s'agit d'un autre temps...d'autres moeurs et la lectrice moderne le ressent très bien.

La plume de Dumas est moins aventurière ici, on est loin des 3 mousquetaires, elle est plus poétique, et descriptive des sentiments humains. C'est une belle romance aux teintes" d'amour impossible", ce qui peut finir par énerver, mais c'est aussi le charme de la veine romantique ! Un roman assez court qui se lit quasiment d'une seule traite, et qui finirait par nous faire aimer ses apparitions éphémères de fantômes plutôt bienveillants dans cette histoire.

Un déstockage de pal réussit en ce me concerne, une virée au pays du romantisme qui distille une atmosphère un peu lourde, mais aussi mélancolique et gothique ! A découvrir !





mardi 12 mai 2015

Que ta volonté soit faite - Maxime Chattam

Présentation de l'auteur ( Albin Michel) Thriller

Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis... S"il n'y avait Jon Petersen. Il est ce que l'humanité a fait de pire, même le Diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là... sans doute réveillera-t-il l'envie de tuer qui sommeille en vous.


Waow ! encore une claque tout au long de ces lignes, et ces dernières pages qui vous assènent le coup de grâce … Mais celui-ci,  je ne l'ai pas vu venir car la conception du roman est assez différente de ces autres oeuvres. J'ai eu un peu de mal à reconnaître son style d'ailleurs, plus dans la psychologie que dans les événements s'enchainant tambour battant, une autre perspective qui m'a vraiment fait penser à du "Stephen King", il a su comme lui, dépouillé un personnage de ces défauts, de ces haines et rancoeurs et nous le présenter comme un être simple, a qui on pourrait donner "le bon dieu sans confession" et qui pourtant cache tant de misère, ce Jon Petersen nous fait vibrer de vengeance et de haine parfois à notre insu … Ahhh ! On lui tordrait bien le coup à cet odieux personnage, et l'auteur nous fait ressentir une culpabilité bien maitrisée juqu'au bout !

Il faut dire que la vie quotidienne dans ce petit bourg caricaturé de personnages surprenants, retient tout de suite l'attention, on découvre une Amérique ancrée dans le passé, loin de la modernité, ce village semble être le dernier retranchement de communautés divisées par la religion, les destins de certaines vies vont basculer et c'est avec horreur que l'on découvre les bassesses de l'âme humaine acculée à la violence pour satisfaire ses caprices. 
Elevé par une famille dure et renfrognée, Jon Petersen a tout pour devenir le bouc émissaire du village, mais sa passivité va cacher peu à peu un malaise qui le rendra violent et fort, alimenté par la malédiction de sa naissance. Avec ce personnage, là encore M. Chattam nous dévoile une facette du mal, concept ou il excelle, ne cessant de trouver des applications et des démonstrations à l'accomplissement de la folie chez l'homme… Le livre nous apprend avec bonheur que ce mal n'est pas héréditaire car la descendance de Jon, Riley, semble être un garçon assez normal évoluant avec le poids de son passé, mais sans violence apparente... Le livre nous apprend également que le Mal a plusieurs formes, et Peterson n'est pas le seul à cacher des actes horribles, l'ingéniosité de Chattam contribue à nous perdre dans les chemins de l'horreur et nous passons de supplice en supplice, changeant d'acteurs et de frissons !

J'ai aimé sa plume encore une fois loquace, précise et simple, elle nous fait bondir d'indignation et nous mouille les yeux parfois, car pour contrebalancer le mal en la personne de Jon, l'auteur nous met en face le bon coeur du shérif Jarvis qui montre sa part d'humanité, la plus belle sans doute, dans ce roman, celle qui nous aimons, qui n'agit pas toujours, mais qui finit par vaincre la noirceur des ténèbres et nous prend aux tripes … 

La religion a une place très importante dans ce récit, comme je le disais plus faut, la sobriété et la vétusté des âmes du coin redonnent vie aux traditions anciennes, la religion divise les gens et fait régner la terreur, quel paradoxe ! Heureusement, les gardiens des deux églises montrent plus de compassion pour leurs ouailles que celles-ci entre elles ... Accentuant le tout, les secrets familiaux dorment et renaissent créant l'enlisement de certains, les familles riches écrasent les pauvres…Bref, le décor ainsi planté apportera facilement la touche réaliste et sombre à cette de l'histoire. 

C'est désarmant pour la lectrice que je suis, de s'être laissée emporter par cette histoire aussi violente, j'ai aimé m'y perdre pourtant, hypnotisée dans l'attente de l'incroyable ! Que va nous pondre encore cet auteur, n' a-t-il pas déjà exploité tous les coins et recoins de la psychologie humaine, celle de la folie, celle qui nous rend malade ! Eh bien non ! .... et le dénouement surprenant est un témoignage magistral de notre travail sur ce livre car Maxime Chattam nous prend à témoin de l'absurdité humaine et de la violence qui entraine la violence... Qui sommes-nous pour juger quelqu'un que nous aurions aimé nous-même zigouiller ! ou encore, jusqu'où peut-on laisser aller l'horreur avant de crier justice ! Ces considérations sont complexes et nous renvoient à notre conscience, mais de toutes les façons et malgré le côté obscure de la réflexion, j'ai trouvé bon de se sentir exister à travers un livre …