vendredi 19 février 2016

La rose et le tour - Fiona Mc Intosh

Présentation de l'auteur ( Milady) - Romance
Traduction : Fanny Adams
 
La clé de son avenir se trouve dans le passé…
En 1715, le comte de Nithsdale rejoint la rébellion jacobite écossaise. Accusé de trahison, il est emprisonné à la Tour de Londres où il attend son exécution.

Deux siècles plus tard, Jane Granger se fiance avec Will, un descendant des Nithsdale. Lorsque Will tombe dans le coma, Jane fait le serment de le sauver. Par un caprice du destin, elle se retrouve plongée au cœur du XVIIIe siècle et est convaincue que Will se réveillera si elle parvient à libérer le comte de Nithsdale. Mais elle rencontre alors un séduisant lord qui pourrait bouleverser sa vie dans le passé comme dans le futur…



Fiona McIntosh m'avait fait rêver à la lecture de sa trilogie " le dernier souffle", une fantasy qui m'avait ravie alors, un coup de coeur énorme ! Sachant que je devais lire une romance pour le challenge d'Iluze et que ce genre ne me tente pas particulièrement, je me suis dit que celle qui avait déclenché beaucoup d'émotions chez moi, une première fois, pourrait m'enchanter à nouveau…


La romance est bien là, elle mène l'histoire de bout en bout et ravira les coeurs tendres, pour ma part, j'avoue que cette lecture ne m'a pas transcendé, déçue n'est pas vraiment le mot, mais j'attendais beaucoup plus d'originalité, je n'ai pas pu m'empêcher de voir quelques similitudes avec Outlander de Diane Gabaldon, et bien que la trame soit différente, l'histoire de Claire Randall et Jamie Fraser est plus énergique et passionnante, le ton y est plus humoristique, et la vie dans le passé mieux peinte à mon goût.


Mon choix s'est aussi porté sur cette romance car la grande Histoire est en toile de fond, avec des personnages réels et hauts en couleurs. Cela donne beaucoup de charme au récit, et on sent un gros travail de recherche, ce que l'auteur corrobore en fin de livre. Je reprocherais peut-être que les explications historiques sur le contexte arrivent un peu en tas et ne sont pas distillés habillement au gré de l'histoire, mais cela ne gêne pas la lecture à proprement dit.

Ce roman est bien construit dans son ensemble, mais très prévisible, certains passages ne sont pas assez développés et son "passage" dans le passé est à peine évoqué, il y a une sorte de superficialité qui m'a empêché de rentrer totalement dans le récit, des événements qui arrivent un peu comme "un cheveu dans la soupe", "le voyant Robin" par exemple ou "l'idée incongrue d'aller en Australie sur un coup de tête", tout cela est un peu facile et rend l'histoire un peu mièvre .. Et pourtant, malgré cela, la fluidité de son écriture m'a poussé à continuer, pour connaître le destin de nos tourtereaux !

Dés le début, je n'ai ressenti aucun attachement pour notre héroïne, elle m'a même passablement énervée, capricieuse et ne sachant sur quel pied danser quant à ses sentiments pour son futur mari !… Quand l'aventure commence à décoller, elle prend plus d'assurance, mais se posant bien moins de questions alors que là, la situation exotique dans laquelle elle se trouve, l'exigerait.... Comme je parlais de superficialité plus haut, j'ai eu le même ressenti au niveau des personnages, ils ne sont pas assez consistants pour dégager des émotions palpables, on reste alors très spectateur de l'intrigue.

Sans dévoiler l'histoire, sachez que deux destins différents vont se croiser à des époques différentes. Au XVIIIe siècle, en Ecosse, nous évoluerons au coeur des intrigues politiques et religieuses de l'époque, avec la comtesse Winifred, épouse du comte William Nithsdale, tandis qu'au présent, nous sommes à Londres, auprès de Jane, étudiante et fiancée à Will Maxwell … Le couple écossais est plus attachant indéniablement, et comme il y a des allers-retours passé-présent assez régulier, on est plus impatient de les retrouver au cours du fil de l'histoire.

Le décor est ainsi planté, une pointe d'histoire, un peu d'aventure, un peu de surnaturel … A vous de découvrir l'intrigue, et de voir comment deux esprits peuvent cohabiter dans un seul et même corps … Mais ça Fiona McIntosh nous y avait habitué dans sa saga fantasy ! Finalement, elle ne s'est pas égarée si loin de sa marque de fabrique. Il est incontestable que ce dernier livre n'est pas à la hauteur de mes espérances. Mais pour autant, la porte n'est pas fermée, ici, elle a joué la facilité alors qu'elle est capable de pourquoi mieux, j'en suis persuadée ! 


Comme on en parle dans le livre ... et que c'est le côté un peu magique et fantastique de l'affaire, sachez que les alignements de sites anciens en Angleterre ou lignes de ley existent vraiment ...
Dans notre culture occidentale contemporaine, le concept d'alignements de sites est généralement attribué à l'anglais Alfred Watkins dans les années 1920, bien qu'à la même époque d'autres aient eu la même idée, tel l'astronome anglais Norman Lockyer.

En 1921, en se promenant à cheval dans les collines de Blackwardine situées dans le Hereforshire, Watkins remarque que de nombreux sentiers semblent relier une colline à une autre en ligne droite.
En examinant ensuite une carte, il a l'intuition soudaine de l'alignement de sites préhistoriques. Recherchant des preuves visuelles de cette théorie, il découvre que des sites tels que des pierres levées (menhirs), des collines rondes artificielles ou tumulus (qu'on prétend être d'anciennes structures funéraires) sont situés en ligne droite sur des kilomètres à travers la campagne. Il prend de nombreuses photographies sur le terrain et constitue un club de recherche, le Straight Track Club. Watkins produit conférences, articles et livres (The Old Straight Track, 1925).

 

Watkins remarque que ces lignes traversent des lieux dont les noms comportent le suffixe ley (ou lay, lee, leigh, lea, ly). Cet ancien mot anglo-saxon signifie espace dégagé, tel que clairière, prairie ou couloir de dégagement. C'est pourquoi il les nomme lignes de ley. Plus tard, il abandonne cette terminologie pour le terme piste ancienne rectiligne (old straight track). Mais le terme ley a été repris tel quel par d'autres et a subsisté dans l'usage.

Quand ils détectent une ligne de ley, Watkins et ses collaborateurs la remarquent par des éléments du paysage physiquement repérables. Puis en l'examinant plus attentivement sur le terrain, ils trouvent d'autres éléments moins visibles, parfois enterrés.

Les jalons de ces lignes sont des éléments soit naturels, soit construits de main d'homme: lieux liés à l'eau (mares, sources, puits), tumulus, dolmens, menhirs, cromlechs (cercles de pierres), cercles et ouvrages de terre, châteaux, églises, collines de forme particulière.

Pour Watkins, il semblait logique que ces lignes étaient les traces d'anciennes voies de transport existant avant l'occupation romaine. Les sites seraient alors des points de repérage pour les voyageurs, des points de mire et de halte à travers le paysage, de colline en colline. Sans plus éléments, il lui était difficile d'imaginer leurs véritables fonctions que nous exposerons dans le troisième article de cette série.


Par la suite, ces lieux auraient été utilisés pour y construire des temples et constructions sacrées. On sait effectivement que les chrétiens ont construit leurs églises, les grandes cathédrales et autres sites sacrés à l'emplacement de cultes anciens pré-existant. Les lignes de ley existaient indéniablement aux temps préhistoriques.

Texte d'Alain Boudet pour "spirit science"
http://rip-paranormal.com/themes/enigmes_legendes/les-lignes-de-ley

En 1971, après qu’une vague d’observation d’Ovnis eut coïncidé avec le tracé de plusieurs lignes « Leys ». Un ancien pilote de la Royal Air Force, Tony Wedd, suggéra que les ces lignes seraient effectivement des lignes de transmission d’énergie magnétique, mais sur lesquelles les vaisseaux extra-terrestre viendraient recharger leurs batteries....

Je vous laisse rêver à ces belles théories ...

640 p

47- Le Détective Agonisant : lire un livre dans lequel un personnage est gravement malade au début du livre



10 commentaires:

  1. Le tartan sur la couverture m'a interpelée car j'adore les récits écossais ! mais le fait que ce soit une romance me refroidit un peu. Il faut que ce soit rudement bien écrit pour m'emporter et les bémols que tu soulèves ne me tentent pas assez. Bien essayé Lili-romance ! hihi ! Je sais que tu es comme moi et que ce genre n'est pas ta tasse de thé habituellement

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    1. Tu as tout compris, j'ai voulu faire honneur à un challenge et j'aurai très bien pu aimé ma lecture, mais vraiment là, c'est trop téléphoné et sans aucune originalité ni dans l'histoire ni dans la romance d'ailleurs, il reste l'écriture qui est agréable. Diane Gabaldon a su donner plus de fraicheur à son récit, ce que je n'ai pas trouvé ici !

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  2. Je serais curieuse de le lire, mais je pense aller plutôt vers Le dernier souffle, que je n'ai pas encore lu :) !

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    1. Le dernier souffle est excellent !!!! aucune comparaison avec ce dernier roman ! ;)

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    1. il faut tenter, je n'ai pas été très inspiré pas cette lecture ! mais c'est très personnel ! et ce n'est pas non plus mon genre préféré, J'espère qu'il te plaira Léa ! ;)

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  4. Je serais curieuse de le découvrir...

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    1. Alors, il faut satisfaire ta curiosité, petite sorcière ;) ! J'espère que tu apprécieras plus que moi ! ;)

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  5. Eh bien tu vois, même lorsque la déception se faire sentir dans ton billet, tu parviens malgré tout à me faire repartir avec une nouvelle tentation, ou plutôt trois d'un coup dans le cas présent ^^ C'est donc avec une logique implacable que je mémorise la trilogie " Le dernier souffle" à la place du morceau du jour ! Et je suis fan du petit plus de ta fin de chronique !Décidément ma Lili tu es très forte, et j'adore ça ;–)

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    1. Que répondre à tant de gentillesse ! :D, merci ma Lupa !
      J'espère que tu trouveras ton bonheur en lisant le dernier souffle, je suis partie dans une aventure extraordinaire avec cette trilogie d'où ma grande déception avec ce roman très "à l'eau de rose", qui se lit bien mais reste édulcoré et sans grand relief !

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