vendredi 25 août 2017

Juste avant le bonheur - Agnes Ledig

Présentation de l'éditeur ( pocket) -   histoires de vie

Julie, 20 ans, qui élève seule son fils Lulu est caissière dans un supermarché. Elle attire l'attention d'un client, quinquagénaire aisé à nouveau célibataire. Généreux et désintéressé, Paul invite Julie à passer quelques jours dans sa belle villa de bord de mer en Bretagne. Ils y retrouvent Jérôme, le fils de Paul, qui se remet mal du suicide de sa jeune femme. Gaieté et optimisme reviennent grâce à l'attachante présence du petit Lulu. Mais au retour, un nouveau drame survient. Une chaîne de soutien, d'affection et de tendresse se forme autour de Julie. Avec elle, à travers elle, des êtres désemparés tentent de réapprendre à vivre et de saisir une deuxième chance. La force des épreuves surmontées, l'espoir d'un nouvel amour, ainsi qu'une bonne dose d'intelligence et d'humour peuvent réussir ce miracle. Un conte de fées moderne. L'émotion partagée avec des personnages profondément attachants et les dialogues d'une rare vivacité donnent un livre bourré de grâce, d optimisme et d énergie, qui réconcilie avec la vie !

C'est le deuxième livre que je lis de cette auteure pour laquelle je ressens une certaine compassion et sympathie, et lorsque l'on connait un peu son histoire personnelle, il est vrai que tout prend une ampleur différente. Elle sait de quoi elle parle et j'avoue que les critiques "assassines" que j'ai pu lire m'ont laissé pantoises, mais je peux comprendre, trop de fatalisme et de sensiblerie peut décevoir, et l'histoire dont elle nous parle est à peine croyable tant les personnes sont bons, caricaturés à l'extrême pour certains, et finalement assez passif devant tous ce qui arrive...
Mais en ce qui me concerne,  je n'irai pas par 4 chemins, j’ai aimé sans discuter, sans pinailler, j’ai été traversé par des émotions très intenses, (elle m'a tiré des larmes de crocodiles !) et je ne suis pas spécialement "bon public" mais c'est vrai que tant de douleurs et de poisse finissent par crever n'importe quelle carapace.

Notre héroïne, Julie, jeune femme d'une vingtaine d'année, un peu paumée et très poisseuse, ne semble pas avoir l’ombre d’une chance dans sa vie privée et professionnelle, mais alors, comment quelqu'un qui transpire autant le malheur et les ennuis, arrive à éclairer les autres de cette façon, mystère ! mais ce genre de personne existe, il y a des gens qui rayonnent malgré tout, elle en fait partie. 
On pourrait être frappé aussi de sa naïveté à suivre Paul, un homme mature et aigri, mais il va être aussi touché par la "grâce" que dégage cette femme simple qui s'accroche à la vie pour son Lulu, son fils, très attachant petit bonhomme. Jérôme, le fils de Paul, apportera la note la plus réaliste et réfractaire de l'histoire, il observera la scène de loin, ne comprenant pas l'engouement de son père pour cette fille, un cas social et rien de plus à ses yeux !
Tout ce petit monde qui souffre de plaies diverses et de solitude va cohabiter difficilement au début, puis l'entraide va s'organiser avec une réelle envie de s'en sortir. Chacun verra sa renaissance personnelle malgré toutes les épreuves qu'ils vont devoir affronter, alors qu'ils se sentaient tous au seuil du bonheur ...

Bref, je ne vais pas vous noircir trop l'ambiance et le tableau, car heureusement, il y a beaucoup de positivisme, des belles réactions et des gestes d'amour et de tendresse qu'il ne faudrait pas hésiter à faire parfois. L'écriture enjouée de Mme Ledig apporte aussi des éclats de rires, elle nous offre des dialogues truculents et des moments de vie bien observés. Le récit est vivant et réaliste, et c'est sans doute pour ça que les sujets difficiles qui sont abordés, avec délicatesse et une certaine pudeur, touchent en plein coeur. Je recommande cette lecture par grand beau temps dans le ciel et dans la tête !

“Ce n'est pas avec le sable d'en haut, sec et lisse, que l'on construit les châteaux de sable, c'est avec celui qui fraye avec les vagues car ses particules sont coalescentes. Vous arriverez à construire votre château de vie, parce que la tempête vous a rendue solide. Et ce château, vous le construirez avec des grains qui vous ressemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu'avec eux, le ciment est solide ”

4 commentaires:

  1. J'attendrai le "grand beau temps dans le ciel et dans la tête" pour le lire, histoire de davantage l'apprécier ^^ Même si ce n'est pas le genre de romans que je lis d'ordinaire, je ne peux lui fermer la porte après une si belle chronique !!! Merci :)

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    1. Ce n'est pas ma tasse de thé non plus ! Mais ma curiosité est plus forte parfois et je suis contente de savoir a quoi ressemble les écrits de cet auteur ! ;)

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  2. Je n'ai jamais rien lu de cette auteure, il faudrait que je me décide ;)

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    1. J'ai été longue moi aussi à tenter ce genre, mais à petites doses car je souhaite m'évader en lisant et là, ce n'est pas vraiment le cas mais ça apporte une réflexion sur nous-mêmes ! intéressant aussi ! ;)

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