Je vous présente deux lectures percutantes et historiques, qui m'ont fait vibrer. Elles débordent de sentiments contradictoires, de malaises, de joies et de pleurs.
Ces deux romans sont axés sur une période de la seconde guerre mondiale qui ont "dérangés" certains français, cela touche la trahison, la dénonciation et la violence entre civils ... Une vilaine page de l'histoire de France.
mercredi 27 janvier 2021
Le chant du Rossignol - Kristin Hannah et Et ils oublieront la colère d'Elsa Marpeau
mercredi 20 janvier 2021
Le cri - Nicolas Beuglet
Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre…
Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !
Quel bon roman ! j'avoue que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette histoire et à partager l'univers de ces personnages.
On entre tout de suite dans le vif de l'action, et l'accroche est vraiment intrigante. On a envie de savoir ce qui se cache derrière l'énigmatique patient 488. En effet, nous sommes à l'hôpital Gaustad à Oslo en Norvège. Ce fameux patient se serait suicidé... il présente une marque gravé sur le front : 488 et les conclusions du légiste sont formelles, il est mort de peur ! ... Rien de tel pour activer la machine à frissons et se plonger au coeur de ce pays balayé par un temps épouvantable ce qui rajoute à l'atmosphère oppressante de cet hôpital glauque.
Un vrai régal de lecture, tous les ingrédients sont là ! ! Des intrigues qui voudraient nous faire découvrir les parties inconnues de notre cerveau, et de notre conscience collective. Une vision de l'humanité différente, des théories scientifiques qui font froid dans le dos, la vie après la mort ... Bref, des questions un peu existentielles avec quelques portes qui s' ouvrent pour la réflexion personnelle !
A cela s'ajoute un compte à rebours qui met en danger la vie d'un enfant et nous font basculer dans le monde de l'espionnage ! ... Un beau cocktail ! De quoi passer une nuit blanche, mais ... j'émets tout de même un petit hic ! car au delà de la sportivité et de la combativité de nos deux protagonistes, il serait bon de leur accorder un peu de repos ... Là, j'avoue qu'ils sont trop en "mode warrior" ! et ça finit par peser un peu sur la crédibilité de l'histoire. On sent le scénariste qui sait bien amusé, mais on finit quand même par se demander combien de temps va durer le chantage qui occasionne une surenchère de rebondissements ... C'est sans doute la seule chose qui me fait passer à coté du gros coup de coeur.
Le personnage fort de Sarah Geringën est attachant, elle se jette à corps perdu dans son travail, elle y trouve un palliatif à son existence un peu miséreuse à ce moment. Elle va tomber sur un "os" et un engrenage pervers. Aidé d'un journaliste atypique, lui aussi massacré par la vie, ils vont tout donner pour résoudre l'enquête et l'enlèvement ... un duo choc qui ne ménagent pas les émotions et qui s'activent les méninges...
Une grande maitrise du suspens qui rend ce livre passionnant. En toile de fond, il fait référence à l'histoire véridique du fameux projet MK ultra, secret et illégal, J'ai appris ainsi beaucoup de choses qui glacent le sang, notamment que de 1953 à 1973, la CIA a consacré des sommes faramineuses à des expériences terribles,
le plus souvent à l'insu des participants, visant à élaborer des méthodes permettant un contrôle mental total, en leur administrant des drogues, électrochocs, torture, privation de sommeil,
comas artificiels, exposition à des messages répétitifs... Bref de quoi les rendre zinzins ... Il y a des articles intéressants sur le Web à ce sujet, je vous recommande d'y jeter un oeil si ça vous intéresse, c'est édifiant !
Je finirai cet avis en citant "Le cri" de Munch ! car on ne peut s'empêcher d'y faire allusion quand on lit le titre de ce roman et ce tableau aurait tout à fait pu servir de couverture à cette histoire diabolique, symbolisant l'homme moderne emporté par une crise d'angoisse .... A découvrir !
La suite est déjà sur la pile de livres à lire :