vendredi 28 septembre 2012

Les Visages de Jesse Kellerman

Présentation de l'éditeur (points) - Thriller La plus grande oeuvre d'art jamais créée dort dans les cartons d'un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d'exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé d'innocents portraits d'enfants. Le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d'enfants victimes de meurtres irrésolus… 

Grand prix des lectrices de "Elle "2010 Elu meilleur thriller de l'année par "Le guardian"

Avant lecture : J'hésitais à lire ce livre qui est dans ma PAL depuis un certain temps, car il est vrai que les avis pris à droite et à gauche, affirme tellement haut et fort que ce livre n' est nullement ce qu'il prêtant être c'est à dire "un thriller", que cela est bien la seule chose dont je sois sûre Beaucoup de billets se sont focalisés là dessus…et sur le fait que ce policier est un livre sans grande saveur, tout pour vous décourager, quoi !… mais je décidais quand même d'en juger à mon tour...

Après lecture : Et bien ! je ne déroge pas à la règle, ce livre n'est pas un thriller, c'est certain, ce n'est pas non plus un policier comme on l'entend, c'est plus la quête personnelle d'un homme qu'une enquête policière à proprement parlé, je dirai une sorte de "drame psychologique" ou le manque de frissons et la lenteur des rebondissements déçoiventt au premier abord. Mais sans doute, ne faut-il pas s'arrêter là pour apprécier plus en profondeur ce "drame", on aborde beaucoup de sujets délicats et forts tout au long de ce roman.

Les premières pages sont assez captivantes, et lorsque Ethan Muller, marchand d'art se voit appelé par l'homme de confiance de son père, pour venir voir, dans un appartement abandonné, des milliers de dessins, tout cela lui parait saugrenu. Et pourtant, ces feuilles de papier A4 gribouillées se révèlent exceptionnelles à ses yeux, mais le génial créateur a disparu. Ils récupèrent ces milliers de dessin et les répertorient, ils forment une sorte de puzzle cartographique d'une ampleur grandiose mais restent surtout énigmatique ! … Ethan décide alors de les exposer, c'est un succès, ce sont les oeuvres d'un certain Victor Cracke. Hypnotisé par les dessins de cet illustre inconnu, il se met en quête de le retrouver. C'est alors que l'extase tourne à l'horreur…car sur son chemin, il rencontre un ancien policier qui reconnait parmi les dessins, des visages d'enfants assassinés des années plus tôt….

Tout en essayant de découvrir qui est ce "Cracke", Ethan s'interroge sur sa propre existence. Ces réflexions parfois un peu austères sur sa vie, sont entrecoupées d'"interludes" nous ramenant dans le passé familiale d'Ethan, et j'ai suivi cette saga avec beaucoup d'intérêt, et ce sont mes passages préférés, bien que les sujets abordés dans ces chapitres soient souvent assez douloureux : comme les relations dures et autoritaires entre les parents et les enfants à une certaine époque, ainsi que les réactions que l'on peut avoir face à l'anormalité, et surtout l'absence d'ouverture d'esprit sur la vie sexuelle ... Ce sont ces sujets qui vont perturber la vie d'Ethan et de Cracke et expliquer beaucoup de choses sur leur comportements...

Je dois être franche je n'ai pas réussi à m' attacher aux personnages, parce que sans doute ils ne s'aiment pas vraiment eux-mêmes, et leur malaise m'a éloigné, j'ai ressenti beaucoup de lassitude et d'ennui chez eux. Ethan Muller, lui même évolue entre Maryline, galériste riche, autoritaire et Samantha, la fille du policier, issue d'un milieu modeste, sa vie est à cette image, toujours balloté entre la vie de bohème et celle, très calculatrice d'un galériste, amateur er requin d'art, prêt à tout pour obtenir une œuvre d'art ! (Très réducteur mais sans doute un peu vrai !).

Le récit est bien construit, les événements s'imbriquent les uns dans les autres en bonne cohérence. Et on glane les informations qui vont nous permettre de découvrir qui est ce fameux Victor. Le suspens reste entier jusqu'à la dernière ligne... Mais on peut bien sûr s'en douter bien avant le "dénouement". 

Pour conclure, c'est un roman qui se lit facilement, le style est simple, sans fioritures, un peu impersonnel à mon goût. Je n'ai pas été transcendée par cette histoire et sans doute n'en garderais-je qu'un vague souvenir d'ici quelques temps.... Je préfère un peu plus d'action et d'originalité, le début de l'histoire semblait tellement plus prometteur... Mais je vous en laisse juge vous-même à votre tour !

mercredi 26 septembre 2012

Week-end à Guernesey - 22 et 23 septembre 2012

Divin, ce bonheur de parcourir les chemins des héroïnes de ce livre que j'ai adoré !

Le temps annoncé n'est pas des plus ensoleillé ... Mais la joie est dans les cœurs !

Nous débarquons à St Peter Port, jolie ville portuaire où la jeune Juliet débarque en bateau un jour de mai 1946. J'ai lu ce livre il y déjà quelques temps, et je ne voulais pas m'y replonger avant de faire ce petit séjour, maintenant je vais le refeuilleter, car je me suis imprégnée du mieux que j'ai pu de l'atmosphère de l'île… 

Le samedi, promenade sur le port et visite de la Maison de Hauteville, maison de Victor Hugo 

Nous n'avons pas pu tout faire… à mon grand regret, car 2 jours c'est peu, mais la visite de la maison de Victor Hugo marque sans contexte ce séjour. Etonnante demeure à l'atmosphère lourde et "presque" sinistre par endroit… des pièces qui pourraient paraître chaleureuse par l'amoncellement de tapis, tapisseries (dont il recouvre même les murs) et de bois, mais pas du tout... c'est étouffant et sombre, et je crois bien que j'aurai peur toute seule la nuit dans cette maison. A côté de cela, certaines salles sont très belles et claires, notamment le salon rouge et bleu qui regorgent de soieries, pierreries, éclairages et dorures. Ces contrastes symbolisent la vie de Victor Hugo, homme surprenant, et je ne pensais pas qu'il avait ce besoin irrépressible de "création" dans ses oeuvres et surtout dans sa vie quotidienne, Il a conçu presque tous les meubles (dessins) de sa maison, et les décorations de chaque pièce. 





Le dimanche étant un jour de repos pour les habitants de l'île,  tous les commerces sont fermés.
Nous avons donc visité le musée de Guernesey et le Château Cornet

"Castle Cornet", vaste forteresse qui défend l'île des envahisseurs depuis le Moyen Age. Cet éperon rocheux est maintenant rattachée à l'île par un pont, c'est un ensemble militaire très important et très intéressant à visiter, des salles sont dédiées à chaque époque de leur histoire qui n'a pas été de tout repos… envahissement, guerre civile, prison, lieu de commerce… Un patrimoine certain !





Dans le roman, une description de l'île donnée par Juliet nous dit que "Le paysage de Guernesey est d'une incroyable diversité - champs, bois, buissons, vallons, manoirs, dolmens, falaises accidentées, domaines de sorcières, granges Tudor et cottages en pierre de style normand." Je n'ai pas tout vu, mais j'espère bien y retourner pour en faire le tour complet.



Autant dire qu'en quelques heures, les fan des "patates" se feront déjà une belle idée du décor, le tout arrosé d'un bon thé avec scones et de "fish and chips" succulents ! Un week-end qui restera marqué dans ma mémoire, et je remercie mon âme-soeur pour ce cadeau patatesque !

lundi 17 septembre 2012

Les journées du patrimoine - 15 et 16 septembre 2012

Nous avons profité au maximun de ces deux journées pour faire un petit tour des chateaux près de Saumur où vit ma fille, étudiante en patrimoine et tourisme ... Quel meilleur guide pouvait-on avoir ? 
  •  Samedi, promenade au  Château de Brézé ...



Très vieux château puisque son existence est attesté dès l'an 1063, il voit passer toutes les époques et subit bon nombre de modifications architecturals. Il apparaît aujourd'hui de style "renaissance", il comporte une grande galerie, un logis renaissance en équerre et une tour de l'horloge. Les restaurations commencent à partir de 1850, le château est ouvert au public dès 1998. Une merveille !


Ce château est aussi une forteresse souterraine, il est connu pour ces kilomètres de parcours sous terre qui datent du premier habitat des seigneurs de Brézé, on sillonne dans cet énorme bloc de tuffeau qui constitue les sous sols du château et a servi d'habitation troglodyte. Incroyable !



La pierre de la construction a été tirée du creusement des douves. Les douves asséchées (les plus grandes d'Europe 18 mètres de hauteur) possèdent toutes une partie troglodyte avec des commerces qui se sont installés au fil du temps. Fascinant !

  • Dimanche, balade au château de Montsoreau ...



Le nom de Montsoreau apparaît pour la première fois dans une charte de 1089 sous la forme « castrum de Monte Sorello ». Il est alors la propriété de Guillaume de Montsoreau, vassal des comtes d'Anjou. En 1152, il est assiégé par Henri II Plantagenêt.


En 1213, le château passe à la famille Savary, à la suite d'une union entre cette famille et les Montsoreau, puis à la famille de Craon, vicomtes de Châteaudun, en 1374. Il passe ensuite à famille Chabot et enfin, à la famille de Chambes à l'occasion du mariage de Jeanne Chabot, héritière, et Jean II de Chambes le 17 mars 1445.

C'est donc Jean II de Chambes, conseiller du roi de France Charles VII qui a fait construire l'actuel château au XVe siècle.

Alexandre Dumas a rendu célèbre le nom de Monsoreau (orthographié sans t) dans son roman La Dame de Monsoreau.

Et personnellement j'ai adoré dans ma jeunesse, le téléfilm en plusieurs parties... Peut-être que quelqu'un s'en souvient... cette histoire m'a bercé par son romantisme et ses personnages charismatiques. Je sais ce n'est tout jeune ...





  • Dimanche, fin d'après midi à l'Abbaye de Fontevraud.

Et nous avons fini notre périple par l'abbaye de Fontevraud, magnifique cité monastique qui perdure depuis 1101, et qui fut un lieu de prières, puis connue l'univers carcéral après la révolution jusqu'en 1963...  Tout y respire la quiétude et la tranquillité, son cloître est magnifique ainsi que sa salle capitulaire qui recèle des fresques de toute beauté, ses cuisines sont également remarquables car dans un style byzantin, ramené des croisades ... Bref, il y a beaucoup de choses à voir...  je ne saurai trop vous conseiller le détour.

 

Au fil de la Loire, des splendeurs architecturales et historiques, 
un patrimoine d'exception, n'hésitez pas à vous promener 
dans ces lieux chargés d'histoire, un pur régal !


jeudi 13 septembre 2012

La Maison du Loch - Patricia Wentworth

Présentation de l'éditeur (10-18) - Policier
Sans le sou, Ann Vernon s'engage comme dame de compagnie auprès de la vieille Mrs Halliday. Elle est loin de se douter que le charmant fils de sa patronne en sait plus long qu'elle ne pourrait le croire sur son propre compte... et qu'il projette son assassinat. Alors que l'étau se resserre sur l'île du loch, Ann s'apprête à sombrer au coeur d'une cruelle course à l'héritage.

Avant lecture : Comme je prépare la mise en scène d'une comédie pour "ma" compagnie de théâtre amateur, sur la vie et les déboires d'une famille et de ses fantômes en Ecosse. Je me suis dit que ce livre pourrait me donner des petites idées, et m'aider à me plonger dans l'ambiance écossaise !

Après lecture : Quel rafraichissement ce petit livre ! Agréable à lire comme si on dégustait un scone à la crème avec un thé. So british !

Ann Vernon est à la recherche de travail pour arrondir ses fins de mois difficiles, elle ne sait pas qu'elle est la légataire du testament de son oncle, alors inconnu pour elle. L'existence de ce "gros" héritage va tomber entre de mauvaises oreilles… A la suite de cela, elle est engagée comme dame de compagnie auprès d'une vieille dame, Mrs Halliday qui vit seule, avec son fils. Elle ignore tout du piège dans lequel elle vient de tomber, car toute cette histoire est un vaste complot visant à l'assassiner et à récupérer l'argent de l'héritage… Alors que Charles, son amoureux éconduit la dissuade de rester chez ces gens qu'il n'aime pas. Ann s'accroche au contraire à la famille Halliday, ne pensant pas un seul instant qu'ils complotent contre elle… Les Halliday décident de partir quelques semaines d'été dans leur maison de vacances, Ann, d'abord heureuse de ce voyage, se retrouve bien vite isolée, dans une demeure lugubre, entourée par le loch Dhu, dans lequel quelques monstres marins semblent avoir élu domicile et qui se réveillent, à la nuit tombée... Charles, toujours là, se débrouille pour rejoindre Ann sur l'île et au risque de leur vie, ils vont essayés de se sauver, découvrant peu à peu le sort que leur réserve les Halliday … 

Tout cela n'est pas facile avec une héroïne au caractère bien trempé, qui se chamaille sans arrêt avec son prétendant Charles et se montre parfois très distante, elle en devient même chipie au point que nous aurions bien envie de lui "mettre un bon coup de pied aux fesses" par moment. Elle est le croisement de fantômette et de candy … Ouais c'est à peu près ça. Charles en est "raide dingue amoureux", mais il est éconduit sans arrêt et pourtant il en fait des efforts pour conquérir le coeur de sa belle… réussira-t-il à faire basculer son coeur ? je laisse toutes ces questions en suspens ... 

Voilà tous les ingrédients sont maintenant réunis pour une histoire à la "Agatha Christie". La tension monte rapidement, et à la peur de ne pouvoir quitter l'île, s'ajoute la présence de monstres … L'auteur a ajouté cette note fantastique et on ne peut s'empêcher de penser au monstre du Loch Ness qui n'avait pas encore de notoriété à ce moment car Mme Wentworth a écrit cette histoire en 1932 et le premier article de journal évoquant le monstre du Loch Ness date de 1933, (comme l'indique un Post Scriptum en fin de livre) … Elle était donc assez visionnaire et en avance sur son temps. 

Une écriture simple mais parfaitement adaptée à cette histoire, on ne s'ennuit pas un instant, et on suit les personnages avec beaucoup de plaisir, on se laisse porter dans cette "course à l'héritage", et même si les ficelles sont très grosses, et me font penser à un vieux film de Sherlock Holmes, j'adore ….

mardi 11 septembre 2012

Le mardi sur son 31


Tous les mardis, vous ouvrez le livre que vous êtes entrain de lire à la page 31 et vous choisissez une phrase. Elle peut-être révélatrice du roman, vous plaire par son style, vous déplaire... 

Bref vous êtes libres ! Pourquoi la page 31 ? Parce que c'est au début du roman, mais pas trop tôt non plus. Et c'est aussi parce que Sophie est née un 31 ! Retrouvez ces phrases sur son blog



"Un monceau de conneries, oui ! un fatras d'écrits antiques que vous révérez stupidement sans les vérifier depuis des siècles, vous les médecins..." 
Voilà le propos que tient Ambroise Paré à Michel de Nostredame  page 31....

Extrait de "La Licorne" - T 1. Les dernier temple d'Asclépios - Gabella et Jean - Edition Delcourt

On se retrouve plongé en 1565. Grâce à la période de la Renaissance, l'art et les sciences sont en plein bouleversement, sans compter les guerres de religion qui couvent.... A Paris, des médecins réputés sont retrouvés morts, Ambroise Paré, chirurgien royal et pionnier de la nouvelle médecine, mène l'enquête. Il découvre qu'il est le prochain sur la liste, mais des créatures étranges veillent sur lui. Des êtres fabuleux qui vont remettre en cause ... tout ce en quoi il croyait. 

Une belle BD, un dessin soigné, et une intrigue qui tient ses promesses dans ce premier tome, cette histoire s'échelonne sur 4 tomes et franchement, nous restons dans un grand suspens à la fin du premier... car toutes les interrogations sont posées et nous attendons maintenant  les réponses...

La licorne a beaucoup aimé "la Licorne"

mardi 4 septembre 2012

L'Exil des anges - Gilles Legardinier

Présentation de l'éditeur (Pocket) - Thriller
Ils ne se connaissent pas, mais un même rêve leur a donné rendez-vous dans une mystérieuse chapelle des Highlands en Écosse. Valéria, Peter et Stefan ignorent qu'ils sont la preuve vivante d'une découverte révolutionnaire sur les arcanes de la mémoire faite vingt ans plus tôt par deux scientifiques disparus. Une découverte que beaucoup voudraient s'approprier - à n'importe quel prix. Pour échapper à ceux qui les traquent, ils n'ont pas d'autre choix que de remonter à l'origine du secret dont ils sont les ultimes gardiens. Leurs souvenirs sont des sanctuaires. A eux d'en trouver les clés ...

Avant lecture : Une belle couverture, un résumé alléchant, et parfois il n'en faut pas plus pour vous décider à l'achat. Ce fut le cas pour ce livre…N'ayant pris aucun avis avant de me lancer dans cette lecture, je ne savais pas du tout la tendance générale…

 Après lecture : Il est vrai que le premier chapitre nous met tout de suite "dans le bain", et ouvre la perspective d'une histoire vraiment intéressante, on imagine un tas de scénarios car on ne sait pas vraiment de quoi il en retourne … voyez plutôt : un couple de savants organise la mise en scène de leur propre mort, en ayant tenté au préalable une expérience sur leur mémoire…. On n'en sait pas plus et ça intrigue bien ! Le roman fait ensuite un bond dans le temps, et nous voilà, vingt ans plus tard, on fait alors la connaissance de trois personnages qui, guidés par leur rêves, se retrouvent à la recherche d'une même chapelle près d'un loch en Écosse. Peu à peu, on comprend en suivant le déroulement de l'histoire, les rapports qui lient ces trois personnages au deux premiers … mais on ne comprend pas bien pourquoi et surtout comment ils en sont arrivés là ! Et c'est un peu le point faible du roman à mon avis. On nous parle à plusieurs reprises d'une "découverte révolutionnaire sur la mémoire", cette formidable expérience devrait nous survolter mais là tout est survolé… 

L'idée de départ, est plutôt intéressante puisque ces expériences permettent de donner l'espoir d'une vie "un peu différente" après la mort, et d'intégrer l'âme d'un patient juste mort dans un autre corps bien vivant, il ne s'agit pas de changer de corps, mais de cohabiter avec l'âme du corps que l'on vient d'intégrer…. Pas facile, et à peine crédible, mais sympathique à imaginer… Les protagonistes de l'histoire voudraient tout oublier et cacher cette découverte, mais pourquoi ! ?. Cela devient un brin abracadabrant par moment, et on finit par y croire difficilement. On ne ressent pas assez d'engouement chez les personnages, mais je peux aussi comprendre qu'ils restent assez passifs par rapport à ce qu'il leur arrive … Imaginez-vous à leur place … 

Le style est simple, assez "cinématographique". Les personnages gagneraient à être étoffés en histoire personnelle et en caractère. Les équipes de scientifiques et de savants sont trop stéréotypés dans leur rôle, ils ne voient que par le progrès scientifique, ignorant les valeurs humaines. Nos trois jeunes, cherchant à cacher leur secret, sont poursuivis par des savants et des militaires peu scrupuleux, cela nous donne de nombreuses courses poursuites, entrecoupées de pauses où les réflexions des personnages fusent, les questions, les interrogations… Mais les explications restent toujours trop vagues, et ces fameuses expériences sur la mémoire restent superficielles. Je me suis sentie spectatrice sans trop comprendre où chacun voulait en venir, cela a rendu la lecture un peu hasardeuse on se détache alors vite de son sujet… et la fin du roman permet à l'auteur de se dérober une fois de plus et de ne donner aucune autre explication, une histoire que ne finit jamais, et qui risque de nous faire tourner en rond...on reste sur sa fin…. 

Une mention spéciale aux paysages d'Écosse qui sont magnifiquement décrits, les sites sont bucoliques, paisibles et grandioses : On s'y croirait. Pour tout le reste, je suis plus dubitative, ce roman se lit assez rapidement mais il est dommage que le sujet de la mémoire si "intéressant" soit relégué rapidement au second plan. Et pour faire un "vilain" jeu d'esprit, ce livre ne restera pas gravé dans ma mémoire, mais ceci n'engage que moi, beaucoup l'ont aimé, rapellons qu'il a été élu meilleur Polar SNCF français du printemps 2009 et a reçu le prix littéraire des lycéens 2009.