mardi 29 janvier 2019

Le Challenge British Mysteries de Lou !





Le Challenge British Mysteries reprend du service !

Amoureux de l’Angleterre, amateurs de detective stories et de mystères (sur)naturels, ce challenge est le vôtre ! Avec cette superbe bannière qui en dit long...  je me suis sentie tout de suite concernée ! et je remercie Choco et son article qui m'ont donné envie de participer à ce charmant challenge !

Alors de quoi s’agit-il?
Le cadre géographique : Angleterre, Ecosse, Pays de Galles ou Irlande.

La thématique du challenge : Les mystères britanniques et irlandais
– Detective stories contemporaines, policiers vintage et historiques, cosy mysteries...
– Essais, documentaires ou tout autre support traitant de meurtres non résolus ...
– Toute histoire ayant sa part de mystère, d’obscurité, voire, de surnaturel ...
– Tous les types de billet sont acceptés :
Chroniques en rapport avec la littérature, la littérature jeunesse, les séries, films, BD, documentaires… Présentation de documentaires écrits, audio et vidéo, d’essais, d’articles
Reportages, photos et récits de voyage.

Plus concrètement :

Ce challenge se découpe depuis l’an dernier en 2 temps :
Un Challenge à l’année, de Janvier à Fin décembre : billets libres de janvier à décembre 2019
Un (grand) Mois British Mysteries :  du 20 février au 31 mars.

Pour participer il suffit:
D’un billet sur votre blog en 2019 (ou bien plus si affinités)
De poster vos photos sur votre compte Instagram en utilisant le nouveau #challengebritishmysteries et en renvoyant vers @lou_myloubook.

Les catégories :
Esprit es-tu là ? : Manifestations sporadiques et inattendues, effet garanti – entre 1 et 5 participations.
Résidant de Baker Street : entre 6 et 10 participations,(mon choix pour cette première année)
Gardien de Highgate Cemetery : 11 participations et plus


lundi 28 janvier 2019

La mémoire des embruns - Karen Viggers

Présentation de l'éditeur (le livre de poche) - Histoire de vie
Traduit par Isabelle Chapman

Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours sur l’île Bruny qu’elle a quittée des années auparavant. Mary se remémore cette époque : de terribles événements l’avaient alors forcée, ainsi que son mari, gardien du phare, et ses enfants, à retourner à la civilisation. Le secret
à l’origine de leur départ est trop lourd à porter et elle doit se confier pour trouver l’absolution. Ce sera à Leon, le garde forestier de l’île. Seul Tom, le benjamin de Mary, partage l’amour de sa mère pour cette île balayée par les vents mais véritable havre de paix propice à la guérison. Depuis son retour d’Antarctique et le divorce qui l’a détruit, Tom mène une vie solitaire de peur de souffrir à nouveau. Jusqu’au jour où il rencontre Emma, aussi ouverte et chaleureuse qu’il est taciturne. Comme Tom, Mary n’aurait pu imaginer devoir un jour affronter son passé. Pourtant, alors qu’elle vit ses dernières heures, rien ne se déroule comme elle l’avait prévu.


Un roman qui a vécu trop longtemps dans ma pile à lire… Alors ce fut l’occasion de le sortir pour le challenge de “AlapagedeSuzie” et ses voyages autour du monde ! Je peux ainsi valider un mois dédié aux auteurs australiens, tout comme mon amie Stellade avec qui j’ai eu grand plaisir à partager cette lecture.

Premier roman de cette auteure qui apporte une certaine fraicheur dans mes lectures. Pas vraiment par rapport au sujet mais surtout à cause de l’environnement, en effet, l’action nous entraine dans une contrée lointaine, une petite île au large de la Tasmanie, balayée par le vent et les embruns sans discontinuité, les îles sous le vent … Cette ambiance rude et magnifique donne une atmosphère particulière aux souvenirs d’une vieille dame Mary, et la nostalgie prend beaucoup de place dans l’histoire. On accompagne cette femme jusqu’à son dernier souffle. Il est tragique et bienheureux à la fois car elle va bientôt rejoindre son mari au paradis, ancien gardien de phare de cette île, il sera aussi son gardien fantôme le temps qui lui reste à vivre à Bruny et son esprit l’apaisera et l'aidera en quelque sorte à partir doucement.




Ainsi ce roman est sous l’égide des sentiments, des descriptions et des secrets de famille, il ne faudra pas chercher l’action, elle ne sera que dans les éléments naturels qui se déchainent à tour de rôle sur l’île. Un secret de famille mis en scène dès le début avec une lettre cachetée qui servira de fil rouge mais qui hélas ne révélera pas un si grand mystère aux yeux du lecteur car très rapidement au travers des souvenirs de Mary, nous déchiffrons les raisons de sa préférence pour son dernier fils Tom, mais je vous laisse cette partie de l'histoire à découvrir ...

J’ai regretté qu’une grande partie du roman nous fasse partager la vie de ce fameux Tom, sa vie amoureuse m’a laissé sans émotion et je tournais plus vite les pages pour retrouver Mary et son garde malade, dont la présence était lumineuse au milieu de cette île battue par la tempête. Il  a manqué un "je ne sais quoi", une touche plus romanesque, une écriture plus élégante peut-être qui aurait amplifiée les émotions, il n'en reste pas moins que le sujet m'a profondément émue, certains passages, me rappelant peut-être que la vie ne fait pas toujours de cadeaux ! 


Un avis chez Piplo ! 


mardi 22 janvier 2019

L'eau de rose - Christophe Carlier

Présentation de l'éditeur ( Phebus) - histoires de vie

Les écrivains, on le sait, ne prennent jamais de vacances. Aussi, à peine arrivée en Grèce, Sigrid s'apprête-t-elle à composer l'un de ces récits à l'eau de rose dont elle a le secret. Hélas ! Sitôt installée devant l'écran blanc de son ordinateur, la romancière se laisse distraire par son entourage : un directeur d'hôtel onctueux, deux Anglaises distantes et laconiques, un couple de pharmaciens désoeuvrés et surtout une jeune fille à l'élégance théâtrale... Gertrude. D'où vient cette étrange aventurière ? Que lui veut-elle ?
Jamais vacances n'auront autant ressemblé à un roman. Sigrid, qui croyait connaître tous les mystères de l'amour, sent son coeur s'accélérer, tandis que les héros de sa narration se comportent avec une liberté déconcertante.





Une première expérience très intéressante avec Christophe Carlier pour son livre
"Ressentiments distingués" dont vous trouverez la chronique ici.


Alors quand on me proposa de lire son nouveau roman, je n'hésitais pas, sautant sur cette occasion. Me délectant déjà de le lire en découvrant la 4e de couverture. La vie et les coulisses d'un grand hôtel vue par une romancière en mal d'inspiration ! Comment ne pas accrocher ? et en tant que lectrice insatiable, je voyais déjà une multitude d'histoires étonnantes, intrigantes à la sauce presqu' Agatha “Christienne” !

Je retrouve aussitôt un style simple mais poétique, cet amalgame donnant une écriture élégante. Mais si le style ne souffre pas de dissonances et reste agréable à lire, il n’en est pas de même pour l’histoire dont le contenu m’a laissé franchement dubitative … 
Je ne suis pas sûre d’avoir compris les messages ou les tranches de vies qui sont épluchées rapidement devant nous. Il semble nous manquer dès le départ des informations importantes, certaines s’étofferont au fur et à mesure, mais malgré quelques rebondissements, j’ai lambiné trop longtemps à lire ces 232 pages. 

La vie de Sigrid, notre romancière (sans grand talent à mon goût…) reste dans un flou artistique, elle commence l’écriture d’un roman et l’auteur intercale des morceaux de l’avancement de son livre et de sa vie réelle à l’hôtel. L'idée est plutôt sympathique et même originale, mais l'exploitation n'a pas de fil rouge, pas de direction, on ne sait pas très bien où veut nous mener l’auteur, ni l’intérêt des petites histoires de chacun qui sont assez insipides et remplissent les couloirs de l'hôtel sans finalité. Où est l'intrigue ?

On perçoit de temps à autre une imbrication, une interaction entre les personnages du réel et ceux de son récit en écriture…. mais c’est très éphémère et on a pas le temps d’être plongé dans cet univers presque parallèle malgré un gros potentiel. C’est vraiment dommage de s’engluer dans le vie de Sigrid et de Gertrude qui ne sont pas attachantes, et qui se débattent dans des histoires de filiation bizarres … et de je t'aime moi non plus... Bien sûr, on aura des réponses en fin de livre, mais pour y arriver la tension n'aura pas été assez soutenue et la galerie de personnages pas assez captivante.

Bref, soyons clair, je suis passée à côté de ce roman, je n’ai peut-être pas compris la vision ni l'intrigue que l’auteur voulait exploiter à travers les méandres de l’amour, des coïncidences de certaines situations, et de ce jeu de l'amour et du hasard qui retombe comme un soufflet.  L'écriture d'un roman s'entremêlant avec le quotidien de son auteure n'a pas non plus transcendé l'histoire, alors que le sujet en valait vraiment la chandelle ! Je vous laisse découvrir ce roman à l'eau de rose !



tous les livres sur Babelio.com

jeudi 10 janvier 2019

Dans les eaux du Grand Nord - Ian Mc Guire

Présentation de l'éditeur (10/18) - Roman historique - Aventures
Traduction : Laurent Bury


Puant, ivre, brutal et sanguinaire, Henry Drax est harponneur sur le
" Volunteer ", un baleinier du Yorkshire en route pour les eaux riches du cercle polaire arctique. Patrick Sumner, un ancien chirurgien de l'armée traînant une mauvaise réputation, n'a pas de meilleure option que d'embarquer sur le baleinier comme médecin. En Inde, pendant le siège de Delhi, Sumner a cru avoir touché le fond de l'âme humaine, et espère trouver du répit sur le " Volunteer "... Mais pris au piège dans le ventre du navire avec Drax , il rencontre le mal à l'état pur et est forcé d'agir. Alors que les véritables objectifs de l'expédition se dévoilent, la confrontation entre les deux hommes se jouera dans l'obscurité et le gel de l'hiver arctique.



Quel roman ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, et franchement ce fut vraiment une très bonne surprise.
J'avais beaucoup aimé me retrouver à bord du HMS
Erebus et du Terror dans le TERREUR de Dan Simmons (Excellent roman d'aventure d'ailleurs, chronique par ici ), et grâce à ce plus petit roman en volume, j'ai retrouvé le quotidien terrifiant de ses marins à la peau dure, qui survivent sans doute à cause de leur force de caractère et de leur hargne, je ne parle même pas de courage !  L'auteur nous décrit avec justesse la vie à bord de ce baleinier groenlandais le "Volonteer", il est apprêté pour partir dans le grand Nord à la chasse à la baleine, et là on pense aussi à l'univers de Moby Dick ! L'industrialisation en cette fin de XIXe se développe de plus en plus et cette chasse est très lucrative, même si elle arrive aussi à sa fin. 

D'ailleurs, j'ai vu un très bon film sur le sujet qui vient parfaitement clore cette lecture. Je vous le recommande.  " Au coeur de l'océan " réalisé par Ron Howard !




Mais revenons à notre livre ... Au delà de l'aventure que représente cette expédition, la dimension humaine est très importante, et Patrick Summer, chirurgien de fortune, banni de l'armée britannique, sera le porte-parole de cette histoire. Un personnage qui a aussi beaucoup de comptes à régler, il combat ces propres démons et devra se pencher aussi sur ceux de l'équipage, chacun a son secret et son lourd passé, l'atmosphère déjà pesante avant le départ s'intensifiera au fil du voyage...

Notre docteur se retrouve donc au milieu d'une bande de sauvages, des hommes violents et sans concession pour les petites natures, dont il nous fait partager les états d'âmes. A bord, ça va vite se compliquer quand on va retrouver un jeune mousse assassiné dans d'étranges circonstances. Cette mort rend notre chirurgien très inquiet, et malgré la brutalité de ces hommes, il s’acharnera à connaître le coupable et la vérité, dévoilant encore plus d'ignominie au sein même de l'équipage. Je vous laisse goûter par la lecture, la "joie" d'être mousse à l'époque !

Un auteur inconnu qui gagne vraiment à être lu, une écriture fluide, un rythme agréable et une immersion totale dans un univers glauque où la convoitise rend les hommes cupides et manichéens. On a juste envie de mettre de bonnes baffes à ces fieffés escrocs qui composent l'équipage de ce capitaine poissard ! On assiste aussi à des scènes animalières dures mais on est happé par le réalisme du récit et on est près d'eux dans l'immensité glaciale d'une nature hostile et magnifique à la fois. Un grand frisson m'a parcouru tout au long de cette lecture !  A découvrir !

                                      

La chasse à la baleine

La pêche à la baleine permettait aux Européens d'obtenir des produits pour leurs industries. Les Européens consommaient des millions de gallons d'huile de baleine (lampes, lubrifiant) mais aussi pour la peinture, les vernis et le savon. Pour approvisionner ces marchés les Basques ont tué des milliers de baleines. Le baleinier moyen pouvait transporter 1.250 tonneaux d'huile extraite du lard de 25 baleines. Ces « barricas » étaient entreposées dans la cale.
La pratique de la chasse à la baleine a connu un très grand essor avec des moyens industriels considérables au XIXe siècle. La guerre russo-japonaise, XIXe et XXe siècle, avait pour enjeu l'accès aux ressources baleinières de la mer du Japon et du Pacifique Nord Ouest.
Dans cette période, on a :
  • des navires susceptibles de s'attaquer à des baleines de haute mer ; 
  • la constitution de flottes pour optimiser l'exploitation de zones riches ou de migration 
  • l'utilisation du harpon propulsé puis l'utilisation du harpon à tête explosive. Et comme les canons ont des lunettes de visée, l'animal n'a aucune chance !
La chasse à la baleine a plusieurs raisons économiques :
  •    la nourriture ;
  •   l'huile (chauffage, éclairage, cuisine). L'huile de cachalot sert à lubrifier les machines travaillant à grande vitesse et demandant des mécanismes de haute précision. L'huile de rorqual était utilisée pour éclairer les villes. Un rorqual bleu de 26 mètres produit 27 tonnes d'huile ;
  •     les os sont utilisés comme matériau ;
  •     les fanons sont utilisés pour les baleines de parapluie et les corsets ;
  •     le cuir est utilisé pour fabriquer des ceintures ;
  •     les intestins séchés utilisés pour réaliser des cordages ;
  •     les produits cosmétiques dérivés ;
  •     les produits pharmaceutiques dérivés ;
  •     l'ambre gris du cachalot sert à fixer les parfums ;
  •     la spermaceti servait à fabriquer des bougies.
L'augmentation des prises a conduit à une raréfaction de la ressource. La moyenne annuelle d'animaux capturés s'élève à 1.500 dès 1890 et jusqu'à 50.000 dans les années 1930.

La Commission baleinière internationale (CBI)
Elle a été créée par la Convention de Washington (1946) dans un contexte de surexploitation des grands cétacés. À l'origine destinée à assurer « la conservation judicieuse de l'espèce baleinière et, partant, de rendre possible le développement ordonné de l'industrie baleinière », la CBI s'est progressivement donné pour mission la conservation des baleines
La CBI a pour rôle de :
  •     permettre la protection totale de certaines espèces (baleine bleue, baleine à bosse) ;
  •     désigner des vastes zones protégées ou sanctuaires pour les baleines ;
  •     limiter le nombre et la taille des baleines chassées (hors moratoire) ;
  •    fixer les saisons d'ouverture et de fermeture des campagnes de chasse et délimiter les territoires de chasse ;
  •     interdire la capture de baleineaux et de femelles accompagnées de baleineaux.
Par ailleurs, la Commission stimule, coordonne et subventionne la recherche sur les baleines, publie des données et des études scientifiques, et encourage la recherche dans des domaines voisins tels que les méthodes de capture non cruelles. De même, le Comité scientifique de la CBI élabore un état des lieux général des populations de baleines et entreprend une enquête sur les répercussions du réchauffement climatique et de la pollution sur les cétacés.
Les baleines bleues d'Antarctique sont à moins de 1 % de leur effectif d'origine. Une seule espèce, la baleine grise du Pacifique, est revenue à sa population d'origine mais la baleine grise du Pacifique Ouest est au bord de l'extinction ...


tiré de Claire König, Enseignante Sciences Naturelles pour Futura planete
La chasse à la baleine, d'hier à aujourd'hui
https://www.futura-sciences.com/planete

jeudi 3 janvier 2019

Tour de livres .... nouvelle rubrique #3


Une nouvelle rubrique pour vous parler rapidement de mes lectures ...Quelques mots ... des impressions ...

Parfois le temps passe et les chroniques restent sur un coin de table ou de papier sans réussir à trouver le chemin du blog...

Alors voici mon petit palliatif ....

avec Serge Brussolo, Hervé Gagnon,
Dan Waddell, Julia Chapman
et Stefan Platteau ....


Londres,1945. Les exploits de Conan Lord défraient la chronique. Qui est donc ce cambrioleur insaisissable qui signe ses forfaits en rayant les miroirs, comme si son image lui était insupportable? Un nazi clandestin, un anarchiste? Un soldat défiguré par la guerre et décidé à se venger?
Cependant, au square, le jeune Richard Shieldrake a lié connaissance avec un autre garçonnet, Tiny, lui aussi accompagné de sa nurse. Étrange enfant, celui-là, qui, une fois sorti du jardin, allume une cigarette et boit un coup.
Quelque temps plus tôt, le cirque Paddington a brûlé dans les bombardements. On y exécutait pour appâter le public les numéros les plus dangereux...

Prix du Roman d'aventures 1994 pour le chien de minuit, Serge Brussolo nous donne ici une intrigue à couper le souffle, dans une Angleterre hantée par des personnages de roman noir. Un petit chef-d'œuvre de suspense et d'angoisse.

Pour le challenge des 12 thèmes de novembre, mon choix s’est porté sur la relecture d'un "Serge Brussolo", ce petit roman m’avait ravie au point d’en garder un souvenir assez particulier, fort avec une ambiance glauque, pleine de mystères et une énigme solide à résoudre. Ma relecture n'a pas été à la hauteur des mes souvenirs, il est évident qu’au fil du temps, j’avais un peu embellie l’histoire et mes impressions. En tous les cas, cela reste un petit livre agréable qui se lit vite et témoigne d’une maitrise du suspens et du rebondissement. Des situations rocambolesques mais que l'auteur rend assez crédibles, des personnages dont je ne me suis pas entichée mais qui ont une sacrée personnalité.  Ce n'est pas le meilleur de Brussolo, mais on retrouve son style, il sait raconter les histoires, nous faire frissonner et nous perdre dans les méandres de la psychologie et des travers humains ! A découvrir pour les amateurs du genre.

 


Le Mal est partout. 
En 1563, une poignée de protestants fuient la guerre de religion qui embrase la France et se réfugient secrètement en Canada. Sur le site abandonné du village iroquois d'Hochelaga, que Jacques Cartier a visité en 1535, ils fondent Havre-Grâce, où ils aspirent à vivre en paix. Mais le Nouveau Monde se révèle inhospitalier pour ce groupe d'idéalistes mal préparés. Les premières récoltes sont mauvaises et le gibier a déserté les environs. L'hiver est cruel et le froid, dévorant. La neige fait de la colonie une prison. La faim s'y installe et emporte les plus faibles. Petit à petit, le Mal s'insinue dans Havre-Grâce. Une fillette semble être possédée, des envies de cannibalisme animent certains colons et une créature mystérieuse rôde aux alentours. Homme, bête ou démon? Nul ne peut le dire. Le jeune Guichard Sorbiac tentera de le découvrir.


Hervé Gagnon est un auteur qui m'a tellement enchanté avec DAMNE et MALEFICA que je me jette facilement sur tout ce qu'il a pu écrire. Cette histoire est un peu particulière, elle semble être comme une longue nouvelle qui nous emmène dans son pays natal, le Canada, mais il y a quelques siècles de cela ! 
Le départ des protestants vers le nouveau monde au XVIe n'est pas une légende, et partant de ce fait historique avéré, Mr Gagnon a imaginé la vie d'une de ces petites colonies perdue dans une contrée hostile et inconnue. Havre-Grâce, un ancien village iroquois déserté, leur offre un léger répit, ils s'y installent, mais bientôt la dureté de l'hiver, puis le manque de nourriture renforcent les tensions et des excès de démence commencent à toucher certains habitants ... On n'est pas loin de penser que le Malin est en train d'investir la place. Les tensions montent et Mr Gagnon n'a pas son pareil pour faire monter le suspens et le frisson. L'histoire nous sera conté par le jeune Guichard Sorbiac, il nous offre une vision assez réaliste et terrifiante de la vie de cette communauté. C'est assez caricaturé, mais il y a toujours cette petite touche de fantastique qui touche notre imaginaire et nous ramène a la noirceur de l'homme ! Un peu sur ma faim à la fin il faut le dire aussi ! Pas son meilleur, mais la plume est toujours là ! fluide et pertinente, une lecture parfaite pour cet hiver au coin du feu ! surtout si vous aimez frissonner ...

Sept siècles après Gondemar de Rossal, la Vérité est à nouveau en péril. Et elle n'a jamais été aussi terrible.

Dans cette nouvelle série, l'auteur retrouve l'univers de la série Damné sept cent ans plus tard. En mars 1939, la guerre est imminente et le Troisième Reich planifie la Shoah. Dans le Sud de la France, l'Obersturmführer Otto Rahn a retrouvé la tombe et le testament d'un chevalier mort depuis sept siècles : Gondemar de Rossal. Celui-ci y raconte comment il avait consacré la vie qu'on lui avait rendue à protéger la Vérité : une lettre de Ponce Pilate à l'empereur Tibère dans laquelle le Procurateur de Judée affirme que Jésus n'est pas mort sur la croix, et une épître dictée par Jean le Baptiste qui prêche la religion ancienne et décrie le message guerrier de son cousin Jésus.

S'amorce alors une course effrénée entre diverses factions qui ne reculeront devant rien pour posséder ces documents. La Schutzstaffel d'Heinrich Himmler se voit déjà les brandir pour réduire la chrétienté en ruines sur lesquelles il construira la religion nordique du Troisième Reich. Le Vatican doit à tout prix les récupérer pour survivre. Entre les deux, les Sages de Sion, une société occulte vouée à la préservation du peuple juif, souhaite les monnayer au plus offrant. Au milieu de tout cela, un homme, Roland Sentenac, ramené de l'enfer malgré plusieurs meurtres et un suicide avec la même mission que Gondemar de Rossal jadis : protéger la Vérité jusqu'au jour de sa révélation. Mais Rossal ne savait pas tout. La Vérité est plus vaste et plus terrible encore. Les Tables de la Loi pourraient mener à l'embrasement du monde.



Je fus gagnée par une fièvre terrible quand j'appris qu'une "sorte " de suite à DAMNE était sorti à la fin du printemps 2018. Non, non, je vous jure ! je n'exagère pas ! J'ai été longue à venir vous en parler mais pas longue à le lire.  Un petit goût de déception pour moi, j'étais tellement attaché à mon chevalier Gondemar et à son histoire. Je savais aussi que malgré un côté fantastique certain, je ne pourrai pas vraiment le retrouver galopant sur son destrier vers les châteaux cathares ... 
L'auteur a su jouer d'un autre stratagème pour faire revivre ce combattant de Dieu, dans une autre époque, un autre siècle. Je ne saurai trop vous dire ce qui ne m'a pas vraiment plu dans ce premier tome, les personnages pas assez attachant, et les rebondissements nombreux mais trop téléphonés... Je pense que pour ceux qui n'ont pas lu Damné, l'histoire est parfaite, mais en ce qui me concerne, j'ai eu l'impression de revenir à sa première quête au pays cathare, transposée à une autre époque, et cela a manqué d'originalité et d'intérêt. J'ai eu le tort d'en attendre trop et la comparaison a été facile, mais à côté de cela, le style est toujours là, fluide, alternant l'attente et les révélations, on ne s'ennuie pas et on enchaîne à vitesse grand V les trouvailles et les indices... Alors ! A vous de voir !



 

Traduit par Jean René Dastugue
La journée de l'inspecteur Grant Foster commence mal : le cadavre d'un homme, que son assassin a amputé des deux mains avant de le poignarder, vient d'être découvert, abandonné dans un cimetière de l'ouest londonien. Le corps semble être tombé du ciel.
Lors de l'autopsie, Grant Foster relève, taillée au couteau dans la peau de la victime, une inscription énigmatique.
Le seul talent d'enquêteur de Foster ne suffira pas à venir à bout de ce mystère. L'indice laissé par le tueur va l'obliger à faire appel à Nigel Barnes, un généalogiste professionnel.
Alors que, peu de temps après, un deuxième corps est identifié, ils vont se retrouver plongés dans les bas-fonds du Londres victorien de la fin du XIXe siècle et parcourir les méandres obscurs d'une affaire criminelle survenue en 1879 et qui semble liée aux meurtres.
Une course contre la montre s'engage : le psychopathe semble suivre un schéma qui, selon Nigel Barnes, va conduire à d'autres exécutions. Foster sait qu'il n'a que peu de temps avant que le tueur n'arrive au bout de son parcours sanglant et ne disparaisse à jamais.


Un corps amputé des mains découvert dans un cimetière, porteur d'inscriptions scarifiées et tout cela dans un Londres nébuleux ! N'est-ce pas une entrée en matière percutante ? Mais l'originalité n'est pas là, elle est dans la particularité des enquêteurs qui vont avancer dans une intrigue passionnante grâce à la généalogie. Vaste sujet et loisir qui n'est pas réservé, vous le verrez, aux personnes âgées recherchant les origines de leurs familles. Le commissaire Grant Foster et sa collègue Heather Jenkins vont faire appel à un généalogiste professionnel Nigel Barnes pour résoudre cette énigme. L'enquête sera méticuleuse, elle nous ramènera dans le passé, dans un Londres victorien, on cherche dans les archives, les vieux journaux, et cela ralentit quelque peu l'action pure, on se détourne aussi parfois du fil conducteur, faisant des allers retours entre les différentes sources... Bref, on peut ressentir un peu d'ennui à trainer derrière Barnes comme un rat de bibliothèque, mais la construction est bien pensée et on se dirige vers une fin étonnante qui m'a donné envie de continuer cette série, un peu à part, et je dois le dire, moins sanguinolente que beaucoup d'autres en ce moment ! 









Quand Mme Shepherd se rend à l’Agence de recherche des Vallons, convaincue que quelqu’un cherche à la tuer, Samson O’Brien, détective privé, met cela sur le compte des divagations d’une vieille dame un peu sénile. Pourtant, après une série de curieux incidents à la maison de retraite de Fellside Court, il en vient à se demander si, finalement, il n’aurait pas dû la prendre plus au sérieux…
Alors que les fêtes de Noël approchent, Samson se lance dans une enquête complexe, qui lui demandera de renouer avec les habitants de Bruntcliffe – les mêmes qu’il a fuis une dizaine d’années auparavant. Et qui mieux que la tempétueuse Delilah Metcalfe, propriétaire de l’Agence de rencontre des Vallons, peut l’aider à regagner leur confiance ? Ensemble, Samson et Delilah vont devoir coopérer pour déjouer les menaces qui planent sur les personnes âgées de la région. Avant qu’il ne soit trop tard…


Je viens vous parler du deuxième tome des détectives du Yorshire de Julia Chapman que j'ai terminé la semaine dernière. Cette suite se dévore avec autant de plaisir que le premier volet des enquêtes de Samson et Delilah ! Je dirais même que je l’ai préféré au premier, et même si on ne gagne pas forcément en densité dans les enquêtes, je dois dire que les personnages prennent leur place et montre tout leur potentiel. Nos enquêteurs du dimanche sont attachants, tout comme les pensionnaires de la maison de retraite dans lequel va se passer cette histoire à la veille de Noel !. On rit et on a peur, franchement je me suis régalée avec des situations aussi farfelues que poignantes.…Je n'ai qu'une chose à dire : vivement le tome 3 ! 

voici pour rappel ma chronique du tome 1 - Rendez vous avec le crime









Les sentiers des astres, tome 2 : Shakti

Sept hommes, une femme et une enfant.
Ce sont les derniers compagnons qu’il reste au barde Fintan Calathynn pour mener à bien la quête du Roi-diseur, à travers une forêt boréale plus menaçante que jamais. Neuf survivants aux abois, retranchés dans la grotte des Teules, encerclés par l’ennemi. À l’heure où la gabarre livre ses derniers secrets, et où les arbres tremblent de la colère des géants, les fugitifs devront jouer cartes sur table et révéler les ombres issues de leur passé. À commencer par l’énigmatique Shakti…



Un excellent tome 1 dont la chronique est par ici !
J'ai abordé le tome 2 assez rapidement pour ne pas perdre les ficelles de cet univers enchanteur.  Un plaisir renouvelé même si je l'ai trouvé un demi ton en dessous du premier. On retrouve à peu près les mêmes ingrédients et les mêmes personnages, mais Manesh est relayé au second plan pour nous laisser découvrir plus en profondeur Shakti, la courtisane, proche du commandant de bord, très effacée dans le premier épisode. Je me demandais d'ailleurs quelle était au juste sa place et son rôle dans cette expédition, j'ai donc eu quelques réponses à mes interrogations. Mais il reste encore beaucoup d'incertitudes et le roi diseur, même s'il est tout proche, reste encore invisible ! Le tome 3 va suivre prochainement car on touche au but ! ...  Le talent de conteur est toujours présent et la plume coule toujours, la forêt est cette fois-ci le quotidien des aventuriers, remplaçant le fleuve Framar. Le procédé d'écriture est identique au premier tome et l'alternance des chapitres actuels et passés fonctionne bien, mais ne crée plus la surprise. Une bonne lecture et une trilogie qui me laissera un souvenir marquant en fantasy.