Après un drame personnel, Rick Hunter, ancien botaniste pour la
Compagnie des Indes orientales, survit comme chasseur de primes. À la
veille de l'Exposition universelle de 1851, le sombre désir de vengeance
qui l'anime le mène jusque chez Passion d'Orient.
Sa propriétaire, experte du langage des fleurs, a su gagner la faveur
des puissants. Mais Rick est persuadé que ses bouquets recèlent bien
plus que d'anodins messages érotiques.
Son enquête va bientôt lui faire croiser la route de personnages
énigmatiques : une jeune mathématicienne, un aristocrate philanthrope,
et l'inquiétant consul d'Allemagne...
Lorsque les assassinats se multiplient dans un Londres en pleine
effervescence, Rick se demande, d'alliances en trahisons, s'il n'est pas
tombé au beau milieu d'une gigantesque conspiration...
Ayant lu " la scribe" il y a longtemps, je savais que j'allais retrouver une belle plume espagnole. Je partais assurée de passer un bon moment de lecture et ce fut le cas dans son ensemble. Je salue au passage la très belle couverture de ce roman policier sur fond historique. Il nous emmène en Angleterre à Londres à la fin du 19e.
Dès le début, on est plongé dans un univers particulier et intrigant, peu de description mais on ressent bien l'atmosphère de Londres avec ces quartiers glauques et sordides d'un côté, et ceux, huppés et classieux de l'autre, Bayswater en l'occurence. Ces deux mondes s'affrontent et s'entremêlent, chacun se battant avec ses armes : poignards, poings et pistolets pour les uns et joutes verbales, argent, politique et diplomatie pour les autres.
L'aventure qui commence dans les bas quartiers de Londres, met en scène Rick Hunter, un chasseur de prime qui jouent de ses poings pour se faire entendre, un personnage qui m'a paru sympathique mais sans charisme, je n'ai pas d'ailleurs pas vraiment été charmé par son style, ni attaché a son personnage, il est assez effacé et se retrouve vite dépassé par les évènements et ses émotions. Les personnages secondaires m'ont parfois plus captivés comme Memento, son ami génial et monstrueux ou encore Daphné, mystérieure à souhait, semblant cacher de lourds secrets sous une beauté fatale.
C'est une vengeance qui anime l'esprit de Rick, on ne sait d'ailleurs pas très bien ce qui le met dans une rage pareille, il faudra attendre et récupérer au fil du récit les réponses à nos questions. Parfois les énigmes multiples finissent par nous perdre un peu, même si on sent que tout prendra forme dans les dernières pages.
Pour ce triste ténébreux, l'aventure va l'entrainer dans les beaux quartiers chez une fleuriste, reconnue du grand monde, il va y prendre "racine" pour découvrir qui se cache derrière les assassinats qui s'enchainement à tour de bras. Il essaye d'apprendre le langage des fleurs, code désuet dont finalement personne ne se sert plus et dont on ne parle pas vraiment dans le récit. On va découvrir par le biais de son travail, la décoration florale, les coulisses et l'organisation de la première exposition universelle au Crystal palace sur Hyde Park en 1851. Et ce sont les moments historiques que j'ai savouré et préféré.
L'enquête est assez longue et pleine de mensonges, et de fausses routes, on ne sait plus qui croire, ni ce qu'on finit par chercher ? Rick non plus d'ailleurs et on comprend sa perplexité devant les événements qui s'enchainent, on l'est tout autant....Il devient spectateur et se laisse guider par ses sens souvent avec un train de retard.
Le début est bien rythmé avec une bonne enquête simple et unique, la course s'altère et l'enquête s'étiole en nous perdant un peu, suivant des histoires parallèles, les protagonistes se multiplient, on s'oublie un peu dans des scènes romantiques, bref ça se délite .... et d'un coup, la fin arrive comme un boulet de canon.
Un véritable final à la "Hercule Poirot". Le complot est relaté, révélé dans les moindres détails et chacun a sa part de responsabilité, on n'est pas en reste de toutes ses explications, parfois un peu trop longues, parfois aussi, je dois le dire, un peu tirés par les cheveux ! Les grandes causes politiques perdent un peu de leur crédibilité face aux sentimentalisme.
Pour conclure, un bon roman qui m'a enthousiasmé par une écriture simple, assez relevée et studieuse aussi. On parle du langage des fleurs et leur pouvoir en 4e de couverture, ce qui m'avait beaucoup attirée, mais finalement, pour moi, ce thème n'a pas été assez abordé, j'aurai aimé plus d'intrigues et de suspens autour de ce sujet. L'ensemble est très agréable à lire, surtout si on aime cette époque, ce qui est mon cas.
Je vous laisse découvrir à votre tour, les coulisses d'une magnifique exposition universelle, la toute première, dans un magnifique palais de verre, le Crystal Palace !
Petit
bonus, un historique détaillé en fin d'ouvrage qui nous rappelle
l'historique de cette époque, et surtout que les personnages de fiction
sont issus pour certains de personnes ayant existé ainsi que de réels
événements. Un beau challenge !
Merci à Babelio et aux Presses de la cité pour ce très beau cadeau de rentrée littéraire !
Crystal Palace en 1851 |
Rick Hunter, sérieusement ? 😂
RépondreSupprimerAhhh ! Oui ! Je voulais en parler, j ai zappé. J'aimais bien cette série.. improbable ce nom, ça décrédibilise le personnage du 19e siècle 🤣
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