jeudi 28 mai 2020

Tour de livres sous le signe du suspens anglais ! #12



Un petit tour sous le signe de l'Angleterre et du suspens avec un policier et un thriller

- La mort pour voisine de Colin Dexter

- Comme ton ombre d'Elizabeth Haynes




Présentation de l'éditeur ( le livre de poche)
Traduit par Sylvie Schneiter 
Imaginez qu'avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu'une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d'entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé chez vous, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l'autre pour vous assurer d'être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l'affût du moindre bruit dans la cage d'escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde dans votre appartement. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu'il pleuve.

Bienvenue dans l'univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu'à ce qu'un soir elle fasse une mauvaise rencontre…
Plouf plouf... c'est ce que j'ai tiré au sort pour une nouvelle lecture dans ma pal. J'attendais donc du suspens et de la densité et c'est exactement ce que j'ai ressenti ! 
Un bon thriller dont j'ai beaucoup aimé la mise en scène. En effet, aucun chapitre ici, nous alternons sans arrêt la vie de notre héroïne à des dates différentes, deux périodes qui sont séparées de 3 ans et la trame commence et s'achève pour une audience au tribunal !  Palpitant ! 
On est assez ballotée par les émotions et on n'a jamais vraiment confiance dans les personnages qui entourent Cathy, et cette suspicion permanente entretient un malaise tout au long du roman. Malaise et envie de savoir en même temps ce qui s'est passé et ce qui va se passer. Franchement c'est bien maitrisé au niveau du temps et de l'avancement de l'intrigue, les redondances de situation appuient l'univers paranoïaque de Cathy et donnent de la consistance aux personnages qu'on déteste ou qu'on aime dans la seconde suivante. L'écriture est sans fioriture, simple et dès les premières pages, on est happé, lu en deux jours et validé pour passer un bon moment de suspens !




Présentateur de l'éditeur ( 10/18 Grands détectives)
Traduction : Jacques Guiod

Le nouveau principal de Lonsdale College doit bientôt être désigné par ses pairs. Mais l'obscurité des règles latines antiques présidant à cette élection n'est pas le seul obstacle que vont rencontrer les deux candidats, bien aidés par des épouses dévouées corps et âme à leur cause (plus corps que âme, à vrai dire). La police va bientôt s'intéresser à tout ceci, après la découverte du meurtre d'une jeune physiothérapeute (maîtresse de l'un des candidats), peut-être tuée à la place de son voisin, un journaliste plutôt bien informé sur ce que tous ces gens tentent de dissimuler.



Oh quel surprise ! Acheté sur un marché local, je n'ai pas fait très attention et la 4e de couverture n'indique pas qu'il s'agit du douzième tome des histoires de l'inspecteur Morse ! Oui ! celui de la série télé ! J'avoue que je n'aimais pas trop cette série télévisée et que je n'ai regardé qu'un épisode car l'ambiance ne me tentait pas même si l'ensemble mettait en valeur la ville d'Oxford et ses alentours.
Une écriture soignée mais qui tourne un peu autour du pot. On avance pas vite dans l'intrigue et on s'écarte souvent du sujet, elle est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait et on se perd un peu parfois. Les dialogues entre Morse et le sergent Lewis sont le point fort pour moi dans cet opus. Les personnages sont beaucoup plus charismatiques et intéressants pour leur évolution dans l'histoire que l'intrigue au sujet sérieux et plus académique. L'auteur nous renseigne aussi sur le milieu universitaire et leur organisation, emblème d'une Angleterre studieuse et corrompue à la fois. Sans avoir été passionnée par ce roman, c'est une lecture instructive et bien maîtrisée.




mercredi 20 mai 2020

Feed T1 - Mira Grant

Présentation de l'éditeur ( Folio SF)

La bonne nouvelle : nous avons survécu. La mauvaise : eux aussi.

2034. Il y a vingt ans, l'humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale.
 






Qui s’est propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir.
 
Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la vérité, même s’ils doivent y laisser la vie.

Je viens de finir ce roman que j'ai dans ma pile depuis pas mal de temps ! Vous voyez, on pourrait croire que j'aime remuer le couteau dans la plaie car me voilà en train de lire un roman qui colle avec notre quotidien ! On s'y croirait ! Heureusement, on n'en est pas encore au même stade ni avec le même type de virus mais la désertification des villes, le port de protection ou encore la vérification et les tests de dépistage nous laissent un petit goût amer de "déjà vu" et de stress quotidien... On est plus vraiment dans la science fiction ...

En fait, je ne m'attendais pas à ce type de lecture, je croyais avoir affaire à une réplique de Zombie land ou de World War Z avec beaucoup d'actions et de combats contre les infectés, mais ce n'est pas le cas, et ça m'a un peu désorientée. Alors, même si je suis rentrée rapidement dans l'histoire, le côté politique et prise de pouvoir m'a fait décrocher sur quelques pages. Mais j'ai vite repris le flambeau car nos deux héros sont attachants, un frère et une soeur qui se croient invincibles et qui veillent l'un sur l'autre, c'est touchant et on les suit avec intérêt.

Shaun et Georgia Mason, journalistes sur la blogosphère se battent à leur façon en rendant publiques toutes les informations qui peuvent aider les gens à comprendre et à s'en sortir. Leur blog qui s'appelle "Après la fin du monde" donne naissance à une organisation qui s'active concrètement dans des missions suicidaires mais souvent efficaces. Ces passages de l'aventure rythme et accélère l'intrigue de fond plus lente.
On peut ainsi voir à quels points les blogueurs deviennent de plus en plus médiatiques et influenceurs, on le savait déjà, mais poussant le sujet à l'extrême, ils deviennent des forces vives et la course aux présidentielles va le démontrer dans cette histoire.

Pour conclure, j'ai ressenti un très fort côté politique et stratégie comme je le disais plus haut, et c'est finalement ce qui a rendu le roman original par rapport à d'autres, équivalent en thème. 
Les zombies parqués m'ont laissé un peu dubitatives...  est ce un choix très humaniste ? j'ai des doutes !
Enfin au delà du virus, beaucoup de questions complexes sur l'Homme, son avenir et ses travers.  Un beau moment de Science fiction dans lequel je n'ai pas beaucoup frissonné mais beaucoup réfléchi ! 
La suite pour bientôt ...


 

vendredi 15 mai 2020

Depuis l'au-delà - Bernard Weber



Présentation de l'éditeur (Le livre de poche)

Je me nomme Gabriel Wells.
Je suis écrivain de romans à suspense.
Ma nouvelle enquête est un peu particulière car elle concerne le meurtre de quelqu'un que je connais personnellement: Moi-même.
J'ai été tué dans la nuit et je me demande bien par qui.

Pour résoudre cette énigme j'ai eu la chance de rencontrer Lucy Filipini. En tant que médium professionnelle, elle parle tous les jours aux âmes des défunts.
Et c'est ensemble, elle dans le monde matériel, moi dans le monde invisible, que nous allons tenter de percer le mystère de ma mort. 




Premier roman pour moi de cet auteur, croisé plusieurs fois au salon de Montaigu. Un personnage qui parait d'une grande sensibilité et dont la gentillesse et le large sourire est communicatif. 
J'ai eu envie de découvrir son style en choisissant dans sa longue bibliographie le sujet d'une histoire qui me plairait franchement. 
J'ai trouvé rapidement ! Imaginez plutôt : un romancier assassiné recherche son meurtrier depuis le monde de l'au delà par l'intermédiaire d'une femme médium ! Sympa ! non ! ...

Après cette perspective de départ très encourageante, le début du roman m'a laissé perplexe et puis je me suis laissée emporter. On part sur un fait bien réel qui est assez sombre pour arriver rapidement dans un deuxième niveau plus loufoque et qui se rapproche de la comédie avec des passages plutôt humoristiques et qui m'ont fait franchement rire avec les transferts d'âmes dans des corps différents !  Bon je n'en dis pas plus ... 

L'histoire est bien menée mais ce n'est pas vraiment une enquête comme j'avais pensé en lire une. De ce côté, j'ai été un poil déçue, car on s'éparpille beaucoup et on perd souvent de vue l'intrigue de base. Heureusement, le tout est rattrapé par le ton enjoué et la qualité des rapports humains qui sont décrits avec beaucoup d'émotion. C'est une bonne expérience de lecture que je renouvellerai sûrement.



Deux mots sur ce beau livre "Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" offert par Unchocolatdansmonroman, une amienaute qui m'a permis de découvrir cet auteur qui a une imagination foisonnante et pertinente. On aborde tout un tas de sujets intéressants, cocasses, occultes... 
Bref, j'en lis quelques pages de temps en temps et c'est divertissant. A découvrir !

Présentation de l'éditeur (Albin Michel)
Connaissez-vous la théorie du centième singe ? Le kintsugi ou «art de réparer» ? La prophétie des Hopis ? La machine à parler avec les morts ? La règle du micropénis ? Le nom de l'homme qui a fait le plus de bien a l'humanité ? La vraie histoire des Lilliputiens ? La sexualité des baudroies des abysses ? Le moyen d'inventer des faux souvenirs ? La véritable recette du cassoulet toulousain ? L'histoire des harems turcs ? La manière dont réfléchissent les chats ? La civilisation des géants qui aurait préexisté a notre monde ?
... Non ? Cette encyclopédie unique en son genre est un cabinet de curiosités littéraires illustré de gravures rares, une source d'amusement et d'émerveillement.

dimanche 10 mai 2020

Tour de livres et .... en marche pour le déconfinement... #11

 

Un dernier tour de livres " spécial confinement" avec encore deux policiers très différents, aux antipodes ...

- Petits meurtres en héritage d'Hannah Dennison, un cosy murder !

- Dossier 64 de Jussi Adler Olsen, un thriller porté par un duo charismatique

Présentation de l'éditeur (Poche city)

Traduit par Raphaëlle Pache
Ridiculisée par la presse people, Kat Stanford abandonne son émission de télévision à succès pour se réfugier au fin fond dans la campagne anglaise. Sa mère vient d’acheter une vieille bicoque à Honeychurch, un domaine appartenant à une prestigieuse famille d’aristocrates aussi désargentés qu’excentriques.
Ah, les joies de la campagne ! Enfin, les joies, c’est vite dit… La maison de sa mère est une véritable ruine et son voisin est bien décidé à la faire déguerpir. Et puis, à peine arrivée, Kat est plongée dans un imbroglio mystérieux : une nurse disparaît et une domestique est retrouvée assassinée au fond du parc.
Quand elle apprend en plus que sa mère écrit des romans érotiques et que ce n’est pas du tout le hasard qui l’a conduite au domaine, Kate se demande ce qu’elle va encore découvrir en arpentant les sombres couloirs du manoir de Honeychruch... Même à la campagne tout le monde a des secrets à cacher !



Une bien sympathique lecture que j'ai commencé dans un train et qui m'a permis de passer un bon moment. Du même acabit que notre chère Agatha Raisin, on a l'impression de regarder une série télé à la Barnaby ! On ne se prend pas la tête, cela correspond bien à l'engouement du moment et ces petites séries de "cosy murder" pointent un peu partout. 
J'ai bien aimé la loufoquerie de la mère de Kat, et parfois les rapports mères-filles m'ont fait sourire et rappeler certaines scènes familiales ! Le fait que la mère soit une romancière à succès et qu'elle le cache, apporte un piquant plutôt rigolo et les personnages haut en couleurs restent le point fort de cette comédie, l'intrigue est un peu tirée par les cheveux et met du temps à démarrer vraiment pour finir assez rapidement... Donc pas complètement convaincue par le côté policier qui semble moins maitrisé que la mise en place du décor et des dialogues, je retenterai le deuxième tome pour voir si l'évolution des enquêtes présage de futurs bons tomes...  A découvrir !






Présentation de l'éditeur ( le livre de poche)
Traduction :  Traduit par Caroline Berg

A la fin des années 80, quatre personnes disparaissent mystérieusement en l'espace de quelques jours. Jamais élucidée, l'affaire se retrouve sur le bureau du Département V. Carl Morck et ses improbables assistants, le réfugié syrien Assad et la pétillante Rose, ne tardent pas à remonter jusqu'aux années 50 où s'ouvre un sombre chapitre de l'histoire danoise : sur la petite île de Sprögo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad, obsédé par l'idée d'un peuple " pur ".



Plongé dans une terrible histoire de vengeance, Mørck enquête cette fois dans le milieu politique opaque d'une société danoise où l'influence des extrêmes se fait sentir. Jussi Adler-Olsen se surpasse en entremêlant passé et présent d'une main de maître, sans renoncer à son humour plus acéré que jamais.



  
Tres bon opus encore de ces 2 inspecteurs qui forment un duo particulier, j'ai étayé ma lecture avec le film et franchement les acteurs sont top ! les histoires aussi, sombres, glauques exploitant des travers humains avec finesse. je suis définitivement fan ! 
Je vous recommande cette série danoise qui brille par les histoires denses, machiavéliques à souhait mais au fond très crédibles, elles nous permettent d'appréhender les polars nordiques dans leur austérité et leur humanité. L'ambiance et les décors soutiennent les deux acteurs de ce roman, leur différence de culture, de nationalités et surtout de caractère font aussi tout leur charme. 
Cet épisode s'appuie sur un vrai sujet historique concernant des femmes qui ont bel et bien été stérilisées de force au Danemark entre 1922 et 1961. Ce chapitre s'est déroulé sur la petite île de Sprogø qui a servi de centre d'internement pour des femmes enceintes qui n'étaient pas mariées, ou qui transgressaient les mœurs de l'époque. 
La dureté du sujet rend cet opus très dur, j'espère néanmoins que la série continuera car il semblerait que l'auteur des romans n'aime pas la scénarisation en cours et veuille changer les producteurs ... Perso, j'adore l'interprétation et les personnages que je trouve denses et profonds... Alors à suivre !

vendredi 8 mai 2020

Tour de livres et confinement... #10



Une rubrique pour vous parler de mes lectures ...
Deux romans policiers qui donnent de belles histoires à la grande Histoire, moyen-âge et modernisme avec deux beaux exemples d'enquêtes !
- Le brasier de justice " les enquêtes de M. de Mortagne, bourreau d'Andrea H. Japp

- Surface d'Olivier Norek 💕

Présentation de l'éditeur (Flammarion) Le royaume de France, au début du XIVe siècle. M. Justice de Mortagne, de son nom Hardouin cadet-Venelle, est le cadet d'une famille de bourreau. La petite trentaine, bel homme, il est cultivé et a amassé une jolie fortune. À la mort de son frère aîné, il est contraint de reprendre la charge de bourreau, devenant à son tour M. Justice de Mortagne. Torturer, tuer ne le gêne pas particulièrement, même s'il n'en tire aucune « satisfaction ». Après tout, ce n'est pas lui qui a prononcé la sentence... Jusqu'au jour où, en place publique, M. Justice de Mortagne sangle au poteau du bûcher une jeune femme, Marie de Salvin, jugée coupable d'avoir gravement calomnié un noble en l'accusant de viol. La culpabilité de Marie ne fait aucun doute dans l'esprit d'Hardouin. Pourtant, quand il apprend qu'elle disait la vérité, il se sent pour la première fois complice de meurtre. Combien en a-t-il ainsi commis, par le passé, en refusant de les voir ? Rétablir la justice devient alors une nécessité. Le désir de rédemption, son urgence, mais aussi un lien naissant, particulier et confidentiel avec Dieu poussent Hardouin à enquêter sur d'anciennes exécutions – dont celle de Marie – et à s' intéresser à chaque nouveau condamné. Sa nouvelle mission : rétablir la vérité et condamner les vrais coupables.


Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman historique de cette qualité ! 
Andrea H .japp, est le pseudonyme de Lionelle Nugon-Baudon, cette auteure française de nombreux policiers est une scientifique à la base, et c'est pour cela sans doute qu'elle dévoile toujours avec minutie les ficelles de ses enquêtes. Elle est, par ailleurs, la traductrice en français des romans de Patricia Cornwell mettant en scène le personnage de Kay Scarpetta. Donc la dame sait de quoi elle parle et  les intrigues policières "historiques" n'ont plus de secret pour elle.

J'ai lu, par ailleurs, la saga de "la dame sans terre" et le premier tome d'une autre série, très sympathique " Les mystères de Druon de Brévaux" qui compte en tout 4 tomes et qui sont aussi dans ma pile à lire ! 

Celui que je vous présente aujourd'hui est le premier tome d'une trilogie dont le tome 2 est "En ce sang versé" et le tome 3 "Le tour d'abandon" (appelée aussi « boîte à bébé » c'est un lieu où les mères peuvent laisser de manière anonyme leurs bébés, généralement nouveau-nés, pour qu'ils y soient trouvés et pris en charge.) 



A mon goût, ce roman vaut beaucoup plus pour les recherches de l'auteur afin de rendre son récit crédible et instructif que par les enquêtes, certes, elles sont de qualité mais servent surtout à mettre en scène des personnages connus qui jouent leur propre rôle, ici Guillaume de Nogaret par exemple que l'on connaît bien pour sa sévérité et son dévouement au roi Philippe IV le bel et à ses propres intérêts... et il y a aussi les petites guerres entre seigneurs locaux qui rivalisent de ruse pour se glorifier et s'enrichir.
Mais l'attention particulière de l'auteure se porte surtout sur son héros : le monsieur Justice de l'époque ! Nous en apprenons beaucoup sur la charge de bourreau, institution très réglementée et dont la charge se transmet de père en fils, c'est un travail codifié et la besogne est lourde de conséquences pour les générations avenir, avec une mise à l'écart du lieu de résidence, des hommes respectés mais mal-aimés ... Notre bourreau se montrera plus sympathique qu'il ne devrait et se posera en véritable justicier avec une prise de conscience de son rôle et de ne pas le traiter à la légère. 
Si cela vous intéresse, et que vous aimez vous immiscer dans la vie quotidienne au Moyen-âge alors ce roman est pour vous !



Présentation de l'éditeur (Michel Lafon)

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.

Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier... Comment se reconstruire dans de telles conditions ?

Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier...


Quel plaisir de retrouver l'écriture et le punch de cet auteur moderne, et de plonger encore dans l'action. Jamais de temps mort ! ça file à toute vitesse, et le livre a été bouclé en deux jours. 

Olivier Norek a su encore trouvé un personnage charismatique avec Noémie Chastain, une femme flic forte et déterminée. C'est aussi une gueule cassée, une femme meurtrie à tous les niveaux dans sa vie privée et dans sa vie professionnelle. On la suit avec intérêt car elle a " bien morflée" et on lui souhaite tellement de pouvoir trouver sa place... elle semble d'ailleurs la trouver au fin fond de la campagne et ce changement s'impose doucement à elle. Franchement, j'ai très envie de la retrouver et j'espère que Mr Norek va nous prévoir une suite, il y a franchement matière !

La confrontation des forces de l'ordre "campagne" et "ville" est aussi très bien rendue, on sent de la documentation et les différences de mentalité sont bien traitées mettant en relief les travers de chacun. 


Une belle enquête qui fait remonter des anciens tourments, d'anciennes rancoeurs, peut-être un petit goût de déja vu avec le village englouti (notamment des séries tv) et pour cela, je suis passée à deux doigts du coup de coeur, mais cette ville engloutie apporte aussi son lot de surprises et d'émotions, la visite sous-marine est particulièrement passionnante à suivre ! Voilà ! Rien à redire ! Un très bon roman policier ! On attend le prochain !