mardi 22 mars 2016

Satan est un ange - Karine Giebel

Présentation de l'éditeur ( Pocket) - Thriller

Lorsque François apprend que sa tumeur est incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques mois à vivre, il monte en voiture et erre sans destination. En chemin, il prend en auto-stop, un autre fuyard, Paul. En quelques jours, les deux hommes apprennent à se connaître et à profiter de la vie.
Il me tardait de regoûter à du "Giebel", il fallait que je m'empresse de lire celui-ci avant d'attaquer le dernier "De force" qui est également sur ma table de chevet. Karine Giebel m'a subjugué avec Meurtres pour rédemption et le purgatoire des innocents, deux coups de coeur.

J'avoue qu'en refermant ce livre, la magie a opéré mais elle s'est fait plus discrète, j'ai bien retrouvé le style et la force de frappe de Mme Giebel, et elle fait de ce duo : Paul et François, une arme psychologique bouleversante, mais, à côté de ça, j'ai trouvé l'histoire assez superficielle, elle est un cadre qui met en valeur les liens qui réunissent nos deux protagonistes, mais on passe sur beaucoup de choses sans vraiment approfondir les situations.
On aborde aussi de durs "dossiers" sur notre société, mais là aussi, on ne fait que les effleurer, et l'histoire perd un peu de densité au fur et à mesure, c'est peut-être un peu court et léger sur les faits ; d'un autre côté, la fin presse aussi, car notre pauvre François est au bout du rouleau, et on aimerait que cela s'achève au plus vite pour lui, la maladie est implacable et certaines scènes finissent par être un peu redondantes, en plus de crever notre petit coeur de lectrice. 

Après les petits bémols, le point fort et l'armature du livre, ce sont les relations entre Paul et François, elles réussissent à nous maintenir accroché au livre. Et c'est sans doute le message principal de ce roman !  C'est un vrai choc de génération, en effet, deux hommes que tout sépare, vont se retrouver confronter à la vie, à la mort, dans une fuite vers l'avant avec une vision radicalement différente de l'avenir. L'auteure a su créer une complicité entre eux, digne d'un père et d'un fils, sentant leur échéance venir, ils se rassemblent et font corps, incapable d'expliquer ce qui les maintient l'un près de l'autre, on sent que c'est inexorable, parfois même à la limite du croyable, mais ne parle-t-on pas parfois d'âmes soeurs !  L'idée prend ici tous son sens !

Quand je parlais de superficialité, c'est aussi peut-être à cause de la dérision et du manque de crédibilité de certaines scènes...l 'auteur nous laisse de grosses cordes pour suivre le fil de l'histoire, et on aurait aimer s'appesantir sur certains points, mais au même rythme que sa plume tranchante, elle enchaîne les événements sans recul et on a l'impression parfois que rien ne touche ses personnages, ils sont faibles et si forts, puérils et violents, un drame psychologique qui nous désarme et nous émeut ! et qui fait mouche à chaque fois ! Etonnamment, j'ai été plus touché par notre jeune Paulo qui lutte à sa façon, pour vivre, et même si la mort plane plus sûrement sur la tête de François, mon attachement est pour ce jeune lion dont la vie n'est pas si simple ! 

Un road-movie assez haletant, le livre se consume aussi vite que les kilomètres qu'ils vont parcourir pour essayer de fuir leur destin ! Seront ils rattrapés ? Un jeu auquel on ne gagne pas souvent ! Mais on espère un miracle ! et si Satan était bien un ange, on comprend ce titre qui traduit le périple de certains hommes pour arriver à la postérité, pour découvrir le meilleur d'eux-mêmes. Des moments magiques et tristes réhaussés par de la poésie en début de chapitre, celle de Baudelaire trouve ici une  résonance très particulière ! .... Je vous laisse le soin de le découvrir !
376 pages

jeudi 17 mars 2016

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit - Celeste Ng

Présentation de l'éditeur ( sonatine) - Thriller - Histoire de vie
Traduction : Fabrice Pointeau
Lydia est morte.
Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore…
Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.

Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac.
Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.


Que d'éloges sur ce roman, alors quant Babelio m'a proposé de le lire et de leur en parler, je n'ai pas hésité une seconde, il a les ingrédients qui me plaisent, à priori ...

Ce qui est très étonnant dans ce roman, c'est surtout la façon dont il se déroule, il n' a rien d'un policier à l'enquête classique et cette vision des choses m'a beaucoup plu dans un premier temps. En effet, c'est à la suite de la découverte macabre d'une jeune fille noyée, que l'auteur va nous emmener dans un voyage à contre courant.
Le récit est très prenant car on va remonter le fil de la vie de cette jeune fille et de sa famille pour finir par comprendre la véritable tragédie de l'histoire, une fin étonnante et finement amenée.  Pour ma part, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec un certain roman de Laura Kasischke, mais elles ont bien deux signatures distinctes, et la comparaison est seulement dans la manière d'amener les évènements à la lumière du lecteur.

On ressent beaucoup d'émotions pour cette famille LEE, qui a elle seule, nous donne une vision assez élaborée de tous les travers de la société américaine de l'époque dans les années 80, mais, pour certains aspects, il est possible de généraliser à l'ensemble des pays et des populations. 
De ce fait, ce noyau familial est notre point de mire, et finalement, elle devient vite attachante, on gratte un verni très frais, on décortique ces faits et gestes, et sous l'écorce, on découvre des côtés peu reluisants, mais, on peut comprendre certaines choses ...

L'étude de comportement est donc le point fort de ce roman, le travail sur la psychologie des adolescents est remarquable, l'auteur ne s'apitoie pas sur leur sort mais fait un vrai constat de leurs états d'âmes. elle soumet nos consciences à plusieurs questionnements, sommes nous réellement à l'écoute de nos enfants ? Ne cherche t-on à les manipuler inconsciemment ? et, en tant que mère je dois reconnaître que j'ai pu poussé mon enfant dans le prolongement de ce que j'aurai aimé être, de ce que je suis ... L'ai-je fait consciemment ? ... Le doute subsiste,  je l'ai fait avec mon coeur en tous les cas,  et le chemin tracé pour son propre enfant dépend souvent du nôtre ... Bref, je m'égare et en même temps, on se sent très interpellée par ce genre de questions, vous verrez si vous le lisez, c'est intéressant...


On trouve aussi la part belle à plusieurs phénomènes de société qui posent aussi de vraies problématiques, un bel écho à certains problèmes de la vie courante comme le mariage mixte, le métissage, le racisme, le regard de l'autre, la place de la femme dans la société et dans le couple. On sent beaucoup de recherche chez l'auteur, elle s'est documentée sur l'histoire de son pays et sur les moeurs de nos sociétés, elle y a intégré sa propre expérience, et c'est touchant.

Le style est un autre point fort tout comme la construction du récit qui est maîtrisée, les dialogues sont posés et les silences existent aussi, ils ne sont pas là par hasard et interpelle le lecteur. On avance doucement dans le flot de l'histoire, et malgré une grande violence psychologique, le ton reste doux, sobre, sans emportement, peu habituée à tant de pudeur, cette façon de conter m'a presque dérouté, puis on se laisse bercer, apprivoiser... cela amenuise la tension et la colère qu'un thriller psychologique aurait pu développer avec un tel sujet, mais là, justement avec un récit qui tient plus du drame psychologique, on s'éloigne de ce genre. Une approche intéressante !

C'est donc un bon roman psychologique que j'ai lu, remuée jusqu'aux tripes par certains aspects, il est évident que Lydia, notre malheureuse héroïne, concentre toute notre attention, elle reflète les "non dit" et les vérités, pas toujours bonnes à dire, mais on apprend qu' il faut s'en délivrer au final pour ne plus vivre dans l'ombre des autres. Cette histoire émouvante et réaliste fait surgir toutes les difficultés de l'éducation, et l'auteur a réussi une belle gageure en nous confondant sur de multiples pistes pour arriver à une fin surprenante  ... Je vous laisse le découvrir sans tarder !


Merci aux éditions Sonatine et à Babelio 
pour la découverte de cette auteure !

jeudi 10 mars 2016

Chasseuse de la nuit T1. Au bord de la tombe - Jeaniene Frost

Présentation de l'éditeur ( Milady) - Bit-lit
Traduction : Frédéric Grut

Catherine Crawfield est à moitié vampire !

Elle passe son temps à tuer des vampires et des démons en espérant tomber un jour sur son père qui détruit la vie de sa mère. Jusqu’au jour où elle est enlevée par Bones, un vampire chasseur de prime qui va lui prouver que tous les vampires ne sont pas mauvais.

Il accepte en effet de l’aider à retrouver son père si elle s’entraine avec lui et l’accompagne. Très étonnée de ne pas lui servir de diner, Cat apprend à accepter son statut de demi-vampire et doit choisir rapidement un camp lorsque Bones et elle sont poursuivis par une bande de tueurs.




Depuis le temps que j'entends parler de ce couple légendaire CAT et BONES ... Il me tardait de voir de plus près de quoi il en retournait ! c'est chose faite ! et je suis plutôt comblée de mon attente.
 
On fait connaissance avec Cat, une jeune femme d'une vingtaine d'années qui est tout de suite très attachante, mi-vampire, mi-humaine, elle est à la recherche de son identité tout au long de ce tome. Une identité mise à mal par sa mère qui a une rancune incommensurable envers les vampires, elle semble en vouloir au père disparu de sa fille, et charge celle-ci de faire du ménage dans leur rang. Un rôle de mère très étonnant, du reste… Elle semble faire payer à sa fille le poids de son propre passé ! pas très cool ! Et Cat paie ce tribut uniquement pour donner satisfaction à sa paranoïaque de mère… 
...Alors qu'elle s'arme pour une "énième fois" et part à la chasse aux vampires, elle va rencontrer un spécimen plutôt hors du commun, un vampire de 200 ans, à la beauté renversante, lui-même chasseur de prime au royaume des vampires. Malgré sa rudesse première, il va montrer à Cat que les vampires peuvent aussi ressentir des émotions, et qu'ils ne sont pas tous, à mettre dans le même panier. Des liens plus étroits vont se créer au fur et à mesure de l'aventure, ils vont même finir par faire cause commune et s'associer d'une certaine manière pour débarrasser le monde, de certaines vermines aux dents longues !. Le charme entre ses deux personnages va opérer et leur complicité nous laisse présager des suites intéressantes !
 
Cette situation incongrue nous rapproche encore plus de la jeune femme, qu'on sent parfois perdue, puis soudain très forte, pudique et parfois exubérante... et malgré un fort tempérament intérieur, elle est toute en contradiction. Elle va prendre de l'assurance tout au long de l'histoire grâce aux bons conseils de son nouveau maître vampire : Bones, notre "appollon" de 200 ans !. Lui, il a déjà beaucoup de charisme, il a cet aspect envoûtant des peaux pâles et des yeux de braise ! on est charmé, et même si parfois il semble déborder par la violence et le besoin de possession, il sait canaliser le trouble de ses sens et nous donner beaucoup d'émotion. Bref... un couple sensuel et explosif qu'on suit avec plaisir et intérêt. 
Leur contrat est simple, elle l'aide à chasser un redoutable vampire mafioso et lui l'aidera à mettre la main sur son père, il a compris que cela pourrait rétablir un certain équilibre dans la vie de Cat et lui ôter toute cette haine distillée par sa mère et qui la ronge, et si ce chevalier servant se donne autant de peine c'est qu'il semble être vraiment piqué par son Chaton ! …

Un style vif qui retient tout de suite le lecteur, les scènes "olé, olé" sont captivantes et retranscrites avec beaucoup de réalisme, cela transpire la sensualité et même si elles reviennent peut-être un peu trop souvent, il y a ce qu'il faut dans ce tome 1 … 

L' écriture est soignée et donne des dialogues percutants, drôles et espiègles, on ne cesse de courir dans ce roman où il n'y a aucun place aux temps morts, les situations sont parfois rocambolesques et elles s'alternent alors parfaitement avec des scènes plus bestiales et sanglantes. Un bon équilibre dans l'ensemble ! 

Je suis contente de cette lecture, et je sais que je pourrai encore me divertir avec ces personnages marquants et charmeurs, je retrouverai avec plaisir cet univers agréable où se côtoient, fantômes, goules et vampires, des êtres surnaturels et complexes qui déambulent librement parmi les humains !
Une fin qui va permettre à nos héros de rebondir sur une suite, j'espère tout aussi passionnante … en tous les cas, le tome 2 est dans la pile à lire !

52- Le Vampire du Sussex : lire un livre du genre « bit-lit »

504 p

dimanche 6 mars 2016

Miettes de sang - Claire Favan

Présentation de l'éditeur ( Pocket) Thriller

Le lieutenant Dany Myers est officier de police dans une petite ville du Midwest américain. Son père y était capitaine et lorsqu'il a brutalement disparu, Dany a tout naturellement voulu prendre la relève. Mais cet "héritage" est encombrant et il est mal perçu par ses supérieurs. On lui confie plutôt les tâches subalternes et ses collègues gardent leurs distances. Sa vie sentimentale est aussi une suite d'échecs. C'est un homme seul et pessimiste. Jusqu'à ce qu'il soit, par hasard, confronté à un bien étrange suicide que ses supérieurs veulent classer au plus vite...Mais Dany a un défaut, il est têtu



Je ne peux pas vous parler beaucoup de l'auteur car c'est le premier livre que je lis d'elle, et autant dire que ce ne sera pas le dernier. J'ai beaucoup aimé ce roman court, très concentré et qui perturbe le lecteur, plutôt par les côtés psychologiques que par le sang et les meurtres.


Un des thèmes principaux du roman est le monde policier que l'on découvre ici complètement corrompu, et la psychologie à deux balles de ces semblants de justiciers, nous font sourire car on les imagine très bien se prendre pour les caïds du village, une petite ville où tout le monde s'observe et se jalouse, et pourtant, on sent bien qu'il n'auront pas le dernier mot dans cette histoire ...
...  car c'est dans ce monde sans concession que notre innocent le lieutenant Dany Myers va mettre les pieds, un personnage tout de suite attachant, un anti-héros, peut-être parce qu'on a aussi un peu pitié de lui, il n'ose pas affronter les gens qui l'entourent, ni sa mère d'ailleurs, quant à ses collègues de travail, on en parle même pas, il est leur larbin, il se sent repoussé et brimé, il a donc très vite notre compassion.
 
Mais on a aussi envie de lui mettre un bon coup de pied aux fesses car les humiliations pleuvent et on aimerait une révolte, Dany va finir par nous entendre et trouver du courage en essayant de résoudre de son côté, l'enquête en cours. Bien sûr, il va se heurter au silence et à la peur, personne ne veut parler, un lourd secret pèse et soulève des interrogations… Il va finalement nous bouleverser en comprenant de quoi il en retourne, on pourrait presque parler d'un chemin de croix tellement notre petit bonhomme se démène pour arriver au bout de son idée et de son enquête ! La progression de l'enquête, qui devient quasiment une quête, semble en marge de l'histoire, Danny se cache, mentant à ses collègues, et ses découvertes le font réfléchir tout comme nous, cela lui donne une nouvelle détermination et semble affirmer peu à peu son caractère. Il découvre alors l'horreur et l'incroyable, car la vie des gens de son patelin et l'histoire de sa propre vie se trouve inextricablement liée depuis longtemps ! …


Une écriture simple et très prenante, elle cisaille nos sentiments nous enfermant dans un huis clos angoissant avec le héros, elle nous torture en torturant ses personnages, une psychologie particulièrement bien menée et exploitée, l'auteur en dit assez pour nous donner envie d'avancer et c'est la curiosité qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, car l'intrigue, elle, reste assez classique. L'ambiance malsaine et glauque prend à la gorge en évitant toutefois les caricatures et les clichés, c'est parfaitement maitrisé ! tout cela renforcé par des chapitres courts, c'est vraiment très agréable à lire ! 

Miette de sang est un bon titre qui prend son ampleur à la fin, nous dévoilant combien le petit Dany a bien suivi les petits morceaux de pain laissés pour le mener au bout du chemin, un petit Poucet triste et moderne… L'auteur l'a conduit là où il devait aller ... la boucle est ainsi bouclée ! Une fin, dans la même lignée que tout le reste, elle décoiffe et interroge, tout en restant fidèle à l'ambiance sordide de l'histoire. A découvrir, un auteur à suivre !



24- Le Tordu : lire un livre débutant par un assassinat
350 pages

mercredi 2 mars 2016

L'assassin qui rêvait d'une place au paradis - Jonas Jonasson

Présentation de l'éditeur ( presses de la cité) - Histoires de vie
Traduction : Laurence Mennerich

L'Évangile selon Dédé
Après trente ans de prison, Johan Andersson, alias Dédé le Meurtrier, est enfin libre. Mais ses vieux démons le rattrapent vite : il s'associe à Per Persson, réceptionniste sans le sou, et à Johanna Kjellander, pasteur défroqué, pour monter une agence de châtiments corporels. Des criminels ont besoin d'un homme de main ? Dédé accourt ! Per et Johanna, eux, amassent les billets. Alors, le jour où Dédé découvre la Bible et renonce à la violence, ses deux acolytes décident de prendre les choses en main et de le détourner du droit chemin...

Après son vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, son analphabète qui savait compter, c'est à un malfrat repenti que Jonas Jonasson donne une seconde chance. Déjanté !


Bien...bien ...bien par où vais-je commencer ?!!! En fait, il faut dire avant tout que cette lecture ne fait pas du tout partie de mes genres habituels, mais je suis aussi pour le changement de temps en temps, et comme j'avais une grosse envie de me divertir, j'ai sauté sur l'occasion quand Babelio me l'a proposé. D'un autre côté, ma moitié ayant lu le premier, l'histoire du petit vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et n'en ayant eu que de bons échos ! je partais assez rassurée vers une aventure dont je n'avais aucune idée, ni du style, ni du genre d'histoire !

Mais je n'ai pas été surprise de me retrouver au milieu de trois personnages assez loufoques, voire barrés par moment. Mais ces trois "trinités" inconsistantes ont un charme que je n'ai pas bien compris, tout comme je n'ai pas compris cet engouement pour ce livre, le style est très pauvre, des phrases courtes sans aucune recherche, pas de description, je ne peux pas parler de vulgarité mais c'est très ras les pâquerettes parfois, trop décalé et presque absurde...

Une intrigue qui a peiné à me faire sourire ! On assiste à une succession de scènes qui relatent les aventures de Dédé le meurtrier sauvé par Jésus, une rédemption incroyable et qui arrive comme un cheveu sur la soupe ! Imaginez ensuite une femme pasteur "défroquée" et un pauvre gars réceptionniste qui profitent du revirement de situation, et de la reconversion soudaine de Dédé pour s'en mettre plein les poches ... pas très moral cette histoire ... 
S'il y a une certaine logique au fil du récit, mais l'auteur semble se laisser conduire par ses personnages et leur envie, ne gérant plus rien du tout ! Le rendu est assez décevant ! On se perd dans les vies de chacun ... un ennui certain, j'ai peiné pour finir .... 

Une farce déjantée, pleine de crimes et de tortures qui connait quand même quelques beaux moments sur la réalité de l'âme humaine, car derrière la facilité du récit, on peut trouver matière à réflexion sur le brassage d'argent et la religion  ! Je préfère la suède à la sauce thriller, on trouvera ici un humour caustique qui ne me convient pas ! Mais surtout, si vous êtes tentés par cette lecture, essayez-là, l'humour est une chose personnelle et qui s'apprécie différemment selon les individus !  Bonne découverte !



Un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité


20- L'Employé de l'Agent de Change : lire un livre dans lequel de grosses sommes d'argent sont brassées
382 p