Lorsque François apprend que sa tumeur est incurable et qu'il ne lui
reste plus que quelques mois à vivre, il monte en voiture et erre sans
destination. En chemin, il prend en auto-stop, un autre fuyard, Paul. En
quelques jours, les deux hommes apprennent à se connaître et à profiter
de la vie.
Il me tardait de regoûter à du "Giebel", il fallait que je m'empresse de lire celui-ci avant d'attaquer le dernier "De force" qui est également sur ma table de chevet. Karine Giebel m'a subjugué avec Meurtres pour rédemption et le purgatoire des innocents, deux coups de coeur.
J'avoue qu'en refermant ce livre, la magie a opéré mais elle s'est fait plus discrète, j'ai bien retrouvé le style et la force de frappe de Mme Giebel, et elle fait de ce duo : Paul et François, une arme psychologique bouleversante, mais, à côté de ça, j'ai trouvé l'histoire assez superficielle, elle est un cadre qui met en valeur les liens qui réunissent nos deux protagonistes, mais on passe sur beaucoup de choses sans vraiment approfondir les situations. On aborde aussi de durs "dossiers" sur notre société, mais là aussi, on ne fait que les effleurer, et l'histoire perd un peu de densité au fur et à mesure, c'est peut-être un peu court et léger sur les faits ; d'un autre côté, la fin presse aussi, car notre pauvre François est au bout du rouleau, et on aimerait que cela s'achève au plus vite pour lui, la maladie est implacable et certaines scènes finissent par être un peu redondantes, en plus de crever notre petit coeur de lectrice.
Après les petits bémols, le point fort et l'armature du livre, ce sont les relations entre Paul et François, elles réussissent à nous maintenir accroché au livre. Et c'est sans doute le message principal de ce roman ! C'est un vrai choc de génération, en effet, deux hommes que tout sépare, vont se retrouver confronter à la vie, à la mort, dans une fuite vers l'avant avec une vision radicalement différente de l'avenir. L'auteure a su créer une complicité entre eux, digne d'un père et d'un fils, sentant leur échéance venir, ils se rassemblent et font corps, incapable d'expliquer ce qui les maintient l'un près de l'autre, on sent que c'est inexorable, parfois même à la limite du croyable, mais ne parle-t-on pas parfois d'âmes soeurs ! L'idée prend ici tous son sens !
Quand je parlais de superficialité, c'est aussi peut-être à cause de la dérision et du manque de crédibilité de certaines scènes...l 'auteur nous laisse de grosses cordes pour suivre le fil de l'histoire, et on aurait aimer s'appesantir sur certains points, mais au même rythme que sa plume tranchante, elle enchaîne les événements sans recul et on a l'impression parfois que rien ne touche ses personnages, ils sont faibles et si forts, puérils et violents, un drame psychologique qui nous désarme et nous émeut ! et qui fait mouche à chaque fois ! Etonnamment, j'ai été plus touché par notre jeune Paulo qui lutte à sa façon, pour vivre, et même si la mort plane plus sûrement sur la tête de François, mon attachement est pour ce jeune lion dont la vie n'est pas si simple !
Un road-movie assez haletant, le livre se consume aussi vite que les kilomètres qu'ils vont parcourir pour essayer de fuir leur destin ! Seront ils rattrapés ? Un jeu auquel on ne gagne pas souvent ! Mais on espère un miracle ! et si Satan était bien un ange, on comprend ce titre qui traduit le périple de certains hommes pour arriver à la postérité, pour découvrir le meilleur d'eux-mêmes. Des moments magiques et tristes réhaussés par de la poésie en début de chapitre, celle de Baudelaire trouve ici une résonance très particulière ! .... Je vous laisse le soin de le découvrir !
J'avoue qu'en refermant ce livre, la magie a opéré mais elle s'est fait plus discrète, j'ai bien retrouvé le style et la force de frappe de Mme Giebel, et elle fait de ce duo : Paul et François, une arme psychologique bouleversante, mais, à côté de ça, j'ai trouvé l'histoire assez superficielle, elle est un cadre qui met en valeur les liens qui réunissent nos deux protagonistes, mais on passe sur beaucoup de choses sans vraiment approfondir les situations. On aborde aussi de durs "dossiers" sur notre société, mais là aussi, on ne fait que les effleurer, et l'histoire perd un peu de densité au fur et à mesure, c'est peut-être un peu court et léger sur les faits ; d'un autre côté, la fin presse aussi, car notre pauvre François est au bout du rouleau, et on aimerait que cela s'achève au plus vite pour lui, la maladie est implacable et certaines scènes finissent par être un peu redondantes, en plus de crever notre petit coeur de lectrice.
Après les petits bémols, le point fort et l'armature du livre, ce sont les relations entre Paul et François, elles réussissent à nous maintenir accroché au livre. Et c'est sans doute le message principal de ce roman ! C'est un vrai choc de génération, en effet, deux hommes que tout sépare, vont se retrouver confronter à la vie, à la mort, dans une fuite vers l'avant avec une vision radicalement différente de l'avenir. L'auteure a su créer une complicité entre eux, digne d'un père et d'un fils, sentant leur échéance venir, ils se rassemblent et font corps, incapable d'expliquer ce qui les maintient l'un près de l'autre, on sent que c'est inexorable, parfois même à la limite du croyable, mais ne parle-t-on pas parfois d'âmes soeurs ! L'idée prend ici tous son sens !
Quand je parlais de superficialité, c'est aussi peut-être à cause de la dérision et du manque de crédibilité de certaines scènes...l 'auteur nous laisse de grosses cordes pour suivre le fil de l'histoire, et on aurait aimer s'appesantir sur certains points, mais au même rythme que sa plume tranchante, elle enchaîne les événements sans recul et on a l'impression parfois que rien ne touche ses personnages, ils sont faibles et si forts, puérils et violents, un drame psychologique qui nous désarme et nous émeut ! et qui fait mouche à chaque fois ! Etonnamment, j'ai été plus touché par notre jeune Paulo qui lutte à sa façon, pour vivre, et même si la mort plane plus sûrement sur la tête de François, mon attachement est pour ce jeune lion dont la vie n'est pas si simple !
Un road-movie assez haletant, le livre se consume aussi vite que les kilomètres qu'ils vont parcourir pour essayer de fuir leur destin ! Seront ils rattrapés ? Un jeu auquel on ne gagne pas souvent ! Mais on espère un miracle ! et si Satan était bien un ange, on comprend ce titre qui traduit le périple de certains hommes pour arriver à la postérité, pour découvrir le meilleur d'eux-mêmes. Des moments magiques et tristes réhaussés par de la poésie en début de chapitre, celle de Baudelaire trouve ici une résonance très particulière ! .... Je vous laisse le soin de le découvrir !
376 pages |