Présentation de l'éditeur (Laffont) - Romans-Histoires
Traduction : Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert et Dominique Haas.
Traduction : Cécile Arnaud, Jean-Daniel Brèque, Odile Demange, Nathalie Gouyé-Guilbert et Dominique Haas.
Après Les Piliers de la Terre et Un monde sans fin, Ken Follett renoue avec la magnifique fresque de Kingsbridge, qui a captivé des millions de lecteurs dans le monde entier.
Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge : le monde qu'il connaissait va changer à tout jamais... Les pierres patinées de la cathédrale dominent une ville déchirée par la haine religieuse et Ned se retrouve dans le camp adverse de celle qu'il voulait épouser, Margery Fitzgerald.
L'accession d'Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l'Europe. Les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient, notamment en France ou la séduisante Marie Stuart – considérée comme l'héritière légitime du royaume anglais et issue de la redoutable famille française de Guise – attend son heure. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays et Ned devient l'un des espions de la reine. À Paris, il fait la connaissance de la libraire protestante Sylvie Palot dont le courage ne le laisse pas indifférent...
Dans ce demi-siècle agité par le fanatisme qui répand la violence depuis Séville jusqu'à Genève, les pires ennemis ne sont cependant pas les religions rivales. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix.
Un grand merci à ROBERT LAFFONT et à BABELIO pour cette lecture attendue !
Après mettre régalée, il y a longtemps déjà, avec Les piliers de la terre, avoir continué l'aventure avec le Monde sans fin, la boucle se referme avec ce dernier tome qui semble clôturer cette trilogie devenue la mythique saga de Kingsbridge.
La couverture est superbe, réhaussée d'un verni et d'un gauffrage bien choisi, bel objet qui attire l'oeil et que je vois partout dans le top 10 des ventes !
Et pour cause, Ken Folett a cette propension naturelle à signer de grandes fresques historiques, et celle-ci nous entraîne une fois de plus dans une Angleterre fragile et torturée, en plein milieu du 16e siècle. Depuis les piliers de la terre, nous avançons dans l'histoire avec des sauts de deux siècles à chaque tome. Nous ne retrouvons donc pas les héros de chaque série mais leurs descendances, les gens sont assez sédentaires dans ces temps réculés, et ceux de Kingsbrigde n'échappent pas à la règle.
Je ne vais pas vous raconter cette longue et belle aventure, 1000 pages d'émotions et de destins hors du commun. Mais sachez que comme dans tous ses romans, il marque de sa patte, son style. Il privilégie l'étude de quelques personnages charismatiques que nous allons suivre, chacun dans leur vie et leurs mésaventures, ils finiront par se croiser et se recroiser, partageant quelques instants pour certains et beaucoup plus, pour d'autres. Cette vision qui finit par entremêler les vies de chacun est intéressante et parfaitement maitrisée. Les intrigues nous poussent à continuer toujours plus loin pour retrouver à intervalles réguliers, leurs devenirs.
Il y a beaucoup de personnages, et le récapitulatif des protagonistes (au début du roman) est utile, je m'y suis souvent référée, ensuite happée par l'histoire, on finit par s'y retrouver parfaitement. L'attachement aux personnages évoluent, il y en a qu'on déteste tout de suite, d'autres avec lesquels on pleure où on enrage, et d'autres qui vivent à cent à l'heure nous entraînant dans toute l'Europe, bref, on voyage et on ne s'ennuie pas une minute avec Ned, Margery, Rollo, Pierre Aumande ou encore Sylvie Palot.
On notera aussi avec quelle perspicacité, l'auteur associe des événements connus avec ceux de nos personnages fictifs. N'oublions pas nos illustres rois et reines, qui sautent à pieds joints dans l'aventure où les rebondissements ne cessent de serrer la main au complot. Nos héros s'intégrent dans le tracé de la grande histoire, et cela donne de l'ampleur, de la densité à cette fresque.
J'ai beaucoup apprécié la vision de l'auteur concernant le rôle des femmes au pouvoir, nous en avons un bel échantillonnage entre Elisabeth, Marie Tudor, Marie Stuart, Catherine de Médicis ....Elles ne sont pas vraiment très tendres et même si elles souhaitent toutes la primauté du peuple sur la religion. Il semble que le pouvoir dévie inexorablement l'âme humaine à chaque niveau social.
Le leitmotiv de cette histoire est bien sûr la religion, tout tourne autour de cela, une excellente reconstitution de l'époque et en cela, les recherches et la documentation nombreuses donnent du crédit à l'histoire. J'ai revisité cette histoire de France et d'Angleterre avec plaisir, comprenant mieux certains faits, et assimilant quelques manques dans mes connaissances. A travers ces guerres de religion qui résonnent encore aujourd'hui, on ne peut pas rester de marbre, on s'insurge contre cette intolérance diffuse et constante dans ce récit. Les hommes d'église, comme les politiques, jouant avec le peuple comme avec des pions. C'est consternant et pourtant le catholicisme et le protestantisme ont généré tellement de morts et de conflits. L'auteur nous donne des preuves de ce fanatisme religieux tout au long du récit, et nous laisse bien souvent en grande réflexion !
Je n'ai pas vraiment vraiment compris le sens de ce titre, mais sans doute un rapport avec cette guerre de religion qui balaie tout sur son passage. En me relisant, j'ai l'impression de laisser l'idée d'un roman très noir, mais il y a aussi beaucoup d'amour dans ce roman, beaucoup d'émotions, d'aventures et d'espoirs ! Je vous laisse avec Mr Follett, et sa sarabande d'acteurs !
Dernière chose, je serai curieuse de savoir comment tous ces traducteurs (pas moins de 5) ont travaillé pour nous rendre cette saga aussi passionnante, rendons leur un bel hommage aussi pour ce travail de longue haleine ! J'espère croiser aux Utopiales à Nantes Monsieur *Jean-Daniel Brèque pour lui renouveler mon admiration.
* Jean-Daniel Brèque
Jean-Daniel Brèque est traducteur professionnel depuis une trentaine d’années. Deux fois couronné par le Grand Prix de l’Imaginaire, il a traduit des écrivains comme Orson Scott Card, Stephen King, Lucius Shepard et Lev Grossman et Dan Simmons. Jean-Daniel Brèque a longtemps collaboré à la revue Galaxies, dont il fut l’un des fondateurs, ainsi qu’à Bifrost. Également éditeur, il participe à la publication des œuvres de Poul Anderson aux éditions du Bélial’ et dirige, chez Rivière Blanche, la collection Baskerville, consacrée à la redécouverte des Rivaux de Sherlock Holmes, dont il publie lui-même les éditions numériques.
Je ne vais pas vous raconter cette longue et belle aventure, 1000 pages d'émotions et de destins hors du commun. Mais sachez que comme dans tous ses romans, il marque de sa patte, son style. Il privilégie l'étude de quelques personnages charismatiques que nous allons suivre, chacun dans leur vie et leurs mésaventures, ils finiront par se croiser et se recroiser, partageant quelques instants pour certains et beaucoup plus, pour d'autres. Cette vision qui finit par entremêler les vies de chacun est intéressante et parfaitement maitrisée. Les intrigues nous poussent à continuer toujours plus loin pour retrouver à intervalles réguliers, leurs devenirs.
Il y a beaucoup de personnages, et le récapitulatif des protagonistes (au début du roman) est utile, je m'y suis souvent référée, ensuite happée par l'histoire, on finit par s'y retrouver parfaitement. L'attachement aux personnages évoluent, il y en a qu'on déteste tout de suite, d'autres avec lesquels on pleure où on enrage, et d'autres qui vivent à cent à l'heure nous entraînant dans toute l'Europe, bref, on voyage et on ne s'ennuie pas une minute avec Ned, Margery, Rollo, Pierre Aumande ou encore Sylvie Palot.
On notera aussi avec quelle perspicacité, l'auteur associe des événements connus avec ceux de nos personnages fictifs. N'oublions pas nos illustres rois et reines, qui sautent à pieds joints dans l'aventure où les rebondissements ne cessent de serrer la main au complot. Nos héros s'intégrent dans le tracé de la grande histoire, et cela donne de l'ampleur, de la densité à cette fresque.
J'ai beaucoup apprécié la vision de l'auteur concernant le rôle des femmes au pouvoir, nous en avons un bel échantillonnage entre Elisabeth, Marie Tudor, Marie Stuart, Catherine de Médicis ....Elles ne sont pas vraiment très tendres et même si elles souhaitent toutes la primauté du peuple sur la religion. Il semble que le pouvoir dévie inexorablement l'âme humaine à chaque niveau social.
Le leitmotiv de cette histoire est bien sûr la religion, tout tourne autour de cela, une excellente reconstitution de l'époque et en cela, les recherches et la documentation nombreuses donnent du crédit à l'histoire. J'ai revisité cette histoire de France et d'Angleterre avec plaisir, comprenant mieux certains faits, et assimilant quelques manques dans mes connaissances. A travers ces guerres de religion qui résonnent encore aujourd'hui, on ne peut pas rester de marbre, on s'insurge contre cette intolérance diffuse et constante dans ce récit. Les hommes d'église, comme les politiques, jouant avec le peuple comme avec des pions. C'est consternant et pourtant le catholicisme et le protestantisme ont généré tellement de morts et de conflits. L'auteur nous donne des preuves de ce fanatisme religieux tout au long du récit, et nous laisse bien souvent en grande réflexion !
Je n'ai pas vraiment vraiment compris le sens de ce titre, mais sans doute un rapport avec cette guerre de religion qui balaie tout sur son passage. En me relisant, j'ai l'impression de laisser l'idée d'un roman très noir, mais il y a aussi beaucoup d'amour dans ce roman, beaucoup d'émotions, d'aventures et d'espoirs ! Je vous laisse avec Mr Follett, et sa sarabande d'acteurs !
Dernière chose, je serai curieuse de savoir comment tous ces traducteurs (pas moins de 5) ont travaillé pour nous rendre cette saga aussi passionnante, rendons leur un bel hommage aussi pour ce travail de longue haleine ! J'espère croiser aux Utopiales à Nantes Monsieur *Jean-Daniel Brèque pour lui renouveler mon admiration.
* Jean-Daniel Brèque
Jean-Daniel Brèque est traducteur professionnel depuis une trentaine d’années. Deux fois couronné par le Grand Prix de l’Imaginaire, il a traduit des écrivains comme Orson Scott Card, Stephen King, Lucius Shepard et Lev Grossman et Dan Simmons. Jean-Daniel Brèque a longtemps collaboré à la revue Galaxies, dont il fut l’un des fondateurs, ainsi qu’à Bifrost. Également éditeur, il participe à la publication des œuvres de Poul Anderson aux éditions du Bélial’ et dirige, chez Rivière Blanche, la collection Baskerville, consacrée à la redécouverte des Rivaux de Sherlock Holmes, dont il publie lui-même les éditions numériques.