Traduction : Denise et Henry Fagne
Publié en 1848, La Recluse de Wildfell Hall, qui analyse sans concession
la place des femmes dans la société victorienne, est considéré comme
l'un des tout premiers romans féministes. Ce titre méconnu entretient,
comme l'a souligné la critique moderne, de nombreux liens avec Les hauts
de Hurlevent d'Emily Brontë. on y retrouve notamment les mêmes thèmes:
alcoolisme, violence masculine corruption de l'enfance... Qui est la
mystérieuse nouvelle locataire de Wildfell Hall? On ne sait pas d'où
vient cette artiste qui se fait appeler Mrs Graham, se dit veuve et vit
comme une recluse avec son jeune fils. Son arrivée alimente toutes les
rumeurs dans la petite communauté villageoise et éveille l'intérêt puis
l'amour d'un cultivateur, Gilbert Markham. La famille de Gilbert. est
apposée à cette relation et petit à petit, Gilbert lui-même se met à
douter de sa secrète amie. Quel est le drame qu'elle lui cache ? Et
pourquoi son voisin, Frederick Lawrence, veille-t-il si jalousement sur
elle ?
Titre original : The Tenant of Wildfell Hall (1848)
A l'occasion du challenge des 12 thèmes organisé par A-little-bit-dramatic, j'ai sorti de ma pile, un classique, chose rare en ce qui me concerne et je n'ai vraiment pas été déçue, j'ai même beaucoup aimé lire ce "romantique" roman ! On connait peut-être mieux les deux soeurs aînés d'Anne, Charlotte, née le 21 avril 1816 et Emily, née le 30 juillet 1818. Elles ont toutes trois, deux ans d'écart et leur fraicheur apporte une autre approche de cette période, perturbée politiquement par les fragilités internes de la société impériale britannique naissante et la fin des guerres Napoléoniennes. Cette vision nouvelle est aussi celle d'un mouvement littéraire qui ne cesse de prendre de l'ampleur alors, celui de l'amour et des sentiments exacerbés, on est vraiment dans le romantisme associé au naturalisme, et si on se remet dans le contexte, c'est très courageux pour ces jeunes femmes d'affronter le monde en dévoilant les problèmes de société tels que la place de la femme dans la société, les vices de la boisson, la violence conjugale, l'éducation, le mariage... autant de thèmes toujours d'actualité, et qui suscitent déjà l'intérêt. A l'époque, ces récits ont dû faire bondir les bonnes familles de leurs corsets !
Toutes ces émotions sont d'ailleurs très bien mises en scène, et j'avoue ne pas m'être ennuyée une seconde malgré quelques passages répétitifs et l'envie bien souvent de mettre un coup de pied dans cette fourmilière de gens bien pensant qui se laissent constamment entortiller et mener par le bout du nez. C'est le cas de notre héroïne Helen, attachante et naïve, elle finira par prendre conscience de son propre malheur auprès d'un homme charismatique qui deviendra vite détestable pour sa femme et son entourage. Mais en bonne épouse, elle gardera sa dignité malgré l'humiliation, et trouvera finalement la voie du repos et du bonheur, mais je vous laisse découvrir cette belle histoire qui offre une grande palette d'émotion et de couleur.
L'originalité du récit tient beaucoup dans sa conception même, car l'auteur nous dévoile l'histoire par les différents points de vue des protagonistes, et toujours d'une manière détournée, soit par une correspondance, soit par la lecture d'un journal intime, et cette manière d'assembler tous les témoignages est très vivante. Le style est fluide et agréable, il n'est pas trop descriptif et suggère une ambiance mélancolique et anglaise à souhait. C'est un peu la marque de fabrique des soeurs Brontë qui nous font souvent voyager dans des manoirs sinistres, perdus dans des landes désolées et avec des personnages tourmentés et mystérieux. Et si ce voyage romantique vous tente ! vous risquez de passer un bon moment dans cette campagne anglaise !
Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et en Allemagne et se diffusant à toute l’Europe au cours du XIXe siècle, jusqu’aux années 1850. Rejet du classicisme et du siècle des Lumières, Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique, la politique et la danse. Il se caractérise par une volonté de l'artiste d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique.
Si vous souhaitez pousser plus loin :
A l'occasion du challenge des 12 thèmes organisé par A-little-bit-dramatic, j'ai sorti de ma pile, un classique, chose rare en ce qui me concerne et je n'ai vraiment pas été déçue, j'ai même beaucoup aimé lire ce "romantique" roman ! On connait peut-être mieux les deux soeurs aînés d'Anne, Charlotte, née le 21 avril 1816 et Emily, née le 30 juillet 1818. Elles ont toutes trois, deux ans d'écart et leur fraicheur apporte une autre approche de cette période, perturbée politiquement par les fragilités internes de la société impériale britannique naissante et la fin des guerres Napoléoniennes. Cette vision nouvelle est aussi celle d'un mouvement littéraire qui ne cesse de prendre de l'ampleur alors, celui de l'amour et des sentiments exacerbés, on est vraiment dans le romantisme associé au naturalisme, et si on se remet dans le contexte, c'est très courageux pour ces jeunes femmes d'affronter le monde en dévoilant les problèmes de société tels que la place de la femme dans la société, les vices de la boisson, la violence conjugale, l'éducation, le mariage... autant de thèmes toujours d'actualité, et qui suscitent déjà l'intérêt. A l'époque, ces récits ont dû faire bondir les bonnes familles de leurs corsets !
Toutes ces émotions sont d'ailleurs très bien mises en scène, et j'avoue ne pas m'être ennuyée une seconde malgré quelques passages répétitifs et l'envie bien souvent de mettre un coup de pied dans cette fourmilière de gens bien pensant qui se laissent constamment entortiller et mener par le bout du nez. C'est le cas de notre héroïne Helen, attachante et naïve, elle finira par prendre conscience de son propre malheur auprès d'un homme charismatique qui deviendra vite détestable pour sa femme et son entourage. Mais en bonne épouse, elle gardera sa dignité malgré l'humiliation, et trouvera finalement la voie du repos et du bonheur, mais je vous laisse découvrir cette belle histoire qui offre une grande palette d'émotion et de couleur.
L'originalité du récit tient beaucoup dans sa conception même, car l'auteur nous dévoile l'histoire par les différents points de vue des protagonistes, et toujours d'une manière détournée, soit par une correspondance, soit par la lecture d'un journal intime, et cette manière d'assembler tous les témoignages est très vivante. Le style est fluide et agréable, il n'est pas trop descriptif et suggère une ambiance mélancolique et anglaise à souhait. C'est un peu la marque de fabrique des soeurs Brontë qui nous font souvent voyager dans des manoirs sinistres, perdus dans des landes désolées et avec des personnages tourmentés et mystérieux. Et si ce voyage romantique vous tente ! vous risquez de passer un bon moment dans cette campagne anglaise !
Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et en Allemagne et se diffusant à toute l’Europe au cours du XIXe siècle, jusqu’aux années 1850. Rejet du classicisme et du siècle des Lumières, Il s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique, la politique et la danse. Il se caractérise par une volonté de l'artiste d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer ses états d'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité passionnée et mélancolique.
• Les précurseurs : Rousseau avec les rêveries du promeneur solitaire, Chateaubriand,
• Les grands auteurs romantiques : Lamartine, Hugo, Musse, Stendhal.
• Les grands auteurs romantiques : Lamartine, Hugo, Musse, Stendhal.
Image souvent associée au romantisme :
Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1817-1818 (Kunsthalle de Hambourg).
Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1817-1818 (Kunsthalle de Hambourg).
Si vous souhaitez pousser plus loin :
-http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/le_romantisme_en_litt%C3%A9rature/185879
- http://www.espacefrancais.com/le-romantisme/