Quand Arthur Conan Doyle voulut faire disparaître son héros, Sherlock Holmes, toute l'Angleterre victorienne s'est dressée pour protester. En fait, nombre de ses lecteurs pensaient que le plus célèbre détective du monde existait vraiment. Il était censé avoir résolu un bon millier d'affaires criminelles, maîtriser la boxe française, la canne, l'escrime, les arts martiaux, être chimiste et toxicologue, bibliophile, bon connaisseur du bouddhisme, violoniste talentueux, musicologue amateur et apiculteur à ses heures...
A l'image de ce mythe, son créateur fut aussi un homme aux multiples talents. Tout à la fois athlète émérite, fou de boxe et de cricket, médecin, ophtalmologue et, bien entendu, écrivain prolifique. Passionné d'histoire et travailleur infatigable, cet aventurier fut, en outre, un visionnaire qui imagina par exemple le tunnel sous la Manche. Animé d'idées chevaleresques, il défendit à maintes reprises devant les tribunaux des victimes d'erreurs judiciaires. Le plus étrange, c'est que l'écrivain, à ce point identifié à son Sherlock, fut souvent consulté par Scotland Yard sur des enquêtes difficiles. Ce héros, qu'il ne pouvait plus supporter, car il aurait aimé être reconnu pour ses oeuvres historiques. Cette biographie passionnante consacrée à Conan Doyle nous fait découvrir un authentique personnage romanesque.
Avant la lecture : La vie de l'auteur du plus illustre des détectives devrait être passionnante, j'attends beaucoup d'informations de ce genre de biographie, qu'est-ce qui a pu déclencher chez Doyle la création de ce héros ? Beaucoup de générations sont fans, ces romans policiers sont assez édulcorés, mais on se souvient tous du "Chien des Baskerville " immortalisé par le cinéma, il se dégage une atmosphère inquiétante un peu kitch, et c'est charmant.
Il y a quelques années, j'ai lu l'autobiographie d'Agatha Christie, sa vie est intéressante à plus d'un titre, mais je n'ai pas trouvé les explications que j'attendais, la source de ses inspirations, ces méthodes d'investigations... j'aurai du choisir de lire une biographie plutôt qu'une autobiographie, car le recul de l'auteur est nécessaire, et il recherche souvent les anecdotes trucculentes qui rendent plus significative la vie de son sujet. A ce titre, le livre de François Rivière "Agatha : duchesse de la mort" est plus prolixe en renseignement. Enfin revenons à nos moutons ... Alors est ce que la vie de Doyle a déteint sur son héros ou est-ce le contraire ?
Après la lecture : Penser que des personnes ont pleuré la mort de sherlock Holmes à la sortie de sa dernière histoire, cela parait démesuré pour un personnage de fiction, il a fallu donc un grand talent pour tromper les foules et faire croire que le bonhomme existait... Cela laisse songeur.
Arthur Ignatius Conan Doyle est né en 1859 à Edimburg, dès son plus jeune âge, ce jeune écossais se passionne pour l'histoire. Sa lecture préférée, "Ivahnoé "de Walter Scott. Il écrit d'ailleurs très tôt des récits historiques. Pensionnaire à l'école, sa famille lui manque, il se crée une carapace physique et pour oublier le dur enseignement qu'il reçoit auprès de pères jésuites, il se donne à fond dans le sport et devient un redoutable athlète, cricket, rugby, boxe, football... Plus tard à Cambridge, il prend vraiment goût à la littérature et à la poésie, il aime Jules Verne et les voyages extraordinaires que le font rêver. Il écrit quelques essais, mais sa mère voudrait qu'il devienne médecin. Il reste néanmoins enthousiasmé par l'écriture, c'est l'heure d'Edgar Allan Poe, c'est aussi l'époque de Vidocq...
Arthur, élevé dans une famille pétrie de religion, développe aussi un esprit très rationnel, il s'inscrit donc en 1876 à la faculté de médecine et rencontre celui qui va changer son destin, le docteur Joe Bell. C'est un grand médecin et chirurgien, amateur de sport et qui a un sens de l'observation inné... On voit là, poindre l'image du futur Sherlock Holmes !. Il sent qu'il lui faut un héros hors du commun pour sortir de l'anonymat, ce sera "Holmes", nom d'un grand chirurgien de sa connaissance, il lui trouve un accolyte Watson, en référence également à un médecin rencontré à Edimburg. Les premiers écrits ne marchent pas fort, le succés sera tardif mais sans précédant grâce au "The strand magazine". Ce journal publie sous forme de feuilleton les histoires policières de Doyle. Ce dernier préfére écrire des romans historiques et regrette l'engouement des gens pour ce détective complexe, mais c'est le public qui décide !
Je ne vais pas dévoiler toute l'histoire de sa vie, mais si le style et l'écriture sont très simple, il n'en reste pas moins que l'essentiel est dit, et que le livre fourmille de petites anecdotes sympathiques comme par exemple, saviez vous que la fameuse phrase "Elementaire, mon cher Watson !" n'est pas de Doyle, mais vient du premier film parlant "Le retour de Sherlock" et c'est une réplique du cinéaste mais pas de l'auteur. Intéressant aussi, de savoir que Jules Bonnot, célébre fondateur de la "bande à Bonnot" a été le chauffeur de Doyle, Sherlock ne l'aurait-il pas inspiré ?
Pour finir, voilà comment Doyle voyait Sherlock Holmes " ....Je le voyais très grand, d'une taille dépassant six pieds mais d'une minceur qui l'allongeait encore, figure en lame de couteau, un grand nez en bec de corbeau et deux petits yeux très rapprochés...." C'est bien comme ça que je le vois aussi et vous ? ...
Pour les inconditionnels, je conseille la deuxième saison de la série britannique"Sherlock", à la télévision le 21 et 28 mars sur France 4. C'est une excellente fiction qui revisite le mythe de Holmes de façon moderne mais en gardant un flegme et un humour anglais exquis...
Arthur Ignatius Conan Doyle est né en 1859 à Edimburg, dès son plus jeune âge, ce jeune écossais se passionne pour l'histoire. Sa lecture préférée, "Ivahnoé "de Walter Scott. Il écrit d'ailleurs très tôt des récits historiques. Pensionnaire à l'école, sa famille lui manque, il se crée une carapace physique et pour oublier le dur enseignement qu'il reçoit auprès de pères jésuites, il se donne à fond dans le sport et devient un redoutable athlète, cricket, rugby, boxe, football... Plus tard à Cambridge, il prend vraiment goût à la littérature et à la poésie, il aime Jules Verne et les voyages extraordinaires que le font rêver. Il écrit quelques essais, mais sa mère voudrait qu'il devienne médecin. Il reste néanmoins enthousiasmé par l'écriture, c'est l'heure d'Edgar Allan Poe, c'est aussi l'époque de Vidocq...
Arthur, élevé dans une famille pétrie de religion, développe aussi un esprit très rationnel, il s'inscrit donc en 1876 à la faculté de médecine et rencontre celui qui va changer son destin, le docteur Joe Bell. C'est un grand médecin et chirurgien, amateur de sport et qui a un sens de l'observation inné... On voit là, poindre l'image du futur Sherlock Holmes !. Il sent qu'il lui faut un héros hors du commun pour sortir de l'anonymat, ce sera "Holmes", nom d'un grand chirurgien de sa connaissance, il lui trouve un accolyte Watson, en référence également à un médecin rencontré à Edimburg. Les premiers écrits ne marchent pas fort, le succés sera tardif mais sans précédant grâce au "The strand magazine". Ce journal publie sous forme de feuilleton les histoires policières de Doyle. Ce dernier préfére écrire des romans historiques et regrette l'engouement des gens pour ce détective complexe, mais c'est le public qui décide !
Je ne vais pas dévoiler toute l'histoire de sa vie, mais si le style et l'écriture sont très simple, il n'en reste pas moins que l'essentiel est dit, et que le livre fourmille de petites anecdotes sympathiques comme par exemple, saviez vous que la fameuse phrase "Elementaire, mon cher Watson !" n'est pas de Doyle, mais vient du premier film parlant "Le retour de Sherlock" et c'est une réplique du cinéaste mais pas de l'auteur. Intéressant aussi, de savoir que Jules Bonnot, célébre fondateur de la "bande à Bonnot" a été le chauffeur de Doyle, Sherlock ne l'aurait-il pas inspiré ?
Pour finir, voilà comment Doyle voyait Sherlock Holmes " ....Je le voyais très grand, d'une taille dépassant six pieds mais d'une minceur qui l'allongeait encore, figure en lame de couteau, un grand nez en bec de corbeau et deux petits yeux très rapprochés...." C'est bien comme ça que je le vois aussi et vous ? ...
Pour les inconditionnels, je conseille la deuxième saison de la série britannique"Sherlock", à la télévision le 21 et 28 mars sur France 4. C'est une excellente fiction qui revisite le mythe de Holmes de façon moderne mais en gardant un flegme et un humour anglais exquis...
des aventures à regarder lumière éteinte, un jolie petit feux dans la cheminée et une tasse de thé... Personnellement je préfère un bon whisky irlandais. élémentaire, non!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerQuelqu'un a usurpé mon identité pour écrire le message ci dessus, mon petit mari sans doute!!!!
RépondreSupprimerC'est sûr que cette lecture doit être intéressante ... un bon moyen de continuer la découverte de Sherlock Holmes et de son créateur ! :)
RépondreSupprimerOui, j'avoue que je cherche souvent à savoir pourquoi certains choses en déclenchent d'autres, l'effet boule de neige, quoi... ces monstres de notre littérature sont un tel mystère, et on a tellement d'engouement pour eux !
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