vendredi 29 mars 2013

Huis clos en Toscane - Diana Lama


Présentation de l'éditeur (le livre de poche) - Thriller
Traduit de l'italien par Carole Cavallera


Vingt ans après, six anciennes camarades de classe se retrouvent dans la somptueuse villa où elles avaient séjourné ensemble l'année de leur bac. Seule Piera, l'organisatrice de ce week-end, manque à l'appel. Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence.
Très vite, trois autres disparaissent. La tension ne cesse de monter, d'autant que le week-end prend fin et que le minibus censé venir chercher les hôtes de la Villa Camerelle se fait attendre. C'est alors qu'Amanda, la plus angoissée de la bande, fait une macabre découverte….

Je suis assez partagée lorsque je commence à rassembler mes idées pour écrire cette chronique, d'une part, je n'ai ressenti aucune longueur et le livre se lit en 2 heures, sans aucun temps mort et avec même une certaine effervescence sur la fin… et d'autre part, habituée à des séries noires plus alambiquées, j'ai trouvé que ce thriller manquait tout de même d'ampleur et d'originalité. La fin est assez prévisible, reste le coupable qu'on ne peut soupçonner avant la toute dernière page ! Le tout nous donne un roman sympathique avec un bon suspens en dernière partie, parfait pour la plage ou le jardin ! 

Piera a décidé d'organiser les retrouvailles de ses camarades de classes, elle loue un hôtel, vidé de tout personnel pour l'occasion, et insiste bien pour que personne n'amène de portable, de télé,  d'ordinateur…. rien… juste "elles" et leur vie à se raconter… Les conversations promettent d'être passionnantes… Ce lieu elles le connaissent déjà, elles y avaient toutes séjourné durant leur jeunesse, mais cette vieille époque est révolue, et leur mémoire semble avoir rayé les événements dramatiques qui s'y étaient déroulés… Un secret de taille qui va resurgir et animer leur séjour de funestes disparitions, et donner un sens à cette macabre rencontre, une vengeance est en cours…reste plus qu'à savoir qui se venge et pourquoi ?. 

Tout comme dans les 10 petits nègres d'Agatha christie, l'atmosphère s'épaissit et l'enchainement des disparitions est assez bien mises en scène, elle finit par déclencher chez le lecteur, une envie d'en savoir plus, le suspens monte en intensité ! Le vengeur est dans la place et les amateurs de ce genre ne seront pas déçus… sauf qu'en ce qui me concerne, le motif de la vengeance est un peu démesuré par rapport à la punition … et j'ai trouvé également que les disparitions n'éveillaient pas assez d'inquiétude ! Moi j'aurai été folle paniqué à leur place ! Elles restent assez stoïques dans l'ensemble ! 

Des l'arrivée de Piera dans la maison, on sait qu'il va se passer des événements désagréables. Piera, elle ne réapparaitra plus… et forcément, mes premiers soupçons se sont posés sur elle… mais non, c'était trop simple… Les arrivées se succèdent, on apprend à connaître ces quarantenaires qui cachent tant de secrets et qui ne sont pas franchement sympathiques, elles ont toutes quelque chose à se reprocher et ne sont pas heureuses dans leur vie quotidienne, elles sont assez superficielles, et tournées vers leur nombril, et là j'ai pensé à 8 femmes (comédie policière française de François Ozon, adapté de la pièce éponyme de Robert Thomas). Leurs conversations sont affligeantes, et certaines regrettent déjà leur venue… elles se critiquent et s'apostrophent, elles n'ont de cesse de s'épier, de s'analyser et de se chamailler ! Les rancoeurs réapparaissent et fortifient le malaise qui s'instaure petit à petit. Cet effet sera renforcé par les paragraphes en italique qui ponctuent le texte et nous dévoilent le pourquoi et le comment à petites doses. 

Cette mystérieuse maison a presque un rôle à part entière, et je n'ai pu m'empêcher de penser à "Amytiville, la maison du diable", ou la demeure posséde une âme. Celle qui nous intéresse, a vu passer de nombreux cadavres depuis sa construction, et elle devient complice aujourd'hui d'une nouvelle atrocité… La maison distille une certaine angoisse et l'écriture de Diana Lama appuie ces petites touches de mystères : les rideaux qui volent, les ombres qui se déplacent furtivement, les couloirs interminables… C'est flippant à souhait… Cette villa a tout d'un château hanté dans les highlands…elle a même des passages secrets, des greniers, des souterrains… J'ai eu du mal à imaginer cette histoire en Italie ! 

Mais bon sang qui c'est ?…. et jusqu'à la dernière page le suspens est maintenu… Le dénouement se retrouve donc un peu rapide et souffre de quelques maladresses, genre bonne série B. Il ne vous reste plus qu'a juger par vous-même, un livre court qui reste agréable à lire ... et surtout si une vieille copine vous appelle en prétextant des retrouvailles, ne sautez pas sur l'occasion... sans mûre réflexion !

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